UN CURIEUX ARRETÉ DU CONSEIL DE LA COMMUNE DE FONTENAY EN 1795 - SUS A ROBESPIERRE !

UN CURIEUX ARRETÉ DU CONSEIL DE LA COMMUNE DE FONTENAY EN 1795 - SUS A ROBESPIERRE !

Robespierriste enragée tant qu'avait duré le règne de Robespierre, la municipalité de Fontenay, comme tant d'autres à cette époque, était surtout opportuniste, c'est-à-dire habile à se trouver toujours "du côté du manche" ; aussi eut-elle bien vite mis "de l'eau dans son vin" après les évènements de thermidor.

Un an plus tard, elle allait jusqu'à qualifier publiquement de "tyran" celui devant lequel elle avait si longtemps courbé la tête.

Le 8 thermidor an III (26 juillet 1795), en effet, à l'ouverture de la séance du Conseil, le Procureur de la commune prenait la parole et déclarait :

Il existe encore sur les portes des temples originairement destinés à l'exercice du culte, une inscription aussi absurde que ridicule, dictée par Robespierre. La marche du gouvernement et le retour aux idées saines, depuis la chute de ce tyran, provoquent la destruction de ce monument de son imbécilité. En conséquence, je requiers que le Conseil général arrête que l'inscription dont il s'agit sera effacée sans délai.

On s'empressa de faire droit à ces réquisitions, et, dit le procès-verbal des délibérations,

Le Conseil général,
Considérant que c'est insulter au peuple français que de graver sur la pierre le dogme de l'existence de Dieu et de l'immortalité de l'âme écrit dans tous les coeurs, est d'avis qu'il y a lieu d'arrêter que les inscriptions placées aux portes des temples seront effacées.

La Vendée Historique
1901