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La Maraîchine Normande
16 avril 2016

ARS-SUR-FORMANS (01) - CLAUDE-PROSPER DE GARNIER, COMTE DES GARETS D'ARS, AMI INTIME DU CURÉ D'ARS (1799-1879)


La maison GARNIER DES GARETS est originaire de la province de Bourgogne, où l'on trouve plusieurs de ses membres mentionnés dans les montres d'écuyers des année 1210, 1317, 1431 et 1472.

Établie au XVe siècle en Beaujolais et en Bresse, où elle obtint du roi Henri IV, par lettres patentes du mois de septembre 1595, la concession de la seigneurie des Garets, puis celles d'Ars, de Mons, de Berens, du Perthuis, du Colombier, etc., elle n'a cessé de fournir des officiers aux armées du roi et au régiment des gardes françaises. Elle compte plusieurs chevaliers de Saint-Louis, des gentilshommes de la chambre du roi, des pages de la reine, des maréchaux de camp, des officiers à l'armée de Condé et un grand nombre de personnages marquants.

ARMES : D'or, à un chevron d'azur, accompagné en chef de deux rencontres de boeuf de gueules, et en pointe d'une molette du même, et un chef d'azur, chargé de trois étoiles d'or.
SUPPORTS : deux lévriers.
COURONNE : de Comte.
CIMIER : une fortune.
DEVISE : Contre fortune bon coeur.
CRI DE GUERRE : Para io ciega (Gare, je suis aveugle).

Garnier des Garets d'Ars


M. LE COMTE DES GARETS, MAIRE D'ARS

[CLAUDE-PROSPER GARNIER, COMTE DES GARETS - Né à Saint-Julien (Rhône), le 18 septembre 1799]


Le 4 janvier 1879, M. le comte des Garets, maire d'Ars, pendant plus de quarante ans, a rendu son âme à Dieu.

Le plus complet comme aussi le plus éclatant éloge que l'on puisse faire de sa belle vie, se résume en un seul mot : il fut l'ami intime, dévoué, fidèle du curé d'Ars.

Voici l'intéressante notice que l'Écho de Fourvière, de Lyon, consacre à la mémoire de M. le comte des Garets :

Une belle vie, qui a son digne couronnement dans une sainte mort : voilà, en deux mots, l'histoire simple et enviable de M. le comte Prosper de Garnier des Garets, ancien conseiller général de l'Ain, maire d'Ars depuis quarante-deux ans, chevalier des ordres de Saint Grégoire le Grand et de la Légion d'honneur, qui a rendu son âme à Dieu le 4 janvier, dans la quatre-vingtième année de son âge.

M. des Garets a eu longtemps, sur la terre, un titre qu'il n'a perdu avec la vie : il était l'ami du curé d'Ars.

En arrivant, en 1818, dans cette paroisse, l'une des plus humbles et des plus ignorées du diocèse de Belley, le nouveau pasteur, qui devait la rendre illustre dans le monde entier,fit sa première visite au château, où Mlle d'Ars lui présenta son héritier.

CURÉ D'ARS

"Dans cette maison, répondit M. Vianney, les générations se succèdent, mais c'est toujours la maison du bon Dieu."

M. des Garets, s'est attaché, toute sa vie, à vérifier cette parole, et il a été en cela puissamment aidé par sa pieuse famille, toujours disposée à se mettre au service du vénérable curé, pendant sa vie, et du pèlerinage incessant qui a eu pour but sa personne d'abord, puis ensuite son tombeau.

M. des Garets était vraiment le ministre temporel du saint. Il a tout disposé pour le libre et facile exercice de sa prodigieuse mission. L'ordre et la paix n'ont cessé de régner dans la petite commune confiée à sa garde vigilante. Tous les jours, il avait le bonheur d'entretenir celui autour duquel les foules passaient de longues heures pour en obtenir, à grand'peine, un avis, un regard, une bénédiction. Il a été témoin des miracles opérés par le grand serviteur de Dieu, et lui-même a été l'objet d'une faveur qui fut considérée par ses proches comme surnaturelle.

En 1840, retenu à Trévoux par une pleurésie d'un caractère très-grave, il fut guéri pendant une messe célébrée à Ars, par le saint curé, à son intention.

Il a pris une part active et généreuse à la fondation de la maison si utile des Frères de la Sainte-Famille. M. le curé lui en témoignait souvent sa reconnaissance en lui annonçant que sa récompense serait au ciel.

M. des Garets n'a pas quitté le pauvre chevet du curé d'Ars pendant sa dernière maladie ; il lui a fermé les yeux comme un bon fils, et a reporté sur les zélés missionnaires qui continuent les oeuvres entreprises, toute son affection intelligente et dévouée.

Aussi, les Missionnaires et les Frères l'ont-ils lui-même entouré, à ses derniers moments, de leurs plus tendres soins.

Rien n'était beau comme de voir ce respectable vieillard recevant, sur son fauteuil, les derniers sacrements, avec un calme, une humilité, parfois dans le délire, il priait encore par la force de sa sainte habitude.

Les funérailles ont été des plus touchantes ; pendant deux jours, la population entière était venue prier auprès du corps du vénéré défunt. Une foule, que l'on peut évaluer à un millier de personnes, au nombre desquelles beaucoup d'ecclésiastiques, l'a accompagné au cimetière. Les pompiers ont voulu porter le cercueil, entouré du conseil municipal et d'un grand nombre de maires voisins.

La grand'messe a été chantée par M. Descôtes, supérieur des missionnaires de Pont-d'Ain.

Monseigneur l'évêque de Belley était représenté par son frère et vicaire général, qui est monté en chaire pour donner à cet homme de bien un solennel hommage d'affection et de vénération ...

Extrait : AD85 - Semaine catholique du diocèse de Luçon- 1879

Garnier des Garets d'Ars acte décès

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