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La Maraîchine Normande
13 septembre 2022

ANGOULÊME (16) PARIS - CHARLES GAUDICHAUD-BEAUPRÉ, BOTANISTE ET PHARMACIEN (1789 - 1854)

LE BOTANISTE GAUDICHAUD
(1789 - 1854)

GAUDICHAUD z


Charles Gaudichaud-Beaupré est né le 4 septembre 1789 à Angoulême, paroisse Saint-Paul, d'une famille de propriétaires agriculteurs établie à La Couronne depuis très longtemps.

GAUDICHAUD naissance

Son père Jean-Jacques Gaudichaud (1751 - 1798), et sa mère, Rose Mallat, moururent lorsqu'il était encore en bas âge. Il fut élevé par son grand-père maternel, Charles Mallat, puis, après la mort de celui-ci, par un oncle. Sa vocation scientifique lui fut inspirée dès son enfance par un médecin des armées, qui habitait dans le voisinage et s'occupait d'histoire naturelle.

En 1805, il va étudier la pharmacie à Cognac. Deux ans après, il revient à Angoulême et fait la connaissance de plusieurs ecclésiastiques instruits et de professeurs de l'École centrale qui favorisent son goût pour l'histoire naturelle.

Après avoir satisfait à la conscription, Gaudichaud vient à Paris en 1808 pour y terminer ses études. On le vit alors au Collège de France, à l'École de pharmacie, au Muséum d'histoire naturelle, à l'École de médecine. Il faisait de la chimie avec le célèbre Robiquet et herborisait avec Laurent de Jussieu.

La lecture des voyages de Cook et des expéditions lointaines lui avaient inspiré le goût des voyages, et, justement le gouvernement de la Restauration à cette époque consacrait les loisirs de la paix à de vastes expéditions dans l'intérêt de la science.

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Gaudichaud se fit attacher à l'expédition scientifique de l'Uranie comme pharmacien botaniste, navire commandé par Louis de Freycinet.

L'Uranie fit voile le 17 septembre 1817. Après un long voyage de circumnavigation, elle échoua sur des roches inconnues, près de l'archipel des Malouines, le 14 février 1820. Gaudichaud échappa sain et sauf, mais toutes ses collections furent submergées et ce ne fut qu'après un séjour de trente à quarante jours sous l'eau que l'on parvint à sauver une partie de ces richesses scientifiques. Il ne se découragea point et à mesure que ses caisses de plantes étaient retirées du navire et amenées au rivage, il les ouvrait, les vidait, faisait tremper chaque paquet, chaque feuille, dans l'eau douce d'une petite rivière voisine, afin de dissoudre les sels marins qui les imprégnaient. Il travailla quatre mois et sauva ainsi du naufrage quatre mille et quelques centaines d'espèces de plantes sur six mille environ dont se composait sa collection. Il rentra en France en décembre 1820 et fut chargé de publier la partie botanique du voyage.

Il embarqua pour une seconde exploration, en février 1831, sur l'Herminie ; cette fois, il visita le Chili, le Brésil et le Pérou. L'Herminie revint en 1832, mais Gaudichaud resta pour continuer ses recherches et ne rentra qu'en 1833 sur la Bonite.

De retour à Paris, il rédigea ses notes sur l'organographie, l'organogénie et la physiologie des végétaux et les présenta à l'Institut le 1er avril 1835, pour le concours de physiologie expérimentale fondé par Montyon. Son travail, qui partagea le prix, est un des ouvrages les plus remarquables et les plus importants de l'époque.

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Mais il ne croyait pas avoir encore assez fait, et le 28 décembre 1835 il s'embarqua de nouveau à Toulon sur la Bonite pour un troisième voyage. Ce voyage fut court, mais malgré les souffrances endurées par Gaudichaud dans ces contrées tropicales, il y fit de nombreuses récoltes phytologiques pour les collections du Muséum et, à son retour, il put occuper le fauteuil que l'Institut lui avait décerné en son absence (1837), et jamais récompense ne fut mieux méritée, car on peut dire qu'il consacra sa vie à la science.

Ses principaux ouvrages sont : - Flore des îles Malouines ; - Mémoire sur les Cycadées ; - Voyage de l'Uranie (botanique, avec atlas de 120 planches ; - lettre sur l'organographie et la physiologie, adressée à M. de Mirbel (Archives de Botanique, T. II, 1833) ; - Recherches générales sur l'organographie, in-4°, avec atlas de 18 planches, chez Fortin-Masson ; - Mémoire sur le Cissus hydrophora ; - Voyage de la Bonite, 4 vol. avec planches ; - Notes relatives à l'organographie et à la physiologie des végétaux monocotylés.

Gaudichaud mourut à Paris le 16 janvier 1854 et fut enterré au cimetière Montparnasse, près d'un de ses anciens compagnons de voyage, l'amiral Dumont-d'Urville, à l'âge de 64 ans.

décès paris 1854

 

M. Gaudichaud a été nommé dans la pharmacie de la marine, auxiliaire de troisième classe, le 2 avril 1810 - entretenu, de troisième classe, le 15 juillet 1813 ; - de deuxième classe, le 1er mai 1824 ; - professeur, le 23 décembre 1833.

Il a été créé membre de la Légion d'honneur, le 29 octobre 1826. C'est M. de Humboldt, l'illustre savant, qui lui a fait accorder cette distinction.

Il a été élu membre correspondant de l'Académie des sciences, de l'Institut de France, le 22 décembre 1828.

Membre titulaire de l'Académie des sciences, de l'Institut de France, le 16 janvier 1837, en remplacement du célèbre Antoine Laurent de Jussieu.

Un grand nombre de sociétés savantes ont recherché son concours et l'ont admis dans leur sein ; il a été nommé :

- Membre de la Société d'histoire naturelle de Paris, le 11 juin 1824 ; - de la Société linnéenne de Paris, le 14 octobre 1824 ; - de la Société philomatique de Paris ; - Correspondant de l'Académie royale de médecine de Paris, le 4 décembre 1824 ; - de la Société linnéenne du Calvados, le 16 décembre 1824 ; - de la Société royale de botanique de Ratisbonne, le 30 janvier 1827 ; - de la Société médico-botanicale de Londres, le 16 mars 1828 ; - de l'Académie des curieux de la nature de Bonn, le 10 juin 1829 ; - du Muséum royal d'histoire naturelle de Paris, le 7 décembre 1830 ; - de l'Académie de médecine de Rio de Janeiro, le 16 juin 1832 ; - de l'Académie des sciences de Berlin, le 1er février 1834 ; - de la Société d'histoire naturelle de l'Île Maurice (Île de France), le 24 août 1837 ; - de la Société linnéenne de Londres ; - de la Société des arts et des sciences de Batavia.


Études locales : bulletin de la Société charentaise ... - 2e année - n° 11 - mai 1921

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État-civil de Paris

 

 

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