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La Maraîchine Normande
15 février 2024

LE LOROUX (35) - WALDERBACH (ALLEMAGNE) - JACQUES-JULIEN GUÉRIN, MARÉCHAL DE CAMP (1757 - 1844)

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Fils de Jacques et de Jeanne Marest, Jacques-Julien Guérin est né au Loroux (35), le 26 janvier 1757.

baptême

 

Le 6 juin 1774, il entra comme soldat au 46e.régiment d’infanterie, fut nommé caporal le 16 juin 1780, et sergent le 17 janvier 1781. De cette dernière année à 1783, il assista au siège de Mahon, où il reçut une blessure, et à celui de Gibraltar.

Fait sergent-major le 1er mai 1785, il passa sous-lieutenant le 10 décembre 1791, lieutenant le 26 avril 1792, capitaine le 23 octobre même année, et adjoint aux adjudants-généraux le 8 frimaire an II (28 novembre 1793). Il se trouva, pendant ces dernières années au siège de Spire, à la prise de Worms, à celle de Mayence, de Francfort, de Hambourg, de Kœnisteim et de Limbourg, à la défense de Francfort contre les Prussiens. Après avoir combattu à l’affaire de Bingen, il resta dans Mayence, tant que dura le blocus de cette place.

Employé dans la Vendée, il se signala le 24 vendémiaire an III (15 octobre 1794) au combat entre Chollet et Mortagne, et y fut blessé. Il se distingua de nouveau, le 22 frimaire (12 décembre 1794), à la bataille du Mans, le 3 nivôse (23 décembre) à Savenay, les 13 et 14 (2 et 3 janvier 1795) aux affaires de Machecoul, le 8 messidor (26 juin) auprès de Moustier-les-Maufaits, et, le 21 germinal an III (10 avril), à l’expédition de Chanzeaux, qu’il dirigea ; mais, par suite d’une erreur du représentant Aubry, qui ne l’avait pas compris dans son travail d’organisation des états-majors, il reprit son rang de capitaine, et resta dans cette position jusqu’au 28 prairial an VI (16 juin 1796), époque de sa nomination au grade d’adjudant-général chef de brigade.

Envoyé la même année dans la 11e division militaire, il y commanda successivement les départements des Pyrénées, des Landes et de la Gironde.

Promu au grade de général de brigade le 12 brumaire an VIII (3 novembre 1799), il fut mis au traitement de réforme le 1er vendémiaire an X (23 septembre 1801), passa, le 29 messidor suivant (18 juillet 1802), dans la 24e division militaire, et se trouvait investi du commandement de Rhin-et-Moselle, quand, le 19 frimaire an XII (11 décembre 1803), le premier Consul le nomma membre de la Légion-d’Honneur. Fait commandant de l’Ordre le 25 prairial suivant (14 juin 1804), il servit à la grande armée de 1806 à 1807, et fît les campagnes d’Espagne de 1808 à 1809.

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Créé, en 1808, baron de l’Empire, avec autorisation d’ajouter à son nom celui de Walderbach, il reçut, le 4 janvier 1809, au siège de Saragosse, une blessure assez grave pour l’obliger à demander son rappel. Arrivé en France au mois de mars de la même année, il reprit, le 8 avril, le commandement du département de Rhin-et-Moselle, qu’il quitta, le 1er mai 1813, pour se rendre à Mayence, afin d’y organiser les troupes qui se rendaient à la grande armée. Le 12 octobre suivant, le maréchal duc de Valmy lui donna l’ordre d’escorter, jusqu’au grand quartier général, un parc d’artillerie et des fourgons renfermant le trésor.

En 1814, le général Guérin fit partie de la garnison de Metz, et après les événements d’avril, il commanda provisoirement la place de Sarrelouis. Fait chevalier de Saint-Louis le 13 août, il eut, le 22 décembre, le commandement de Saint-Mihiel (Meuse). Il occupait ce poste le 20 mars 1815. Le 23, il fit prendre aux troupes la cocarde tricolore, se rendit le 15 à Bar, à l’effet de renvoyer à l’armée les militaires absents de leurs corps, et vint à Paris le 26 pour y recevoir de nouveaux ordres.

L’Empereur l’envoya, le 5 mai, à Nancy, pour y organiser et commander les gardes nationales. Le 30, il partit pour La Rochelle afin d’y prendre le commandement d’une brigade de l’armée du général Lamarque . . .

Le général Guérin, admis à la retraite le 4 septembre suivant, a vécu depuis entièrement étranger aux événements.

