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La Maraîchine Normande
25 septembre 2012

LE CHAMP DES MARTYRS (4) ♣ Les clubs

Cinquième lettre

Les clubs

Monsieur,

Il n'est guère possible de vous entretenir des martyrs de la Révolution sans vous parler des clubs ; d'origine anglaise, c'étaient des réunions politiques où l'on donnait cours publiquement à toute sorte de discussions plus ou moins dangereuses. La vogue de ces réunions commença dès 1789. Nos voisins, les députés du tiers-état de la province de Bretagne, ouvrirent le premiers club à Versailles, qui de ses fondateurs prit d'abord le nom de Club Breton, et après qu'il fut établi à Paris, celui de club des Amis de la Constitution, et enfin des Jacobins.

La Bretagne était trop voisine de l'Anjou et l'impulsion démocratique trop fortement imprimée par la capitale, pour que notre province n'eût pas bientôt son club.

Ceux de la Doutre, qui rêvaient un nouvel ordre de choses, commencèrent à se réunir aux premiers beaux jours de mai 1791, près d'Angers, en un lieu nommé la Turcie des Capucins, sous de grands tilleuls qui formaient une promenade solitaire, à droite de laquelle, en descendant vers la rivière, on voyait, en ce temps-là, quelques noires fortifications et de profondes douves pleines d'une eau marécageuse.

Cette promenade, dont la physionomie austère n'a disparu que depuis la construction du pont de la Haute-Chaîne, convenait merveilleusement à ces hommes nouveaux qui avaient pris la vieille société en haine et qui tramaient sa destruction. Leur premier club s'établit donc en plein air sous le nom de Société de l'Ouest, par opposition à un autre club moins démocratique, nommé club de l'Est, qui se tenait à l'orient d'Angers.

La Turcie des Capucins ne tarda pas à être abandonnée, car la Société de l'Ouest qui, en octobre 1793, prit le nom de Société des défenseurs des droits de l'homme, alla, vers la mi-mai 1791, s'installer dans l'église Saint-Jacques, en dehors des murs. Alors notre ville se trouvait fortifiée comme au temps de Saint-Louis, et les portes en étaient, à certaines heures, tenues fermées, mesures gênantes pour nos clubistes de la Doutre. Il leur importait donc que la société fût transportée dans l'intérieur des murailles, et, le 10 octobre 1793, un membre fit la motion de changer de local ; à cet effet, ils obtinrent de prendre possession, rue Saint-Nicolas, d'un lieu nommé le Bon-Pasteur, qu'il ne faut pas confondre avec l'établissement de ce nom qui existe aujourd'hui.

A leur tour les faubouriens de Saint-Jacques se plaignirent de la fermeture de la porte Saint-Nicolas, alléguant que depuis la translation du club au Bon-Pasteur, ils pouvaient moins facilement assister aux séances. Sur ces entrefaites, le 2 janvier 1794, on exprima publiquement le désir que le commandant de la place laissât entrer et sortir les membres de la Société qui habitaient le faubourg Saint-Jacques : Papin fut chargé de la pétition.

Les sociétaires s'aperçurent bientôt que le local du Bon-Pasteur n'était pas assez central. La remarque en avait d'ailleurs été faite, dans la séance du 13 mars 1794, par les représentants du peuple Hentz et Francastel qui promirent d'en accorder un nouveau ; ils proposèrent même de céder le Temple de la Raison (la cathédrale), mais les membres du club insistèrent pour avoir l'église de la Trinité, et l'obtinrent. Cette église servait alors d'ambulance aux malades.

Dans la séance du 14 avril 1794, le citoyen Terrien est chargé de l'appropriation du local, et dans celle du 26, il est arrêté que l'on fera une pétition à la Municipalité pour qu'elle mette en réquisition les ouvriers nécessaires à la confection des travaux.

