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La Maraîchine Normande
16 octobre 2015

LAGNY (77) - MARIE-VINCENT TALOCHON, DIT PÈRE ÉLISÉE, CHIRURGIEN DE LOUIS XVIII

THORIGNY

 

Le 29 27 septembre 1817, mourait, au palais des Tuileries, un enfant de Lagny, un savant modeste qui, par son seul mérite, était devenu le médecin et l'ami du roi Louis XVIII. Talochon (Marie-Vincent), connu sous le nom de Père Élisée, chirurgien du roi Louis XVIII, était né à Thorigny, le 19 janvier 1753.


Sur le registre paroissial de Thorigny, nous lisons : L'an 1753, le 20 janvier, a été baptisé Marie-Vincent, né d'hier, fils de Marie-Joseph Talochon, maître chirurgien, et de Marie-Françoise Courtier. Le parrain Vincent Courtier, la marraine Marie-Anne-Charlotte Tocu, de cette paroisse. Le parrain a signé, le père absent.
DORNIC, Curé
V. COURTIER

 

acte naissance Marie-Vincent Talochon


Il entra, jeune encore, dans la maison des frères de la Charité et s'y livra avec quelque succès à l'étude de l'art de guérir. Ayant pris l'habit de l'ordre, il devint professeur de chirurgie dans les hôpitaux de cet utile Institut et résida successivement à Niort, à Grenoble et à l'île de Ré.

Fort opposé, dès le commencement, aux principes de la Révolution, il émigra en 1792 et vint à l'armée des princes dont il fut aussitôt nommé chirurgien en chef. Il y rendit beaucoup de services dans les premières campagnes et, après le licenciement, il fut appelé à Berlin, où il guérit d'une maladie grave le favori du roi, Bischofwerder, et ensuite à Saint-Pétersbourg et à Vienne où l'on fit d'inutiles efforts pour le fixer.

Dévoué à tous ses compatriotes exilés et surtout à Louis XVIII, il le suivit en Pologne et en Angleterre ; sa principale occupation fut de soigner les plaies de ce prince qui, en 1807, l'avait décoré du cordon de Saint-Michel et nommé son premier chirurgien. Dès lors, Élisée ne le quitta plus, il rentra avec lui en France en 1814, et, par un privilège très rare, fut logé aux Tuileries.

 

LOUIS XVIII 3

 

 

Il accompagna de nouveau Louis XVIII dans la Belgique en 1815 ; revint encore une fois avec lui et reprit ses fonctions et son logement au château, où il mourut le 29 septembre 1817.

Son corps fut aussitôt transféré dans une maison voisine, suivant l'étiquette qui veut qu'aucune cérémonie funèbre n'ait lieu dans les demeures royales. Il mourut environné des faveurs de la cour : ses obsèques furent célébrées en grande pompe et les gens distingués se firent un devoir d'y assister. Ce fut le dernier de ces frères de la Charité qui se livraient autrefois avec tant de zèle et de succès à l'exercice de l'art de guérir et qui avaient découvert un grand nombre d'instruments et de pratiques très utiles, surtout pour l'opération de la pierre.

Le père Élisée fut, en 1813, l'éditeur d'un recueil intitulé : Les Panégyristes de Saint-Louis, roi de France, imprimé en Angleterre. Il a fait imprimer à Paris, en 1815, son Discours prononcé par le premier chirurgien du Roi, à la première séance de la commission par S.M., à l'effet de lui rendre compte de l'état actuel de l'enseignement dans les écoles de médecine et de chirurgien du royaume, in-4°

La famille Talochon a donné à notre pays de longues générations de chirurgiens.

En 1665 et 1661, Jacques Talochon est qualifié, sur le registre paroissial de Saint-Fursy, de maître Barbier Chirurgien ; Simon Talochon était, en 1691, chirurgien sur la paroisse de Thorigny et le fut ensuite sur la paroisse de Saint-Fursy ; un siècle plus tard, le 24 novembre 1791, Jacques Talochon, chirurgien, signait l'acte de décès de son enfant sur le registre paroissial de Saint-Fursy.
Cette famille n'a plus de représentant dans notre pays.

Extrait : Le Petit Journal de Lagny - par Jacques-Amédée Le Paire - 1896

 

décès de Marie-Vincent Talochon

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