Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
La Maraîchine Normande
5 mars 2024

DONCHERY (08) - MADRID (ESPAGNE) - ANDRÉ-ADRIEN-JOSEPH DE LA BRUYÈRE, GÉNÉRAL DE BRIGADE (1768 - 1808)

 

André-Adrien-Joseph de La Bruyère est né à Donchery le 23 janvier 1768.

 

Acte de naissance : "L'an de grâce mil sept cent soixante-huit, le vingt-trois janvier, est né et le même jour a été baptisé un fils de Messire Adrien-Joseph de Labruyère, chevalier, seigneur en partie du hameau de Romain, porte-étendard des gardes du corps du Roy, compagnie de Luxembourg et chevalier de l'ordre militaire de St-Louis, et de demoiselle Marie Anne Bourgeois, ses père et mère, mariés ensemble et habitans de cette paroisse ; auquel on a imposé le nom de André Adrien Joseph. Le parrain a été André Bourgeois, qui a eu pour lieutenant Joseph Pètre, et la marraine Marie Nicolle Pètre, qui ont signé avec moy. (Signé) : Joseph Pètre; Nicolle Pètre; Ayrault."

 

Son père était chevalier de Saint-Louis et porte-étendard des gardes du corps du roi dans la compagnie de Luxembourg. Aussi le jeune La Bruyère obtint-il une bourse ou place d'élève du roi dans une École royale militaire. On sait qu'il y avait douze de ces pensions où le monarque faisait élever six cents enfants de la pauvre noblesse. La Bruyère fut mis au collège de Rebais, dans la Brie, à trois lieues de Coulommiers.

 

Ce collège, dirigé par les Bénédictins, ne méritait pas sa réputation. Il était, nous dit un inspecteur des écoles militaires, une mauvaise académie de musique, de dessin et d'escrime. Le supérieur, dom Grandidier, n'avait ni la fermeté ni les talents qu'exige le maniement d'un établissement d'instruction, et l'inspecteur dont nous possédons les rapports, le traite de bonhomme, lui souhaite un successeur énergique et expérimenté. Pareillement, les religieux, collaborateurs de Grandidier, étaient insouciants, et, nous dit-on encore, plus distraits, plus dissipés que les gens du monde. La maison de Rebais, trop voisine de Paris, ne désemplissait pas de parents des deux sexes qui venaient voir leurs enfants. Les élèves avaient très peu de subordination.

La Bruyère fit pourtant de brillantes études dans cet institut, où il entra le 2 mai 1779, à l'âge de onze ans. Il y remporta notamment des prix de mathématiques et de dessin. Rien d'étonnant que, le 7 octobre 1782, à la fin de l'année scolaire, ou, comme on disait alors, scolastique, il ait été désigné par le sous-inspecteur général des écoles, Keralio, pour passer dans la compagnie des cadets-gentilshommes établie à l'Ecole militaire de Paris. Tous les ans, l'élite des élèves des écoles royales militaires de province, des "petites écoles", était appelée dans cette "grande école", dans cet Hôtel du Champ-de-Mars, où, selon les termes de l'ordonnance, elle jouissait des avantages d'une seconde éducation et faisait l'apprentissage du service.

 

La Bruyère est un des cadets-gentilshommes qui sont restés le plus longtemps dans la compagnie. Il y demeura trois ans et huit mois. C'est pourquoi, sous la Révolution, au milieu de camarades rudes, peu lettrés et parfois ignorants, il se piquait d'avoir reçu une éducation soignée ; il savait un peu de tout : histoire, fortifications, dessin ; il avait complété ses études de mathématiques en apprenant d'un bout à l'autre le cours de l'abbé Charles Bossut tandis que Napoléon Bonaparte et ses compagnons de la section d'artillerie apprenaient le cours complet d'Étienne Bezout ; - enfin, bien qu'il dût sortir dans l'infanterie et que le règlement n'ouvrît le manège qu'aux cadets-gentilshommes qui se destinaient à la cavalerie, La Bruyère avait suivi les leçons d'équitation. Il fut l'élève du fameux d'Auvergne, de ce d'Auvergne que le Conseil de l'École militaire déclarait "infiniment précieux", d'Auvergne dont le cheval barbe battait, aux applaudissements de tout Paris, le cheval persan du prince de Nassau, mené par un jockey anglais. La Bruyère profita si bien de l'enseignement de d'Auvergne qu'il passait pour un des meilleurs cavaliers de l'École, et il se vantait plus tard d'avoir été le plus fort pour monter les sauteurs.