Ces travaux consistèrent dans la construction en charpente de gradins qui, partant d'un long mais étroit couloir réservé dans l'axe de l'église, s'élevaient à droite et à gauche à peu près jusqu'à la hauteur des cintres des chapelles latérales de la nef. Ces gradins portaient le nom de tribunes, et c'était sur cet échafaudage que, sans compter les membres du club proprement dits, le public allait s'asseoir. Hommes, femmes, enfants, gens de toute sorte, pêle-mêle, faisaient retentir les voûtes sacrées de leur bourdonnement profane ; vous eussiez dit une fournaise à paroles, suivant l'énergique expression d'un contemporain.

La prise de possession de l'église de la Trinité eut lieu avec solennité, le 29 mai 1794. Les sociétaires se réunirent au Bon-Pasteur (rue Saint-Nicolas) où se trouvèrent les corps constitués, la garde nationale et la garnison ; après s'être mis en rang, ils quittèrent l'ancien club pour se rendre à la Trinité, siège du nouveau ; une musique guerrière précédait le cortège ; pendant qu'il s'avançait par la rue Saint-Nicolas et la place de la Laiterie, la grande nef de la Trinité, ou plutôt les gradins en charpente que l'on y avait établis, se couvraient d'une foule nombreuse "de citoyens et de citoyennes."

Sur ces entrefaites, le cortège entre par la grande porte et traverse la multitude qui s'agitait à droite et à gauche sur les gradins des tribunes. Le président se rend au bureau, et quand toutes les autorités sont à leur place, il donne la parole au sans culotte Gouron qui prononce un discours que la foule couvre d'universels applaudissements.

Le président à son tour se lève, et pendant qu'il gratifie l'assemblée d'une allocution non moins pleine de sans culottisme, on aperçoit débouchant du fond de la nef le bataillon dit de l'Espérance, conduit par l'instituteur Guillonneau ; à la vue de ces bambins qui défilent au milieu de l'assemblée et qui chantent des hymnes patriotiques, la foule applaudit, admire et répète les refrains chéris.

Ces chants sont interrompus par un membre qui, d'une voix glapissante, invite les citoyens et les citoyennes à se trouver assidûment aux séances ; il demande qu'il soit fait chaque jour où il n'y aura pas séance de discussion, lecture des lois et nouvelles.

Un autre orateur invite les citoyens et les citoyennes de la Commune à fraterniser avec les sans culottes de la société. Des remercîments lui sont votés ; et les citoyens et citoyennes répondent à l'invitation en exécutant divers chants patriotiques qui closent la séance.

Ainsi donc, le club de l'Ouest se réunit successivement dans les lieux ci-après :

1° sur la Turcie des Capucins, durant la première quinzaine de mai 1791 ;

2° Dans l'église Saint-Jacques, de la mi-mai 1791 au mois d'octobre 1793 ;

3° Au Bon-Pasteur (rue Saint-Nicolas), d'octobre 1793 au 29 mai 1794 ;

4° Dans l'église de la Trinité.

Ces lieux bien déterminés avec les circonstances du temps, assistons par la pensée à quelques-unes des séances pour en étudier la physionomie.

Ce club n'était pas une école de belles moeurs ni de beau langage ; les citoyennes, parées de cocardes tricolores, y apportaient, avec leur déjeuner et leur sans-gêne, le ton, les manières et l'accent des célèbres tricoteuses. Le président, à ceux qui demandaient la parole, répondait par le fameux "tu la z'as" ; le secrétaire inscrivait sur ses procès-verbaux ce joli pléonasme : les citoyens et les citoyennes des deux sexes. Des membres s'affublaient sans rire des noms de Mutius, Brutus et d'Horatius Coclès, qu'ils joignaient à ceux de leur famille ; ils s'interpellaient de la sorte : Horatius Coclès Boniface, Brutus Thierry, etc.

Les séances s'ouvraient habituellement par ces vers parodiés de Brutus de Voltaire :

Français, si parmi vous il se trouvait un traître,

Qui regrettât Louis et qui voulût un maître ;

Que le perfide meure au milieu des tourments.

Que sa cendre coupable abandonnée aux vents,

Ne laisse qu'un nom plus odieux encore

Que le nom des Bourbons que tout Français abhorre.

