THOUARS (79) - ÉTÉ 1789 - RENÉ PERDREAU, CONDAMNÉ PAR CONTUMACE
Dans le registre paroissial qu’il consigne à la fin de cette année 1789, le curé de Rigné, près de Thouars, l’abbé Imbert, raconte les évènements de l’été. On y apprend que le 22 juillet 1789, l’information court que des révoltes spontanées ont lieu en divers endroits et que des rassemblements populaires se sont formés. L’abbé Imbert écrit : "Le 22 juillet, il y a eu une commotion général dans cette province et dans la province voisine, à peu près à la même heure, à deux heures après-midi, on a annoncé que des brigants sacageoient, pilloient les villes et le château. On a pris des cocardes, on a formé des comités".
René Perdreau avait pris part à l'un de ces rassemblements qui eut lieu à Thouars durant l'été 1789. Celui-ci fait l'objet d'une lettre de la municipalité de Thouars adressée, en 1794, à celle de Fontenay-le-Comte, réclamant leurs conseils sur la conduite à tenir envers ce citoyen :
FONTENAY-LE-PEUPLE
Du treize vendémiaire l'an trois de la République une indivisible. (4 octobre 1794)
A la lettre de la municipalité de Thouars qui demande des déclarations sur l'inculpation faite à RENÉ PERDREAU d'avoir été pendu en effigie à l'occasion d'une révolte qui eut lieu dans cette commune pour de mauvais grains.
Le Comité a fait la réponse suivante :
Il est vrai que RENÉ PERDREAU a été condamné par contumace à l'occasion d'une sédition qui eut lieu dans cette commune au mois d'août 1789 (vieux style) relativement au pain ; mais il est vrai aussi que depuis il est intervenu une loi qui prononce une amnistie générale pour tous les délits de cette nature ; d'après cela nous ne croyons pas que le jugement rendu contre ce particulier puisse être un motif d'inculpation, surtout s'il s'est bien comporté depuis cette époque.
AD85 - Délibérations municipales de Fontenay-le-Comte - germinal an II - 11 nivôse an III - vue 103