SAINT-HILAIRE-LE-VOUHIS (85) - RENÉ BLANCHET, SABOTIER (1757-1793)
René Blanchet, sabotier, âgé de 37 ans, demeurant au bourg de Saint-Hilaire-le-Vouhis, fut arrêté dans la nuit du 23 au 24 octobre 1793, dans son lit, sous prétexte qu'il avait "porté la cocarde blanche et monté la garde avec les brigands."
Condamné à la chaîne, pour ces simples faits, par la Commission militaire de la Rochelle le 7 novembre 1793, il avait été interné dans la tour Saint-Nicolas. Le régime de cette prison n'était pas fait pour y acclimater ses nouveaux pensionnaires.
Aussi Blanchet, avait-il de longues mains, préparé son évasion. Un beau jour, ses fers étant brisés, et sa corde "faite de chemises liées ensemble" étant prête, il s'enfuit par la fenêtre de l'hôpital de la tour.
Malheureusement son projet n'avait pas été suffisamment mûri. Repris, en effet, presque immédiatement, il fut de nouveau interrogé et aussitôt après condamné à la peine de mort, le 3 décembre 1793 (13 frimaire an II).
Extrait : La Revue du Bas-Poitou et des Provinces de l'Ouest - 18ème année - 1ère livraison - 1905 - p. 39
Fils de François Blanchet, bordier, et de Marie Rochereau, René Blanchet est né au village de la Braconnerie à Saint-Martin-des-Noyers, le 29 avril 1757.
Il se marie à Saint-Hilaire-le-Vouhis, le 14 février 1787, avec Françoise Blais (décédée le 30 janvier 1788), fille de François Blais et de Marie Giraud ; le même jour, son frère, Pierre, également sabotier, se marie avec Marie Blais, veuve de Louis Parpaillon
René Blanchet se remarie le 17 février 1789 avec Suzanne-Thérèse Pequin.
Une fille née le 7 novembre 1790 et décédée le lendemain.