ATHANASE HYACINTHE BOUVET DE LOZIER
Athanase Hyacinthe BOUVET de LOZIER
Né à Paris en 1769
Fils d'un gouverneur des îles de France et Bourbon
Cadet gentilhomme en 1787
Sous-lieutenant au régiment de la Martinique en 1788
Lieutenant et émigré en 1791
Services en Angleterre
Chef de Division à l'armée de Haute-Normandie 1799-1800
Chevalier de Saint-Louis en 1800
Plus ou moins impliqué dans l'affaire de Georges, Bouvet de Lozier avait soutenu avec fermeté ses premiers interrogatoires. La crainte de faiblir ou le désespoir le poussa au suicide ; il essaya de s'étrangler dans sa prison. Sauvé par l'arrivée fortuite d'un gardien, on profita de son état de souffrance pour lui arracher contre ses coaccusés, et surtout contre Moreau, des aveux sur lesquels il essaya plus tard de revenir.
Il fut condamné à mort. L'intervention de sa soeur, la protection de Madame Murat, peut-être aussi ses aveux, lui sauvèrent la vie.
On l'enferma au château de Bouillon, où il resta huit ans. Il s'évada en 1812.
La Restauration le combla de faveurs : il fut fait chevalier de la Légion d'honneur, comte, commandant de l'île Bourbon, où il montra vis-à-vis des Anglais, pendant les Cent-jours, une honorable et patriotique énergie. Il commanda plus tard la subdivision d'Orléans.
Sa mort, en 1825, fut aussi tragique et aussi romanesque que sa vie ; marié à une créole d'une rare beauté, il fut tué à cinquante-six ans dans un duel dont elle avait été l'occasion ; le clergé ayant refusé à son corps la sépulture chrétienne, il fut enterré dans le cimetière des Juifs.
Bouvet de Lozier était très-intelligent ; le livre qu'il publia sur le gouvernement de Bourbon donne la mesure de son esprit.
Sur un portrait, dessiné par Dumontier et gravé par Gautier, un certain air de mélancolie assombrit les traits fins de son visage.
Extrait de :
Louis de Frotté et les insurrections normandes
1793-1832
par L. de la Sicotière
1889
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