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La Maraîchine Normande
28 décembre 2015

SEYSSEL (74) - GRENOBLE (38) - FRANÇOIS-MARIE REVENAZ (1752-1794), PRÊTRE MARTYR

 

Seyssel

 

 

M. REVENAZ François-Marie, né à Seyssel, diocèse de Genève, le 17 septembre 1752, fut promu au sacerdoce à Annecy en 1782 ; il fut, pendant quelque temps, aumônier des religieuses Ursulines de Gex ; il exerça ensuite successivement le saint ministère en plusieurs paroisses du diocèse de Genève.

En 1793, il prêta le premier serment sans adhérer au schisme ; mais il le rétracta peu de temps après, en montrant un vif regret de l'avoir prêté.

Il n'émigra point et continua d'exercer le saint ministère en secret comme missionnaire.

Pendant le carême de 1793, il se rendit à Grenoble, et y ayant reçu des supérieurs légitimes les pouvoirs nécessaires, il y exerça aussi le saint ministère pendant quelque temps.

S'apercevant qu'il était surveillé, il fit le sacrifice de sa vie et dit : "Quoi qu'il puisse m'arriver, je n'abandonnerai point les fidèles qui ont besoin de mon ministère."

Il parcourut courageusement plusieurs communes des diocèses de Grenoble et de Valence, déguisé en marchand forain ; se trouvant à Saint-Marcelin le 18 janvier 1794, il fut livré aux gendarmes, pour une modique somme d'argent, par la servante d'une maison où il venait d'administrer un malade.

Le 20 janvier, il fut enchaîné et conduit à Grenoble ; il s'y trouva confondu dans les prisons avec un grand nombre de scélérats sans éducation et sans principes religieux. Chaque jour on l'accablait des plus grossières injures. Il put cependant profiter de sa longue détention pour écrire à plusieurs personnes et spécialement à une de ses soeurs des lettres très édifiantes (1).

Au mois de juin, il subit plusieurs interrogatoires, dans lesquels les juges le traitaient d'une manière infâme : "S'il n'y avait point le bourreau, disait un jour l'un d'eux ; je serais moi-même avec plaisir le bourreau de ce b... là. - "J'aurai le plaisir, ajoutait le greffier, de voir guillotiner ce coquin, ce scélérat, des fenêtres de ma chambre qui est très bien située pour cela." Cette scène dégoûtante montre jusqu'à quel point cette espèce de magistrature était avilie.

Il fut condamné à mort et exécuté à Grenoble le 26 juin 1794, à l'âge de quarante-un ans, avec un autre prêtre du diocèse de Toulon, nommé Guillabert, après une détention de cinq mois.

(1) L'abbé Revenaz et sa soeur Péronne étaient nés à Seyssel, en France, d'un père natif de Saint-Nicolas de Véroce en Faucigny. Péronne épousa un nommé Pomel, de Chambéry ; elle fut longtemps veuve et toujours occupée de bonnes oeuvres.


Mémoires pour servir à l'histoire ecclésiastique du diocèse de Chambéry - par S. Ém. le cardinal Billiet - 1865

Un billet manuscrit de Revenaz et Guillabert se trouve dans une enveloppe avec la mention suivante (écriture du Docteur Joseph Flandrin) : "Revenaz et Guillabert prêtres guillotinés à Grenoble le 26 juin 1794. Pièce rare" (billet conservé à la Bibliothèque municipale de Grenoble - FRAB Rhône-Alpes)

"du Vestibule du Paradis", ce 7 juin 1794.
Il ne faut pas imiter ceux qui portent le nom de Chrétien et mènent une vie payenne, qui comme dit l'apôtre, reconnaissent Dieu par leur discours, et le nient par leurs oeuvres. Ce n'est pas seulement la foi, mais encore la vie qui doivent distinguer un idolâtre d'un Chrétien".

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