 

Le 12 juin 1786, accompagné par un capitaine des portes qui le mit en diligence, La Bruyère quittait l'Hôtel du Champ-de-Mars, emportant avec lui le trousseau prescrit par le règlement, ou, selon la formule employée par le Conseil, ses effets et nippes. Il était sous-lieutenant au régiment de Bassigny, plus tard le 32° régiment d'infanterie, et il y connut un des preux de la Révolution, le généreux Beaupuy, le chevaleresque et bouillant officier que son ami, le poète anglais Wordsworth, a célébré en vers immortels.

Avec Beaupuy, La Bruyère se déclara pour la Révolution. Son avancement fut rapide. Lieutenant le 10 janvier 1792, capitaine le 20 juin suivant, il succédait à Beaupuy le 20 décembre de la même année, comme capitaine de la compagnie de grenadiers. Il était alors à cette armée du Rhin qui, sous les ordres de Custine, avait poussé une pointe si brillante et si téméraire en plein Empire. Au mois de mars 1793, Custine dut reculer sur l'Alsace et abandonner Mayence à ses propres forces. La Bruyère partit un des derniers. Mais la colonne dont il faisait partie fut assaillie brusquement à Guntersblum par les Prussiens et rejetée en désordre sur Mayence. Notre Ardennais sauva trois pièces de canon dans la déroute.

 

Nommé commandant du 2e bataillon des grenadiers réunis, il se signala durant le siège de Mayence par sa bravoure et mérita les éloges de D'Oyré, de Meusnier, de Kléber, d'Aubert-Dubayet qui le proclamait plus tard un de ses plus intrépides frères d'armes. Aussi fut-il chargé de missions périlleuses. Il commanda le village de Kostheim, qui n'était plus qu'un monceau de ruines que les assiégeants et les assiégés se disputaient avec acharnement. Il commanda les lignes entre le fort Saint-Philippe et le fort Saint-Joseph. Lorsque la place se rendit, il fut mis, provisoirement, à la tête de son cher régiment de Bassigny ; il se trouvait le plus vieux capitaine, puisque ses trois anciens, Vimeux, Beaupuy, Saint-Sauveur, étaient, le premier, général de brigade, et les deux autres attachés à l'état-major général.

Mais les talents de La Bruyère étaient trop variés pour qu'il ne fût pas, comme Beaupuy et Saint-Sauveur, employé dans l'état-major de l'armée. Il fut nommé, le 1er octobre 1793, par les représentants Carrier et Merlin de Thionville, adjudant-général chef de bataillon, et Canclaux le prit bientôt pour aide de camp. Ses actions d'éclat durant la guerre de Vendée tiennent du merveilleux. Laissé pour mort sur un champ de bataille, il fut rappelé à la vie par Merlin de Thionville, qui le fit emporter, après avoir, faute de charpie, bouché ses plaies avec de l'herbe et du foin. Il tua, manquant de plomb, avec une de ses dents arrachée la veille, et qu'il mit dans son pistolet, un chouan qui lui avait déjà fait trois blessures.

 

Adjudant-général chef de brigade (2 février 1796), gouverneur de Belle-Isle en l'an V, et en l'an VI, chargé de commander provisoirement la subdivision du Morbihan en l'an VII, La Bruyère se vit soudain réformé le 19 août 1801. Il se souvint alors que le Premier Consul avait été son camarade à l'école militaire de Paris ; il lui écrivit ; il s'adressait, disait-il, avec confiance à son ancien condisciple et contemporain pour réclamer ses droits ; il avait, ajoutait-il, vingt-cinq blessures !

Quelques jours plus tard (10 octobre 1801), Bonaparte ordonnait que La Bruyère serait compris parmi les adjudants-commandants qui composeraient l'état-major général de l'armée. Et, dès ce moment, La Bruyère prend l'essor. Il est mis en activité et employé dans la 22° division militaire par une décision du gouvernement, le 14 décembre 1801. Le 6 janvier 1802, il arrive à Tours, et, trois jours après, il reçoit du général Liébert le commandement du département de la Mayenne. Le grade de général de brigade, qu'il méritait depuis longtemps, lui est accordé le 29 août 1803. Lorsque Thiébault est mandé à Paris, La Bruyère le remplace dans le commandement de la force armée d'Indre-et-Loire (24 octobre 1803). Bientôt, le voici de nouveau sur les chemins. Il est, le 2 janvier 1805, attaché à l'armée expéditionnaire dirigée par Lauriston et embarquée sur la flotte de Villeneuve ; le 27 mai 1805, nommé commandant du département du Mont-Tonnerre ; le 31 août 1805, envoyé à Boulogne à l'armée des côtes, sous les ordres de Brune ; le 2 novembre 1806, appelé à la Grande-Armée.