Maréchal de camp en retraite, commandeur de la Légion d'honneur, Jacques-Julien Guérin est décédé le 7 avril 1844 à Walderbach, cercle de la Régence de Coblentz (Allemagne), à l'âge de 87 ans.

TOMBE

Il avait épousé à La Chapelle-Janson, le 28 juillet 1774 avec Françoise Pihorais, fille de François et de Jeanne Haussaut ; dont il eut une fille : - Léocadie ; née à Coblentz ; décédée le 20 mai 1848 et inhumée près de lui à Waldersbach.

Remarié en 1799 avec Dorothée-Antoinette-Josèphe de Fréron, fille d'un conseiller liégeois, propriétaire de la terre seigneuriale de Waldersbach, et qui, depuis le début de la Révolution, avait élu domicile à Pfaffendorf, près d'Ehrenbreistein.

dont sont issus :

- Jean-Jacques-Guillaume-Julien ; né le 9 décembre 1803 à Coblentz ; marié à Thionville, le 21 novembre 1842, avec Anne-Catherine Pion  ;  Anne-catherine Pion est décédée à Guentrange, le 17 août 1886, à l'âge de 73 ans ; fille de Jacques (1772 - 1821, tué par un taureau) et de Barbe Béving, elle était née à Thionville le 18 octobre 1812 ;

- Marie-Julie-Élisabeth, née le 21 juin 1805 ;

- Adrien-François-Marie-René, né le 7 avril 1807 ;

- Marie-François ; né le 26 octobre 1808.

Mlle Pion était artiste peintre, elle avait été l'élève du célèbre peintre messein Maréchal. Lors de l'Exposition de Thionville, on pouvait admirer deux de ses oeuvres (datant de 1828) : le portrait de Neckel Belfort, né à Garsch, près de Thionville, vers 1785, chef de culture à Guentrange, dans la propriété Pion-Guérin, de Waldersbach ; décédé à Manom en 1870 ; et le portrait de sa femme, Gredt Evrard, née à Guendrange vers 1787.

 

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Leur fils aîné, Jean-Jacques-Guillaume, fut officier de l'École de Saint-Cyr ; entré au service le 2 novembre 1821, il fit les campagnes d'Afrique comme Colonel de Spahis. C'est lui qui prit et pacifia Touggourt dans le Sud-Algérien en 1856. Nommé général de brigade en vertu d'un décret impérial (1862), il fut gouverneur de Colmar en 1864, puis Commandant supérieur de Verdun en 1870. Décoré au titre de Commandeur de la Légion d'honneur, la ville de Verdun érigea un monument à sa mémoire. Ses titres de noblesse avaient été maintenus et renouvelés par Louis XVIII.  Il est décédé à Basse-Guentrange (Thionville), le 19 juillet 1877, à l'âge de 73 ans.

 

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Marie-Barbe-Charlotte-Élisabeth, fille de Jean-Jacques-Guillaume-Julien et d'Anne-Catherine Pion, est née le 21 mai 1850. Arrêtée à Guentrange le 3 août 1914, elle est emprisonnée à Thionville, puis internée à la forteresse d'Ehrenbreistein et enfin exilée à Wiesbaden pendant deux ans à cause de son attachement à la France. Minée par les privations et les souffrances morales, elle est revenue mourir à Guentrange le 20 décembre 1917.

Ci-après le texte de la Citation posthume à l'ordre de l'Armée signée par le Maréchal Pétain : "Mademoiselle Guérin de Walderbach, 70 ans, incarcérée le 3 août 1914 dans les casemates de la forteresse d'Ehrenbreitstein à cause de son attachement à la mère-patrie, n'a été rendue à la liberté qu'au mois d'avril 1917. Pure figure d'héroïne, elle a souffert vaillament pour la France, à qui elle avait fait le sacrifice de sa vie. Elle est morte le 20 décembre 1917 de douleur et des privations subies."

A répondu au Commandant de la Forteresse d'Ehrenbreitstein qui était venu lui demander le motif de son emprisonnement : "Petite-fille du Gouverneur de Coblentz en 1804 et fille du défenseur de Verdun en 1870, je suis française et lorraine".

Pendant son internement, qui dura plusieurs mois, Mlle de Walderbach remplit, auprès de ses compagnons de captivité, le rôle modeste, mais très précieux, de lingère et de racommodeuse.


Guentrange, rétrospective et avenir par Émile Herfeld - 1965

Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850 - C. Mulié - 1852

L'Est républicain du 3 juillet 1914

Le Figaro du 21 août 1909

Les familles titrées et anoblies au XIXe siècle - Tome IIIe - par le Vicomte A. Révérend - 1903

AN - Base Leonore - LH//1220/22

 

 

 

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