Si la parodie est étrange, le ton emphatique avec lequel on récitait ces vers l'était davantage encore. La crainte de la mort empêchait seule que le fou-rire ne s'emparât des membres les plus éclairés de l'assemblée.

Quelques séances se terminaient par cette maxime solennelle : "On ne meurt qu'une fois en combattant pour la liberté ; on meurt chaque jour sous la verge des tyrans."

Les plus étranges motions se faisaient dans ce club : "un membre exprime à la tribune un grand mécontentement de que les feuilles imprimées contenant les décrets, soient déchirées ou servent d'enveloppes dans les boutiques, etc., etc."

Le cas parut si grave, qu'il fut arrêté "que l'on dénoncera quiconque se rendra coupable de ce manque de respect."

Un autre parle d'une conspiration qui devait éclater bientôt et tuer la liberté.

Malgré le respect dont le bureau cherchait à s'entourer on lui manquait souvent ; c'est ainsi qu'un étranger, portant une épaulette de sous-lieutenant sur une veste de cotonnade, traita le président de polisson, de m...., et toute la société de six liards à plein boisseau."

La correspondance du club de l'Ouest avec les Jacobins de Paris est active, et roule sur l'urgence qu'il y a toujours à n'admettre dans la société que des sans culottes éprouvés.

Toutes ces choses ne sont encore que ridicules, mais il en est qui ont un caractère tristement sérieux pour la religion.

Le 12 octobre 1793, un membre 'B***) rappelle que l'éducation des enfants est confiée à des prêtres séculiser, qu'une institution anti-révolutionnaire existe aux Renfermés, et qu'il faut faire une adresse à la Municipalité pour qu'elle avise à ce qu'on ne laisse en fonctions aucun instituteur de ce caractère.

Le 24 octobre, un membre propose "que la Convention sera priée d'ordonner la démolition de toutes les églises de la Vendée et la descente de toutes les cloches." Il est clair que les cloches descendront si les clochers sont démolis.

Le 21 janvier 1794, les citoyens C*** et Gouron sont chargés de s'adresser au District "pour qu'il fassent venir les saints outy pour qu'il soient passé au creuzé épuratoire." Orthographe et style à la hauteur de la profanation.

Les saints outils, c'étaient les vases sacrés, les croix et les flambeaux d'église.

Dans la même séance un membre propose "de faire un arrêté sur la casque monacaille, et demande si l'on ne doit pas éloigner du club tous les bêtes noires."

Afin de comprendre cette phrase, il faut savoir que quelques prêtres et moines assermentés s'étaient réfugiés dans la société populaire.

Le 23 janvier, les malheureux intrus sont encore tourmentés, car "on propose d'arrêter qu'aucun prêtre ne sera reçu dans la Société à moins qu'il ne dépose ses lettres de prêtrise ;" mais l'ordre du jour met fin à ses exigences.

Le 6 mars 1794, "on demande que les statues de pierre qui sont dans la salle de la Société (alors au Bon-Pasteur) soient abattues." Cela devait être, puisque moins d'un mois auparavant les sociétaires avaient réclamé, pour ornement de leur local, les bustes de Beaurepaire, de Marat, de Pelletier de Saint-Fargeau, de J.-J. Rousseau et de Voltaire, au milieu desquels pendait un drapeau tricolore coiffé du bonnet rouge. Sous cet étendard devait être placé un tableau représentant les frères morts pour la défense de la République.

Le 29 avril, Tailbouis, ex-prêtre, en président le club, éprouva un affront singulier ; un nommé R***, qui devait être reçu membre de la Société, refuse de prêter serment, alléguant qu'il ne le veut pas faire devant le président, celui-ci étant ex-prêtre et non marié.

Et dans la séance du 1er mai, des membres exigent que ledit Tailbouis descende du fauteuil ; mais l'assemblée passe à l'ordre du jour. Leçon amère pour de malheureux prêtres que le remords punissait déjà si cruellement de leur apostasie ! Cette leçon ne servit pas néanmoins au ci-devant évêque constitutionnel d'Angers Pelletier qui, le 23 juin 1794, se fit agréger membre du club, mais pour bien peu de jours, car dès le 8 juillet il fut arrêté "que tous les prêtres mariés ou non, jeunes ou vieux, qui jusqu'à ce moment ont fait partie du club, seront rayés du tableau."

