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La Maraîchine Normande
15 octobre 2015

NIORT (79) - THOMAS-JEAN MAIN, GANTIER (1745-1821)

THOMAS JEAN MAIN GANTIER NIORT

 

THOMAS-JEAN MAIN, fils de Thomas Main, manufacturier en chamoiserie à Niort, naquit en cette ville [Paroisse Notre-Dame] le 28 mars 1745. Il y mourut le 15 mai 1821, à l'âge de soixante-seize ans, un mois et dix-huit jours.

 

ACTE NAISSANCE THOMAS JEAN MAIN

 

Il embrassa la profession de son père, qu'il perdit dans sa jeunesse. Au lieu de se traîner sur les pas de ses prédécesseurs, il conçut le noble projet d'enlever aux Anglais, cette supériorité qui tenait dans une grande infériorité le commerce de la chamoiserie à Niort.

Il se transporta dans leur île, et trouva le moyen de s'approprier leurs procédés.

Le travail du ponçage ne se fait en France que depuis 1765 ; et c'est Th.-Jean Main, à peine âgé de vingt ans, qui l'employa le premier dans sa fabrique à Niort. Par les observations qu'il fut à portée de faire en Angleterre sur la mégisserie, sur l'apprêt des peaux de veau en tannerie, et sur les peaux chamoisées, il se convainquit que la mégisserie se fait mieux en France ; que les peaux d'agneau et de chevreau y sont plus douces, plus blanches, plus propres à être mises en couleur. Le vulgaire, la partie la plus nombreuse chez toutes les nations, se laisse encore tromper par le luisant et l'espèce d'éclat que ces insulaires donnent, aux dépens de la solidité, aux peaux d'agneau et de chevreau. Elles sont sèches et cassantes, parce que le mégissier anglais, pour ne pas payer autant de droits, économise tout ce qui ne manquerait pas de donner plus de poids aux peaux qu'il apprête. Il sait pourtant bien qu'en y introduisant, comme on le fait en France, plus d'huile et de dégras, il les rendrait plus fortes, plus souples, plus moelleuse, et par conséquent d'un meilleur usage.

La correspondance de Th.-J. Main avec Roland de la Platière prouve combien il était estimé de cet inspecteur général des manufactures du Lyonnais , Fores et Beaujolais. Comme celui-ci était chargé de la rédaction de l'Encyclopédie méthodique sur les manufactures et les fabriques, il sollicita et obtint, en 1787, du manufacturier niortais, un Mémoire sur la Chamoiserie, qui l'avait rendu célèbre dans toute la France. Il inséra dans sa collection l'ouvrage de Th.-J. Main.

Le baron Poiféré de Cère, préfet des Deux-Sèvres, fut admis, en novembre 1817, à une audience particulière du duc d'Angoulême. Il présenta à Son Altesse Royale un assortiment de gants confectionnés à Niort. Il apprit au prince que c'est aux soins de Th.-J. Main, qui n'a épargné ni fatigues ni dépenses pour se saisir des procédés des fabriques étrangères, que la ville de Niort est redevable au perfectionnement de la chamoiserie. Le duc d'Angoulême chargea le préfet d'en témoigner sa satisfaction à cet utile et estimable citoyen.

En exécution de l'ordonnance royale du 28 janvier 1819, un conseil d'agriculture fut organisé à Paris. Th.-J. Main en fut nommé membre correspondant dans le département des Deux-Sèvres, par arrêté du ministre du 17 avril de la même année. Il reçut, dans le cours de sa vie, beaucoup d'autres marques de considération, soit de la part du gouvernement, soit de la part de ses concitoyens ; en voici les preuves : membre du conseil municipal, depuis sa formation ; membre de la chambre consultative du commerce, depuis sa formation, et président de cette chambre en 1820 ; juge au tribunal de commerce pendant trois ans à commencer en 1791 ; président du collège d'arrondissement de Niort, en 1806 ; président du même collège, en 1812 ; trésorier de la confédération des Deux-Sèvres, en 1815 ; président de l'assemblée des notables commerçans, en 1817 ; membre du conseil des prudhommes de la ville de Niort, en 1818 ; membre du conseil d'arrondissement de Niort, en 1819 ; président de la Société d'agriculture, en 1820.

Il fut un des plus riches propriétaires du département des Deux-Sèvres, et payait, en 1812, 7.200 francs de contributions.

Nous ne dirons point que la décoration de la Légion-d'Honneur a manqué à Th.-J. Main, mais nous dirons qu'il manque à la gloire des membres de cet ordre de chevalerie.

 

acte décès Thomas-Jean Main

Extrait : Histoire de la ville de Niort - par Hilaire-Alexandre Briquet - Tome second - 1832

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