Après s'être distingué par son coup d'oeil et sa fermeté  à la bataille de Friedland, La Bruyère fut employé en Espagne. Il allait être général de division. Napoléon l'avait pourvu de rentes en Westphalie, l'avait fait baron de l'Empire et grand-officier de la Légion d'honneur. Mais le 2 décembre 1808, à la prise de Madrid, le valeureux Ardennais recevait un coup de feu à la gorge ; il mourut le lendemain, à midi, dans les bras de Billy, son aide de camp.

 

SIGNALEMENT : taille de cinq pieds, un pouce, six lignes ; cheveux et sourcils châtains ; yeux bleus ; front large ; nez ordinaire ; bouche moyenne ; menton rond ; visage ovale.

 

DOCUMENTS :

 

"Nous soussignés certifions que le 15 octobre 1793, à l'affaire de St-Christophe-du-Bois, entre Mortagne et Cholet, l'adjudant général La Bruyère, en allant reconnoître la position de l'ennemi, perdit d'abord deux chevaux, qu'ayant monté un troisième, il reçut de dessus un arbre un coup de feu qui lui fractura l'os de la hanche, un 2e coup qui lui brisa l'épaule, traversa la poitrine et sortit entre la 2e et 3e côte ; que voulant descendre de cheval, il reçut une 3e balle dans la fesse, son cheval tomba mort aussi ; alors les Brigands tombèrent sur lui, l'assommèrent de coups de crosse, et le criblèrent de coups de bayonnettes, sabres et épées, il a reçu une blessure au côté droit du menton, une au dessous du bas-ventre à droite, une au dessous du téton gauche, une au-dessus du genou droit, une au dessous et une sur la main droite, plusieurs sur l'avant-bras et la main gauche, après quoi, il a été déshabillé et laissé pour mort.
Ce que nous attestons ayant été témoins de l'affaire.
Suivent trois pages de signatures de généraux divisionnaires, de brigade & adjudants généraux, chefs de brigade, commissaires ordonnateurs, officiers de santé, officiers, représentants.
Je soussigné officier de santé en chef de l'hospice civil et maire de Saumur, certifie avoir pansé depuis le 21 octobre 1793, jour de son entrée à l'hôpital jusqu'au 12 décembre même année, jour de sa sortie, le dit citoyen La Bruyère, des blessures cy dessus mentionnés.
A Saumur, le 14 frimaire.
Signé Fernagu"

 

Il ne dut la vie qu'aux soins de Merlin de Thionville qui le fit emporter dans un drap et étancha le sang avec du foin et de l'herbe faute de charpie.

 

Liberté Égalité
Armée de l'Ouest
3e Division
Je soussigné certifie que me rendant de Chemillé à Chollet, le 14 germinal de l'an III, l'adjudant général La Bruyère qui m'accompagnoit, tua avec une de ses dents qu'il avoit fait arracher la veille, un Brigand qui avoit fait feu sur lui à Trémantine et l'avoit blessé à la jambe gauche d'un coup de chevrotine, et à la joue de 2 grains de plomb.
Vihiers le 17 germinal 3e année (?)
Le général commandant la 3e Division
Signé Caffin.

"Blessé le 14 germinal an 3, à Trémantine près Cholet, il a tué avec une de ses dents, qu'il s'était fait arracher la veille, et qu'il mit dans son pistolet, un Brigand qui l'avait blessé à la figure et à la jambe."

 

 

ÉTATS DE SERVICES :

 

Élève du roi à l'École militaire de Rebais, 2 mai 1779 ;

 

Cadet-gentilhomme à l'École militaire de Paris, 7 octobre 1782 ;

 

Prit rang de sous-lieutenant, 23 janvier 1783 ;

 

Sous-lieutenant au régiment de Bassigny (devenu en 1791, 32e d'infanterie), 26 mai 1786 ;

 

Sortit de l'École militaire le 12 juin 1786 ;

 

Lieutenant, 10 janvier 1792 ;

 

Aux armées des Ardennes puis du Rhin, 1792 ;

 

Capitaine, 20 juin 1792 ;

 

Servit à la prise de Spire, Mayence et Francfort ;

 

Capitaine de grenadiers à la place de Beaupuy et commandant le 2e bataillon du 4e régiment de grenadiers réunis du 20 décembre 1792 au 26 juillet 1793 ;