Ainsi, ces ecclésiastiques infidèles à leurs voeux se trouvèrent rejetés par les gens de bien et n'eurent, en compensation, que les dédains et le mépris des hommes pervers, dans les bras desquels ils ne purent pas même trouver un asile. Le châtiment fut-il assez grand, assez complet !

Le club ne s'occupait pas seulement de persécuter l'Église, il mettait la main à tout et sur tout ; les autorités étaient obligées d'en tenir un grand compte et de ne pas rompre en visière avec ce laboratoire des plus mauvaises passions. La Municipalité eut cependant quelquefois le courage sinon de briser avec le club, du moins d'ajourner indéfiniment ses demandes, celle notamment de visiter les prisons ; on voit, en effet, dans la séance du 12 octobre 1793, que les sociétaires se plaignent du vouloir douteux de la Municipalité ou plutôt de son peu d'empressement sur ce point ; mêmes plaintes au sujet des visites domiciliaires.

La Municipalité savait bien à qui elle s'adressait et de quoi étaient capables les meneurs de ce club, qui, le 31 octobre 1793, arrêtaient que demande serait adressée à la Convention d'une armée révolutionnaire pour appuyer la loi du maximum à Angers ; et qui, le 2 novembre, ouvraient un registre en invitant les bons citoyens à s'y inscrire pour faire partie d'une force armée révolutionnaire.

Cette armée révolutionnaire, composée de l'écume de Paris et d'Angers, est celle-là même qui s'acquitta du soin de faire des martyrs à la Haie des Bons-Hommes.

Le club de l'Ouest ne fut pas seulement le recruteur de ces hommes auxquels nous refusons le nom de soldats, mais c'est encore dans son sein que deux représentants du peuple, de sinistre mémoire, allaient chercher des candidats chargés de remplir, à Angers, les fonctions de membres du Comité révolutionnaire. Ce club, comme vous le voyez peut bien aussi compter au nombre des pourvoyeurs du Champ des Martyrs. C'était également à ce club que la Commission militaire, de si affreuse mémoire, s'adressait, le 14 mai 1794, le priant d'écrire à la Convention pour que celle-ci permît à ladite Commission de prolonger ses séances, vu le grand nombre des détenus.

Cependant, parmi les récipiendaires je lis des noms honorables et qui, lorsque les temps deviennent moins mauvais, impriment au club une direction vraiment humaine. Le contraste est frappant : jusqu'à la chute de Robespierre les hommes sinistres font l'opinion du club ; Guillonneau remplit souvent les fonctions de secrétaire, et met plus de fautes d'orthographe dans un procès-verbal qu'il n'a d'élèves dans son école. Quel maître !

Le 31 mai 1794, "lecture est donnée du rapport de Robespierre. On en remet la suite à la séance prochaine ; on fait observer que ce jour est l'anniversaire du 31 mai 1793 ; que ce jour rappellera sans cesse le triomphe de l'unité et de l'indivisibilité de la République, l'anéantissement du fédéralisme. On crie vive la République une et indivisible ! vive la Montagne !"

Le 23 mai 1794, la séance est encore plus chaude que de coutume. "On a donné, dit le texte du procès-verbal, lecture d'une lettre des immortels Jacobins de Paris, sur les causes inexplicables du prolongement de l'horrible guerre de la Vendée. Un membre, de retour de Paris, déclame contre les faux patriotes, les égoïstes, les alarmistes, les modérés, contre les prétendus censeurs de la Convention nationale et du Tribunal révolutionnaire ; il propose d'envoyer une adresse énergique au Comité de salut public. Un autre membre demande qu'on nomme des commissaires dans chaque quartier pour recevoir d'Angers ou d'autres lieux, des renseignements sur les trahisons innombrables, incroyables de la guerre de la Vendée."

