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La Maraîchine Normande
7 septembre 2016

HEILLY (80) NOGENT-LE-ROTROU (28) - LOUIS-CHARLES DENEUX, MÉDECIN ACCOUCHEUR DE S.A.R. MADAME, DUCHESSE DE BERRY

DENEUX

 

Louis-Charles Deneux, docteur en médecine, naquit à Heilly, patrie de Baudelocque, son parent, département de la Somme, le 25 août 1767.

Deneux acte naissance

Après avoir fait ses études médicales à Paris, il alla se faire recevoir maître en chirurgie à Amiens. Deneux, sur la présentation de tous les chirurgiens de cette ville, fut nommé chirurgien-major du 3e bataillon des volontaires de la Somme, et, en 1794, chirurgien en chef de la demi-brigade d'infanterie ; en 1795, il quitta le service, et vint se fixer à Amiens, où il demeura jusqu'en 1810, se livrant avec succès à la pratique des accouchements et à celle de la grande chirurgie.

Il fut nommé chirurgien en chef adjoint du dépôt de mendicité et de l'hôpital Saint-Charles, de l'Hôtel-Dieu, en 1806, et la même année, professeur d'anatomie et de physiologie à l'École d'instruction médicale d'Amiens.

Il fut aussi appelé à la place de chirurgien en chef de la maison de justice, qu'il n'accepta que sous l'expresse condition qu'il serait créé une maison d'arrêt où les pauvres seraient séparés des condamnés ; ce qui n'eut cependant lieu que le 30 novembre 1809.

Deneux se fit recevoir à Paris docteur, en 1804, et succéda, en 1810, à Baudelocque, qui venait de mourir.

Il se livra exclusivement à la pratique des accouchements, et commença, en 1814, à faire des cours particuliers, qu'il continua jusqu'en 1816.

C'est vers ce temps qu'il fut nommé accoucheur de S.A.R. Madame, duchesse de berry. Cette haute faveur, que lui mérita la réputation qu'il s'était déjà acquise, lui valut beaucoup d'autres distinctions, dont il était digne à plus d'un titre.

Il fut successivement nommé chevalier de l'ordre royal de Saint-Michel (1819), médecin en chef adjoint de la maison d'accouchement, chevalier des ordres royaux de la Légion-d'Honneur et de Constantin des Deux-Siciles (1820) ; membre titulaire de l'Académie royale de médecine, du Cercle médical, de la Société de médecine pratique de Paris, de celle du département de la Seine ; correspondant de l'Académie d'Amiens, de Palerme, des Sociétés de médecine de Caen, du département de l'Eure, etc., etc.

Deneux légion d'honneur

Dès 1819, Deneux commença à solliciter auprès du ministère de l'intérieur la création à Paris d'une clinique d'accouchements. A la réorganisation de l'école, en 1823, cette chaire fut créée, et il fut nommé. Si l'on peut reprocher à Deneux d'y être arrivé par ordonnance, on ne lui reprochera pas du moins d'avoir pris la place de personne, et on lui devra de la reconnaissance pour avoir fait créer une chaire dont on sentait le besoin. Personne ne possédait mieux que Deneux la science des accouchements.

Deneux signature


On a de lui :

1° Essai sur la rupture de la matrice pendant la grossesse et l'accouchement, in-8° ;

2° Recherches sur la hernie de l'ovaire, Paris, 1813, in-8° ;

3° Considérations sur les propriétés de la matrice, Paris, 1818, in-8° ;

4° Observations sur les hémorragies utérines ; sur la terminaison des grossesses extra-utérines, Paris, 1819 ; sur la sortie du cordon ombilical pendant le travail de l'enfantement, Paris, 1820, insérées dans le Journal général de Médecine, 1819 et mai 1820 ;

5° Recherches sur la cause de l'accouchement spontané après la mort, Paris, 1823, in-8°.

Il a fait en outre un grand nombre de rapports, lus à la Société de médecine, et qui sont insérés dans le même journal.


Le docteur Deneux, qui s'était élevé au premier rang des hommes de la science et des grands praticiens, continua ses travaux jusqu'en 1835.

DENEUX PORTRAIT

A cette époque, il se retira à Nogent-le-Rotrou ; il s'y occupa de compléter les recherches qu'il avait entreprises depuis plus de trente années, afin de composer un vaste recueil d'observations importantes sur les accouchements, les maladies des femmes et particulièrement sur les hémorragies utérines ; ces manuscrits nombreux ont été, d'après ses dernières recommandations, donnés par la famille à M. C.-A. Baudelocque.

Le docteur Deneux, décédé le 29 décembre 1846, a été inhumé à Heilly, lieu de sa naissance.

Deneux acte décès

Extrait : Catalogue des livres composant la bibliothèque de feu M. L.-CH. DENEUX - 1847

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