 

Servit à la défense de Mayence ; au combat du 1er avril 1793 ;

 

S'empara du poste de la Briqueterie et y fut blessé de 3 coups de mitraille, 14 juin 1793 ;

 

Blessé à la main droite à Kostheim, 8 juillet 1793 ;

 

Commanda par intérim le 32e d'infanterie à la place de Vimeux, 26 juillet 1793 ;

 

Employé à l'armée des Côtes de Brest, 17 août ;

 

Blessé d'un coup de feu à l'affaire du Pallet près de Clisson, 19 septembre 1793 ;

 

Blessé de 4 coups de feu à l'affaire de Clisson, 22 septembre 1793 ;

 

Nommé provisoirement adjudant général chef de bataillon par les représentants du peuple Carrier et Merlin, 1er octobre 1793 ;

 

Reçut le 15 octobre 1793 à l'affaire de Saint-Christophe-du-Bois, 18 blessures, dont une qui lui fractura la hanche, une autre l'épaule et une troisième qui lui traversa la poitrine ; fut laissé pour mort, entièrement dépouillé et ne dut la vie qu'aux soins de Merlin de Thionville qui le fit emporter dans un drap et étancha le sang avec du foin et de l'herbe faute de charpie ;

 

Fut envoyé en convalescence à Sedan ;

 

Y prit part à la défense de la place du 21 mars au 4 avril 1794 ;

Revint ensuite à l'armée de l'Ouest ;

 

Prit un drapeau aux Vendéens, 17 octobre 1794 ;

 

Fut blessé de trois coups de feu à la jambe gauche et à la mâchoire à Trémentines, 3 avril 1795. C'est là que n'ayant plus de balles à mettre dans son pistolet il le chargea avec une de ses dents, qu'il avait fait arracher la veille, et fit sauter la cervelle à celui qui l'avait blessé ;

 

Prit un guidon aux hussards de Charette, 31 juillet ;

 

Aide de camp de Canclaux, 8 août 1795 ;

 

Vainqueur de Stofflet à Saint-Macaire, 2 février 1796, et nommé à cette date adjudant général chef de brigade ;

 

A l'armée des Côtes de l'Océan, 1er janvier 1796 ;

 

Chef d'état-major de la 13e division militaire, 22 septembre, et employé à cette date à Belle-Isle-en-Mer ;

 

Commandant le département du Morbihan, 24 mai 1798 ;

 

Employé à l'armée d'Angleterre, 16 août 1799, tout en conservant ses fonctions de chef d'état-major de la 13e division militaire ;

 

Chef d'état-major de la 22e division militaire, 20 février 1801 ;

Mis au traitement de réforme, 23 septembre 1801 ;

 

Compris comme adjudant commandant dans le tableau de l'état-major général de l'armée, 10 octobre 1801 ;

 

Nommé de nouveau chef d'état-major de la 22e division militaire, 14 décembre ;

 

Commandant le département de la Mayenne, 6 janvier 1802 ;

 

Général de brigade, 29 août 1803 ;

 

Commandant le département d'Indre-et-Loire à la place de Thiébaut, 24 octobre ;

 

Commandant de la Légion d'honneur, 14 juin 1804 ;

 

Envoyé à Toulon, 29 octobre ;

 

Désigné pour le corps expéditionnaire envoyé aux Antilles sous Lauriston, 29 décembre ;

 

S'embarqua sur le vaisseau L'Indomptable de la flotte de Villeneuve, 2 janvier 1805 ;

 

Puis employé dans la 26e division militaire, 29 avril ;

 

Commandant le département du Mont Tonnerre, 27 mai ;

 

Mandé à Boulogne à l'armée des Côtes sous Brune, 31 août ;

 

Appelé à la Grande Armée en Allemagne, 2 novembre 1806 ;

 

Commandant la place de Varsovie du 4 décembre 1806 au 1er février 1807 ;

 

Commandant la 1ère brigade de la division Dupont à la place de Rouyer, 21 février 1807 ;

 

Servit à Braunsberg, 26 février, à Friedland, 14 juin ;

 

Grand Officier de la Légion d'honneur, 11 juillet 1807 ;

 

Division Ruffin, 3 novembre ;

 

Passé avec sa division au 1er Corps de la Grande Armée en Espagne, 7 septembre 1808 ;

 

Baron de l'Empire, mars 1808 ;

 

Servit à Espînosa, 10-11 novembre 1808 ; à Somo-Sierra, 30 novembre ;
Blessé mortellement à l'attaque de Madrid des suites de sa blessure, 3 décembre 1808.

