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La Maraîchine Normande
6 septembre 2021

TOULOUSE (31) ST-URCISSE (81) - ADÉLAÏDE-EUGÉNIE-ALODIE D'IMBERT DE CORNEILLAN, ARTISTE PEINTRE

 

château St-Urcisse z


Le charmant village de Saint-Urcisse situé dans le canton de Salvagnac (Tarn) est toujours resté assez en retrait de l'histoire régionale. L'agglomération est aujourd'hui de peu d'importance mais les fermes de la commune ont un intérêt architectural bien marqué par le type de maison de ces coteaux déjà proches du Rouergue.

Au milieu du village un château de brique, aux façades classiques et bien ordonnées reste l'édifice le plus ancien et le mieux conservé. Érigé par l'intendant Legendre sur les restes d'une place forte médiévale, il l'établit à la mode et en rapport avec les places et les bâtiments qu'il fit construire à Montauban, lorsqu'il occupait l'office d'Intendant du Rouergue.

C'est à Lenôtre que l'on attribue les beaux jardins en terrasses que le château domine.

A la fin du XVIIIème, Saint-Urcisse est une bourgade calme qui vit au rythme des saisons et surtout à celui des foires locales comme celles de Monclar ou de Montauban qui font partie des seules distractions d'un pays rural où se perpétuent encore les restes d'une culture languedocienne. C'est dans ce cadre que vécut Alodie.

 

Bulletin_de_la_Société_archéologique_[


Fille de Michel-Marguerite-François-Louis, vicomte (Puylaurens 1774 - 1854) et de Dorothée-Augustine-Eugénie-Hypolyte Boyer de Castanet de Tauriac (Montauban 1773 - 1854), Adélaïde-Eugénie-Alodie est née à Toulouse, paroisse Saint-Étienne, le 27 germinal an VI (16 avril 1798), naissance déclarée le 29 germinal.

Alodie baptême 1798

Son père fut maire de Saint-Urcisse de 1811 à 1831. Il est décédé en cette même commune, le 5 novembre 1854. Sa mère est décédée 6 jours après son époux, le 11 novembre.

Alodie avait une soeur et un frère :

Denise-Caroline-Féodora ; mariée à St-Urcisse le 18 novembre 1840, avec Julien-Victor de Martrin Donos, comte, garde du corps du roi Charles X, par ordonnance royale du 24 novembre 1824, jusqu'au 29 avril 1829, époque à laquelle, ayant donné sa démission, il rentra dans sa famille ;  (c'est à son frère aîné Guillaume-Antoine que reviendra le titre de marquis), il est né le 23 juillet 1801 à Narbonne, mort le 29 avril 1870 à Toulouse. Il est le descendant d’une ancienne famille du Nord-Camarès établie dans le Narbonnais au XVIe siècle. Fils d'Antoine de Martrin-Donos, marquis de Martrin-Donos (1767 -1849), Écuyer, commandant des volontaires royaux à cheval de l'arrondissement de Narbonne en 1816 et lieutenant de louveterie dans cette ville, ainsi que de Marie-Marguerite-Joséphine de Gros d'Homps (1774 - 1864) ; Il occupa ses loisirs à la botanique. On lui doit Plantes critiques (1862) et surtout une Florule du Tarn (1864) qui reste une référence et dont l'herbier déposé par la Ville d'Albi se trouve à l'Institut Botanique de Montpellier. Son herbier des plantes du Midi de la France avait été acquis par le botaniste narbonnais Gaston Gautier. Ces deux fonds furent achetés par l'Université de Berkeley qui depuis les a transférés à l'Académie des Sciences de Californie à San Francisco ; elle est décédée à St-Urcisse, le 8 novembre 1869 ;

- Charles-Louis-Élisabeth ; né à St-Urcisse, le 1er septembre 1811 ; maire de St-Urcisse de 1848 à 1854 ; marié le 18 octobre 1841 avec Mlle Marie-Augustine Baron de Montbel, née à Toulouse, le 29 mai 1822, fille de Guillaume-Isidore, comte de Montbel, ancien ministre de Charles X, décédée à l'âge de 20 ans au château de St-Urcisse, le 12 avril 1843.

Alodie était artiste peintre et disciple d'Ingres. 

armes z

Elle épouse à Saint-Urcisse, le 22 février 1824, Joseph de Martin de Viviès, né à Castres, le 22 juin 1781, baptisé le lendemain en l'église Notre-Dame-de-la-Platé. Joseph fut maire de Viviers-lès-Montagnes de 1812 à 1815 et de 1821 à 1830, militaire décoré de l'ordre du Lys.

