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La Maraîchine Normande
26 août 2023

MORLAIX (29) - MONTRÉAL (CANADA) - L'ABBÉ CHARLES-BONAVENTURE JAOUËN (1747 - 1806)

L'ABBÉ CHARLES-BONAVENTURE JAOUËN

Fils de Charles, négociant, et de Marie-Barbe Gautier, Charles-Bonaventure est né à Morlaix, paroisse Saint-Mathieu, le 9 mars 1747 et a été baptisé le lendemain. Ses parents se sont mariés à Morlaix le 24 janvier 1746 

baptême

Charles-Bonaventure entra à la petite Communauté des Robertins le 4 octobre 1765 , et y devint maitre de Conférences en 1771.

Il fut ensuite directeur à Angers en 1775, puis passa à Lyon pour enseigner le dogme en 1778.

En 1780, il devint docteur de l'université de Valence (France) (selon Gauthier) et continua à enseigner. Il semblait être un individu doué, instruit en mathématiques et piqué de poésie selon un de ses élèves. Engagé dans la lutte contre l'enseignement imposé à Lyon, son supérieur l'envoya à Toulouse en 1786 pour calmer l'évêque de Lyon. En 1787, il était de nouveau à Angers.

Au sortir du Grand Séminaire d'Angers, il alla demeurer chez M. de Cumont, rue Saint-Blaise, n° 847. Interné le 17 juin 1792, il partit pour la déportation en Espagne le 12 septembre suivant. Il quitta l'Espagne et arriva au Canada le 24 octobre 1796. Il fut aussitôt nommé vicaire à Notre-Dame de Montréal.

notre dame de Montréal vers 1828 z

L'abbé Jaouën, qui était Sulpicien, était déjà un homme de cinquante ans ; son ordination remontait au 9 février 1772. C'était un prêtre de grande vertu. Il avait quitté sa patrie pour échapper aux fureurs des Jacobins, et il partit pour le Canada sans y mettre d'objection, tant était parfait son abandon à la divine Providence. Très humble, très mortifié, il acceptait toutes les besognes avec une joie qu'il ne pouvait cacher. Il montra toujours une prédilection toute spéciale pour le ministère des âmes. En chaire, il savait se faire écouter ; ses sermons brillaient surtout par la simplicité unie à la clarté. L'auréole de sainteté qui entourait toute sa personne, lui donnait une autorité particulière, et le faisait rechercher pour l'administration des mourants.

M. Jaouën aimait beaucoup la solitude. Sa cellule était comme un petit cloître, où il priait et méditait dans le silence. C'est ainsi qu'il put acquérir cet esprit d'oraison propre aux saintes âmes, entraînées vers la perfection chrétienne.

Charles-Bonaventure Jaouën est mort, à Montréal, le 30 janvier 1806, âgé de cinquante-huit ans. Sa santé n'avait jamais été brillante ; aussi ses dernières années furent-elles bien pénibles à vivre. Il souffrit sans se plaindre et se dirigea vers la mort d'un oeil serein, avec l'espoir d'arriver au port du salut.

Ce saint homme a laissé après lui quelques manuscrits, fruit de ses études constantes dans le domaine ascétique. Ce sont des homélies, des sermons, des instructions pour le peuple ; toutes ces petites oeuvres portent en soi l'empreinte du prêtre méditatif et du savant ; toutes sont remarquables par la sûreté de doctrine.

 


Les ecclésiastiques et les royalistes français réfugiés au Canada à l'époque de la Révolution, 1791 - 1802 - par N.E. Dionne - 1905

L'Anjou historique - 1er avril 1926

La place d'Armes, Montréal, 1828 par Robert Auchmuty Sproule - Musée Mac Cord.

Missionnaires bretons dans les Nouveaux Mondes (XVIe - XVIIIe siècles) par Marc-Antoine Alix / Université Rennes 2 Haute-Bretagne / Master 2 Histoire / Mémoire de recherche réalisé sous la direction de Georges Provost (Manuscrit conservé à la Bibliothèque de Rennes, cote Ms 0275).

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