 

Le nom du général La Bruyère est inscrit sur les tables de bronze du musée de Versailles.

 

Dictionnaire biographique des généraux et amiraux français de la Révolution et de l'Empire - Tome II - Georges Six.

 

 
BLESSURES ET ACTIONS :

 

- A reçu dans cinq affaires 30 blessures, dont 3 entre autres ont fracturé le bras, la hanche, l'épaule, traversé la poitrine et attaqué les poumons, il a été déshabillé et laissé pour mort, il n'a été rappelé à la vie que par les soins du représentant Merlin de Thionville qui l'a fait emporter dans un drap après avoir bouché ses plaies avec de l'herbe faute de charpie.

 

- Devenu sourd pendant 3 mois, sous Mayence, au sortir d'un bivouac, a toujours continué son service.

 

- A sauvé avec ses grenadiers 3 pièces de canon dont une de 8 d'artillerie légère, renversée dans un fossé, à la retraite de Gondersplum près de Mayence, le 1er avril 1793.

 

- A enlevé 300 palissades aux Autrichiens dans le poste de la Briqueterie pour fortifier le village de Kosteim, où il commandait, et qui était en face ; a reçu trois blessures légères à cette affaire.

 

- Fait prisonnier par quatre grenadiers hessois, à la prise de Kosteim par l'ennemi, il se débarrassa de leurs mains, en tua deux, mit le troisième en fuite, et ramena le quatrième au général Aubert-Dubayet, le 8 juillet 1793.

 

- A eu 4 chevaux tués sous lui, dont 3 à la même affaire, les 19 septembre et 15 octobre 1793.

 

- A apaisé 4 insurrections dont quelques unes ont failli lui coûter la vie ; à Phalsbourg, Blois, Tours et Belle-Isle.

 

- Blessé le 15 octobre 1793, il portait encore un bras en écharpe de deux coups de feu, dont les plaies n'étaient pas fermées.

 

- En convalescence à Sedan, il alla quoiqu'en béquilles, se présenter et offrir ses services au Conseil Défensif de la place, il marcha depuis le 1er prairial jusqu'au 15 contre les Autrichiens qui avaient pris la ville de Bouillon.

 

- Pris deux drapeaux aux Brigands le 26 vendémiaire et en ... an III, le certificat du ... (?) a été envoyé dans le temps à la Grande Commission.

 

- Blessé le 14 germinal an III, à Trémentines près Cholet, il a tué avec une de ses dents, qu'il s'était fait arracher la veille, et qu'il mit dans son pistolet, un Brigand qui l'avait blessé à la figure et à la jambe.

 

- Il a empêché le 13 messidor an III, la guerre de la Vendée de recommencer, en allant dans les campagnes avec un chirurgien faire panser des paysans blessés dans une rixe où des grenadiers avaient été tués et en payant 536 # à des malheureux qu'on avait pillés. Le citoyen Bernier, Évêque d'Orléans, peut l'attester, ayant signé le reçu de la somme.

 

- Lors de la réinsurrection de Charette, il se présente avec deux hussards du 11e régiment, chez Stofflet, il lui fit donner ses intentions par écrit le 16 messidor an III.

 

- Le 12 pluviôse an IV, lors de la réinsurrection de Stofflet, il tomba avec deux guides et deux chasseurs de la Côte d'Or, sur un rassemblement de Brigands près St-Macaire ; rapporta 5 fusils, des piques, et des chapeaux.

 

 

Revue historique ardennaise - volume 5 - publiée par Paul Laurent, Archiviste des Ardennes - 1898

GRAVURE 'Conquête de Madrid par les Français, 1808 " : Musée historique du Palatinat Spire

Reddition de Mayence - huile sur toile - Alphonse Lalauze

AN - Base Leonore - LH//1420/8

Cachet des taxes du département du Mont-Tonnerre - Musée historique du Palatinat Spire

Publicité
Commentaires
La Maraîchine Normande
  • EN MÉMOIRE DU ROI LOUIS XVI, DE LA REINE MARIE-ANTOINETTE ET DE LA FAMILLE ROYALE ; EN MÉMOIRE DES BRIGANDS ET DES CHOUANS ; EN MÉMOIRE DES HOMMES, FEMMES, VIEILLARDS, ENFANTS ASSASSINÉS, NOYÉS, GUILLOTINÉS, DÉPORTÉS ET MASSACRÉS ... PAR LA RIPOUBLIFRIC
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
Newsletter
Archives
Derniers commentaires
Publicité