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La Maraîchine Normande
5 juin 2015

FAMILLE DE BERNABÉ DE LA HAYE

BERNABÉ, famille noble d'Anjou, qui remonte sa filiation à Sébastien de Bernabé, Ecuyer, Sieur de la Boulaye, la Haye-Fougereuse & de la Calonnière en Anjou (fils de Thomas de Bernabé), homme d'armes du Roi Henri IV ...

Les armes : d'azur, à la croix d'or, cantonnée de quatre colonnes de même. Cette famille les portoit ainsi avant les Lettres de noblesse accordées à Sébastien de Bernabé, en récompense de ses services.

Devise : A Deo omnia nisi peccatum.


La Chesnaye des Bois a donné au XVIIIe siècle une généalogie de la famille DE BERNABÉ DE LA HAYE ; on trouvera aussi sur elle de nombreux renseignements dans les manuscrits de Chérin et dans le Bulletin héraldique de France de février 1898. Elle appartient à la noblesse de l'Anjou et a eu pour auteur Sébastien Bernabé, sieur de la Boulaye, de la Haye-Fougeureuse et de la Calonnière, qui, en récompense de ses longs services militaires, fut anobli sans aucune finance en décembre 1616 par lettres patentes du roi Louis XIII enregistrées en la Cour des aides le 1er mars 1617.

Sébastien Bernabé avait épousé d'abord Léonore Calouin ; il épousa en secondes noces Madeleine Malingre par contrat passé à Paris le 21 novembre 1622 en présence de son frère, Louis Bernabé, avocat en Parlement. Il laissa de sa première union un fils, Claude Bernabé, chevalier, Seigneur de la Haye, nommé gentilhomme ordinaire du prince de Condé par lettres patentes du 3 mars 1641, qui épousa par contrat du 7 février 163 Louise Descamin, fille d'un conseiller auditeur en la Chambre des comptes de Paris. Claude Bernabé obtint, en récompense de ses services, la réunion de plusieurs terres à sa seigneurie de la Haye-Fougereuse et leur érection en baronnie sous la dénomination de ce dernier domaine par lettres patentes de septembre 1654 enregistrées au Parlement le 10 avril 1656 et en la Chambre des comptes le 23 août suivant. Quelques années plus tard, un édit du roi Louis XIV rendu en septembre 164 révoqua tous les anoblissements par lettres patentes accordés depuis le 1er janvier 1611. Le nouveau baron de la Haye s'adressa au Conseil d'Etat et en obtint le 28 avril 167? un arrêt qui exceptait de cette révocation les lettres d'anoblissement accordées à son père en 1616 ; sur le vu de cet arrêt il fut maintenu dans sa noblesse par lettres patentes données à Paris en mars 169?, enregistrées au Parlement le 31 janvier 1670, en la Chambre des comptes le 20 mars et en la Cour des aides le 24 mars de la même année.

Il fut père de Louis de Bernabé, Seigneur de la Boulaye, baron de la Haye-Fougereuse, écuyer ordinaire de la Petite Écurie du Roi en 1656, qui épousa par contrat du 19 décembre 163? Marie Gillier, dame de Saint-Gervais, et qui fit enregistrer son blason à l'Armorial général de 1696 (registre de Versailles), et grand-père de Joseph de Bernabé, baron de la Haye-Fougereuse, écuyer ordinaire du Roi en survivance par lettres du 29 février 1692, qui épousa le 15 janvier 1701 Renée-Angélique de la Haie-Montbault. Alexis-Joseh de Bernabé, chevalier, baron de la Haye-Fougereuse, Seigneur de Saint-Gervais, etc., fils de ce dernier, marié en 1746 à Marie Luthier de la Richerie, en eut, entre autres enfants, deux fils, Alexis de Bernabé, baron de la Haye, marié en 1771 à Anne Walsh, fille du comte de Serrant, et Auguste-Antoine de Bernabé de la Boulaye, connu sous le titre de baron de Saint-Gervais, marié à Mlle de Badereau, qui furent les auteurs de deux branches.


L'aîné de ces deux frères prit part en 1789 aux assemblées de la noblesse tenues à Angers. Il eut lui-même trois fils dont l'aîné, Joseph, né en 1773, obtint de Chérin en 1789 le certificat de noblesse nécessaire pour obtenir le grade de sous-lieutenant. Le chef de cette branche est aujourd'hui connu sous le titre de vicomte de la Haye-Fougereuse.


La branche cadette s'est éteinte dans les mâles avec Charles de Bernabé, baron de Saint-Gervais, qui est décédé à Nantes en 1898 ne laissant qu'une fille.


Principales alliances : de la Haye-Montbault 1701, de la Fontenelle de Vaudoré, Walsh de Serrant 1771 ; de Badereau, d'Abbadie d'Ithorrotz, Hay des Nétumières 1837, Le Blanc de la Combe, de la Porte de la Thébaudière 1881, Séguin de la Salle 1881, de Gantès, etc.


Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle - par C. d'E.-A. - tome quatrième - Évreux - 1905

 

LYS

 

ÉTATS DE SERVICES

 

Alexis-Marie-Joseph de Bernabé, Baron de La Haye de la Boulaye  (né le 9 septembre 1773)

Adjudant commandant dans l'Etat-Major Général de l'Armée ;

Entré au service comme sous-lieutenant au Régiment Royal Bourgogne, cavalerie en 1788, émigré en juin 1791 ;

Entré dans les gardes de Monseigneur le Comte d'Artois en septembre 1791, a fait dans ce corps la campagne de 1792 ;

Fut nommé en 1794 capitaine dans le 5e Régiment de la Brigade Irlandaise en Angleterre, où il resta jusqu'au licenciement en 1798 ;

Rentré en France en 1799 avec le Général de Chatillon commandant l'Armée Royaliste d'Anjou, il reçut de ce général le Brevet de Lieutenant Colonel de la Cavalerie ; il fit cette campagne et resta dans le parti jusqu'à la Pacification de 1800 ;

En 1814, il se rallia au parti de la Vendée qui fut organisé pour prendre les armes avant le retour du Roi et contribua à bien disposer cette année-là les esprits, comme il vient de le faire en 1815 avant la prise d'armes.

Il avait fait partie des Volontaires Royaux de Maine-et-Loire. Il a été nommé à l'organisation Adjudant Commandant et a servi toute cette campagne avec une grande distinction.

A présenté l'année dernière un Mémoire pour la Croix de St-Louis à la Commission d'Examen. Il fut enregistré sous le n° 2618 et jugé favorablement. Cet officier qui a ses deux frères et son fils dans l'armée, est d'une famille titrée de l'Anjou, qui s'est de tous les temps vouée aux armes. Il a perdu une fortune considérable par la révolution, son beau-père dans l'Armée de la Vendée et quatre de ses oncles pour les services du Roi. Il sollicite la Croix de St-Louis (et l'obtient le 7 mars 1815) et de l'emploi dans la Cavalerie.

 

François-Marie de Bernabé, Chevalier de La Haye  (né le 23 décembre 1774)

Chef d'escadron, Officier de l'Etat-Major Général ;

Entré au service dans l'armée de la Vendée sous les ordres du Général de Bonchamp en 1793, servit dans cette Armée les années 1793 et 1794 jusqu'à la retraite du Mans ;

Il passa à cette époque dans le 7e Chasseurs à Cheval pour se soustraire aux poursuites révolutionnaires ;

Il rentra chez lui en 1797 où il est resté constamment attaché au parti du Roi, cherchant à entretenir le bon esprit de la Vendée et à préparer le soulèvement qui dut s'effectuer pour le retour du Roi en 1814 ;

Il a fait partie des Volontaires Royaux de Maine-et-Loire en mars 1815, s'est rallié depuis au parti de la Vendée et a fait la campagne avec le même grade de Chef d'Escadron dans l'Etat-Major Général, où il a montré tout ce qu'on peut attendre d'un bon officier par son intelligence, son courage et son dévouement.

Cet officier a perdu comme ses frères toute sa fortune par la révolution. Il avait en 1815 un emploi de Percepteur qu'il perdit par le refus qu'il fit de prêter le Serment à Napoléon. Il sollicite à la Croix de Saint-Louis et un emploi dans la Cavalerie.

 

Louis-Marie-Auguste de Bernabé de La Haye  (né le 29 avril 1777)

Major du Corps de Cavalerie de l'armée ;

Entré au service en 1793 dans le 2ème Chasseurs pour se soustraire à la persécution. Il fut incorporé la même année dans le 16e Dragons où il fit les campagnes de 1794, 95, 96 et 97, aux Armées de Sambre et Meuse, en qualité de Lieutenant.

Il se retira en 1797, il se rallia au parti de la Vendée qui fut organisé pour prendre les armes en 1814, avant le retour du Roi.

En 1815, lorsque Monseigneur le Duc de Bourbon vint prendre le commandement des Départements de l'Ouest, ce prince le nomma Capitaine d'ordonnance auprès de lui, et il en fit le service tout le temps que son Altesse resta dans le pays. Il n'a point quitté la Vendée et s'est réuni au 1er rassemblement. Il a été compris dans l'organisation comme Major du Corps de Cavalerie de l'Armée, place dans laquelle il a servi avec la plus grande distinction, ayant rempli toutes les parties de son service avec une intelligence, un courage et un dévouement sans bornes.

Cet officier a comme ses frères perdu toute sa fortune. Il sollicite la Croix de St-Louis et de l'emploi dans la cavalerie de la Garde du Roi. Le grade de Major dont cet officier a fait le service est suivant la formation de l'armée française, c'est-à-dire supérieur à celui de Chef d'Escadron.

 

 Charles-Alexis-Thomas de Bernabé de La Haye

Sous-Lieutenant attaché à l'Etat-Major Général, garde d'honneur à cheval en 1814 au passage de Monseigneur le Duc d'Angoulême dans la Vendée. Il a fait la campagne de 1815 et avec empressement tout le service que son âge comportait.

AD85 - SHD XU 16-19 - 4 septembre 1815

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