Voilà ce qui se passait au club de l'Ouest en mai et juin, Robespierre y était en faveur ; mais le 31 juillet, c'est-à-dire à peine un mois après, le même club criait anathème contre l'idole de la veille et votait à la Convention une adresse de félicitation pour le nouveau triomphe de la liberté sur les contre-révolutionnaires.

Vous eussiez dit un changement à vue ; les hommes d'ordre, que la société de l'Ouest renfermait, à leur tour eurent de l'audace, et l'esprit du club s'améliora notablement.

Mais n'est-il pas étrange qu'ils aient donné le change à ce point que pour réussir, ils renversaient la propriété des termes et maintenant qu'ils étaient de grands révolutionnaires, tandis qu'ils accusaient Robespierre et ses amis de ne l'être plus !

Le club ainsi retourné masquait cependant encore ses batteries en déclarant, le 5 août 1794, qu'il tenait de plus en plus à ce qu'aucun sociétaire ne fût prêtre ou noble. Il faut bien savoir que même ceux de la Société que l'on pouvait appeler gens d'ordre, avaient encore la haine du prêtre inculquée bien profondément au coeur.

Quoi qu'il en soit, la réunion de jour en jour devenait moins farouche ; les principaux membres, "dégoûtés des généraux qui ont conduit si mal la guerre de la Vendée, désirent que l'on confie le commandement à d'autres capitaines."

Le 8 octobre, ils envoient demander à la municipalité que la guillotine soit enlevée de la place du Ralliement où elle est en permanence. Ils veulent que l'on dénonce Hentz, Francastel et Choudieu, ces mauvais génies de la Révolution ; Francastel, ou plutôt M. de Francastel, leur paraît surtout justement abominable.

C'était un petit homme aux manières assez distinguées. Né gentilhomme, il n'en avait plus que l'extérieur ; délicat de tournure, fluet et mince, l'habit de représentant lui allait bien ; il portait le chapeau à cornes, le pantalon court, les bottes molles à tiges retombantes, la ceinture tricolore et l'habit bleu à larges revers avec collet brodé. Mais je reviens aux membres du club de l'Ouest, qui ne cessent guère de faire des motions favorables aux prisonniers et d'inculquer ceux qu'on appelait alos la queue de Robespierre.

Dans la séance du 27 octobre 1794, s'agite une question grosse d'orages, celle de savoir quelle a été la conduite de Hentz et de Francastel à l'égard du club de l'Est.

Plus anciennement établi que celui de l'Ouest, puisqu'il date du 7 mars 1791, ce club n'en eut pas cependant l'énergie ; en matière de révolution, l'audace a toujours la chance ; or, la plus audacieuse des deux Sociétés fut celle de l'Ouest, et, à ce titre, elle dut absorber et, en effet, absorba la seconde, composée de révolutionnaires de l'école des Girondins ; aussi arriva-t-il que le club de l'Est succomba le 28 mars 1794, tandis que l'autre dura jusqu'au 23 août 1795, date de la dissolution de toutes les Sociétés populaires de France.

Le club de l'Est tint d'abord ses séances dans l'église Saint-Aubin, successivement sous le nom de Société des Amis de la Constitution et de Club des Amis de la République. Dans la suite, ses réunions eurent lieu aux Jacobins, devenus la gendarmerie.

Lors de la dissolution de ce club, beaucoup de ses membres obtinrent la faveur d'être agrégés à la société de l'Ouest, espérant ainsi sauver leur tête ; plusieurs y réussirent, mais à quel prix !

En ce temps, la Terreur n'engendra plus de terroristes que le fanatisme révolutionnaire ; on s'en aperçut bien quand les masques tombèrent après le 9 thermidor. Que de gens auparavant n'avaient pas eu le courage de rester honnêtes !

Quoi qu'il en soit de ces deux clubs, l'un Girondin et l'autre Montagnard, les Vendéens en souffrirent beaucoup ; toutefois, le sang répandu au Champ des Martyrs ne doit rejaillir que sur la Société de l'Ouest, et encore seulement durant les mauvais jours.

Agréez, Monsieur, etc.

.../...

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