ARMES MARTIN DE VIVIES ZZ

De ce mariage sont nés :

- Almodie, née à Castres, le 23 septembre 1827 ; mariée à Viviers le 9 novembre 1851 avec Louis-Hugues-François-Marie-Léonard de Tholozany de la Sesquière ; décédée au château de Larroque (Tarn) le 24 février 1892 ; son époux est décédé au même lieu le 8 juin 1874 ;

- Marie-Charles-Timoléon, né à Viviers-lès-Montagnes, le 13 juillet 1829 ; fait chevalier de St-Grégoire-le-Grand par Sa Sainteté Léon XIII ; marié à Toulouse le 24 avril 1860 avec Marie-Jeanne de Pins (décédée à Viviers le 22 janvier 1892 ; maire de Viviers de 1878 à 1881 et de 1884 à 1910 ; il est décédé à Viviers le 4 avril 1910 ; 

- Marie-Auguste-Charles-Henri, né à Viviers le 25 novembre 1831 ; ancien officier de marine ; chevalier de l'ordre de la Valeur militaire de Sardaigne ; maire de Saint-Urcisse de 1869 à 1890 ; conseiller général du canton de Salvagnac (Tarn) ; décédé au château de St-Urcisse le 31 janvier 1890 ; marié à l'Isle-Jourdain (32), le 6 juin 1861 avec Pauline-Alphonsine de Durand de Bonne de Sénégas, fille d'Auguste et de Caroline de Roquelaure, dont 2 fils et 4 filles ; décédé à St-Urcisse le 31 janvier 1890 ;

- Marie-Denis-Paul, né le 18 novembre 1833, au château de Viviers-lès-Montagnes ; élève à Polytechnique, capitaine d'artillerie démissionnaire ; maire de Montvalen-Tauriac de 1871 à 1878 ; marié à Liginiac le 5 juin 1867 avec Marie-Jeanne-Pauline de Bonafos de Bélinay ; dont - Marie-Caroline-Hedwige, née à Liginiac, le 12 mars 1868 ; - Auguste-Marie-Pie-Timoléon, né à Castres le 10 avril 1869 ; - Alodie-Anne-Marie, née à Montvalen-Tauriac le 22 mai 1870 ; - Hélène-Henriette-Marie, née à Montvalen-Tauriac le 11 octobre 1871 ; - Clotilde-Gabrielle-Marie, née à Montvalen-Tauriac le 12 novembre 1872 ; - Antoine-Marie-Robert, né à Montvalen-Tauriac le 23 mai 1874 ; - Georges-Joseph-Marie, né à Montvalen-Tauriac le 7 septembre 1875 ; - Marguerite-Marie, née à Montvalen-Tauriac le 19 novembre 1876  ; - Marie-Madeleine, née à Montvalen-Tauriac le 22 avril 1878 ; - Michel-Marie, né à Montvalen-Tauriac le 7 novembre 1880 ; - Hubert-Marie, né à Montvalen-Tauriac le 11 juillet 1884, décédé le 2 décembre même année ; - Bernard-Marie, né à Montvalen-Tauriac le 25 février 1886 ; Marie-Denis-Paul est décédé le 5 décembre 1911 à l'hôtel des Viviers à Castres.

Joseph de Martin de Viviès est décédé à Castres, le 16 décembre 1855.

Alodie-Eugénie-Adélaïde d'Imbert de Corneillan, demeurant à Castres, est décédée chez son beau-frère, M. Martrin-Donos, en son château de Saint-Urcisse, le 18 avril 1859.

 

QUELQUES DESSINS RÉALISÉS PAR ALODIE D'IMBERT DE CORNEILLAN

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A PROPOS DU NOM DE CORNEILLAN


Le 20 Décembre 1757, M. Corneillan de Laboissière fit son testament public par lequel il institua Louis d'Imbert, son petit-fils, son légataire, pour la somme de 10.000 liv., à la charge par lui de porter le nom et les armes du testateur. Plusieurs actes civils de mariage, naissance et décès, relatifs à la famille de Louis d'Imbert, ainsi que diverses décisions émanées de l'autorité publique, justifient que la condition imposée au legs fut remplie, et qu'au nom d'Imbert l'on a presque toujours ajouté celui de Corneillan. Les enfants du légataire jouirent sans nul obstacle du droit de porter ce nom, et le transmirent à leurs propres enfants. Ce ne fut qu'après plus de 80 ans, que les sieurs de Corneillan de Villefranche et de Saint-Mont l'ont contesté sur le motif que Louis d'Imbert n'avait jamais demandé ni obtenu, pour ajouter son nom à celui de son bienfaiteur, ni l'autorité du prince, ni l'assentiment de la famille de Corneillan ; mais le 4 juillet 1834, jugement du tribunal de Lavaur qui maintient la famille Imbert de Corneillan dans la possession de ce dernier nom.

