Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
La Maraîchine Normande
20 juillet 2018

1824 - BREVET DE PENSION ROYALE ACCORDÉE A LOUISE-PERRINE, FILLE DE JACQUES CATHELINEAU

 

 

Cathelineau 5

 

Nous tenons à publier ce brevet parce qu'il dément d'une façon catégorique l'imputation cent fois rééditée contre la Restauration : le roi aurait refusé une pension aux enfants de Cathelineau et en aurait accordé une à la soeur de Robespierre. Deux affirmations, deux mensonges.

La Restauration n'a certes pas été généreuse pour la Vendée ; mais elle avait pour complices les Vendéens eux-mêmes qui n'eurent jamais la pensée de faire payer leur dévouement.

Cela est facile à prouver et il faut le prouver ... Les hommes politiques qui, avant la fin de l'Empire, s'affichaient comme républicains, ont été grassement récompensés. Ils y comptaient si bien que, pour hâter l'échéance, ils n'ont pas hésité à battre en brèche le gouvernement pendant que les Prussiens enfonçaient nos frontières.

Dès la rentrée des Bourbons, en 1814, le roi fit dresser par les commandants de corps d'armée, une liste des combattants de la Vendée et de la Chouannerie. Cette liste, avec de nombreuses pièces à l'appui, fut résumée dans un état récapitulatif dressé sur deux colonnes : d'un côté, les états de service, de l'autre, les demandes. Eh bien, si la première colonne est souvent très chargée par l'énumération des grades, des campagnes, des blessures, des services rendus, l'autre est presque vide.

Les Vendéens ne demandaient rien que le brevet, qui les confirmait dans leur grade. Ils s'étaient battus par un sentiment d'honneur ; ils ne comprenaient pas d'autres récompenses. Quelques-uns désiraient la croix de Saint-Louis, la croix du Lys. Très rarement des combattants pauvres présentaient une modeste demande d'emploi dans la douane ou l'enregistrement.

C'est d'un ancien zouave de Charette que j'ai obtenu ce précieux brevet sur velin, avec sceau rouge, et dont voici la teneur abrégée :


MAISON DU ROI
Le Roi, connaissant les malheurs et le dévouement du général Cathelineau, a, par décision du huit décembre 1824, accordé à Louise-Perrine Cathelineau, sa fille, née le treize mai 1783, au Pin-en-Mauges, une pension viagère de la somme de six cents francs.
Cette pension sera acquittée au trésor de la Liste civile, aux Tuileries, de trois mois en trois mois.
Fait à Paris, le 21 décembre 1824.
Le ministre secrétaire d'État de la Maison du Roi,
DUC DE DOUDEAUVILLE.


Il est curieux de relever, au dos du Brevet, les émargements successifs de la titulaire ; ils se poursuivent depuis le règne de Charles X jusqu'à celui de Louis-Philippe, puis sous la 2e république, le 2e empire et enfin sous la 3e république. Le dernier reçu est du 27 janvier 1872, et la fille de Cathelineau avait alors atteint sa 90e année.

Ce n'est pas pour récompenser les services rendus par Cathelineau à la cause royaliste que nos deux républiques ont continué à solder à sa fille la pension de la Liste civile ; mais l'obligation était formelle et elles ne pouvaient s'y soustraire. De même aussi, la Restauration fut obligée de régler à la soeur de Robespierre la pension créée en sa faveur par les Thermidoriens !


DE LISLE
L'Action Française - 12 mai 1911

 

CATHELINEAU LOUISE PERRINE DECES 3

Publicité
Commentaires
La Maraîchine Normande
  • EN MÉMOIRE DU ROI LOUIS XVI, DE LA REINE MARIE-ANTOINETTE ET DE LA FAMILLE ROYALE ; EN MÉMOIRE DES BRIGANDS ET DES CHOUANS ; EN MÉMOIRE DES HOMMES, FEMMES, VIEILLARDS, ENFANTS ASSASSINÉS, NOYÉS, GUILLOTINÉS, DÉPORTÉS ET MASSACRÉS ... PAR LA RIPOUBLIFRIC
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
Newsletter
Archives
Derniers commentaires
Publicité