Il y eut appel ...

La cour rendit l'arrêt suivant :

ARRÊT. - Attendu, en fait, que par testament en date du 20 décembre 1754, Alexandre de Corneillan, surnommé Laboissière, légua à Louis d'Imbert, son petit-fils, né de l'union d'une de ses filles, Marguerite de Corneillan, avec Denis d'Imbert, la somme de 10.000 fr., à la charge de prendre son nom et armes ;

- Attendu qu'en vertu de cet acte, et pour remplir la condition qui lui était imposée, Louis d'Imbert ajouta à son nom celui de Corneillan qu'il a transmis à ses enfants et petits-enfants, faculté qui leur est aujourd'hui contestée par les appelants, dont la famille est connue sous le nom patronimique de Corneillan ; mais d'abord sont-ils recevables à venir contester à cet égard, eux qui ont connu l'origine du droit prétendu par la famille Imbert, qui l'ont vu exercer, qui non-seulement ne s'y sont pas opposés pendant longtemps, mais ont entretenu des rapports de bienveillance auxquels donnent lieu les événements heureux survenus dans les familles ? Si de pareils faits n'établissent pas une fin de non-recevoir contre les appelants, au moins faudra-t-il convenir que la possession constante et non interrompue depuis 1773, qui résulte des actes de naissance, de mariage, de décès et de plusieurs autres actes produits dans la cause, dans lesquels, à l'exception d'un petit nombre, les individus de la famille d'Imbert sont toujours désignés sous les deux noms d'Imbert de Corneillan, forment en leur faveur une possession d'état qu'on voudrait vainement anéantir, en invoquant les lois et la jurisprudence soit anciennes, soit nouvelles, concernant les "changements et additions de nom" ;

- Attendu, en effet, que les lois ou ordonnances précitées peuvent être envisagées sous le double rapport de l'intérêt public et de l'intérêt privé ; que, sous le premier rapport, les appelants seraient sans qualité pour en provoquer l'application ; que, sous le second rapport, il faut considérer que les intimés ont déclaré qu'ils ne prétendaient pas perdre le nom seul de Corneillan, mais de l'ajouter seulement après leur nom ; que cette faculté a été exercée de bonne foi depuis 1773, non par usurpation, mais en vertu d'un acte licite, d'un titre émané d'un Corneillan, dernier membre d'une branche que les appelants ne méconnaissent pas, qu'ils avouent avoir la même origine qu'eux, et dont, par égard pour sa mémoire, ils devraient respecter les dernières dispositions ;

- Attendu qu'aucun intérêt grave ne s'oppose à ce que la cour maintienne les intimés dans une jouissance consacrée, pour ainsi dire, par le long espace de temps qui s'est écoulé depuis 1773 jusqu'à ce jour, et par le silence de ceux qui la contestent aujourd'hui ;

Par ces motifs, LA COUR vidant le renvoi au conseil, vidant aussi le partage prononcé par arrêt du 24 mars dernier, confirme.

Cour royale de Toulouse. - Arrêt du 7 juin 1836. - 1ère Ch. - M. Hocquart, 1er prés. - M. Ressigeac, avoc.-gén. - Plaid. MM. Eugène Décamps et Féral, avocats, Amalvy et Esparbié, avoués. (Mémorial de jurisprudence des cours royales de France - tome trente-troisième - Toulouse, 1er janvier 1836)


- Histoire généalogique et chronologique de la famille DE MARTRIN-DONOS par J.V. de M.-D. - 1863

- Portrait et dessins : Bulletin de la Société archéologique du Tarn-et-Garonne du 1er janvier 1987

- Site : MyHeritage

- Site : ASNAT

AD81 - Registres d'état-civil de St-Urcisse

Archives municipales de Toulouse - Registre d'état-civil de Toulouse

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