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La Maraîchine Normande
6 mars 2016

LE CLOCHER DE LA BARRE-DE-MONTS (85) - JEAN-JACQUES NOULLEAU, PRÊTRE (1789-1869)

 

Barre de Mts - église


Avant la Révolution, la Barre-de-Monts n'était qu'un simple village possédant une chapelle vicariale. Le chapelain, qui dépendait de Notre-Dame, remplissait en définitive les fonctions de curé, car il avait son presbytère qui portait le nom de Vicairie (devenue une auberge vers 1868/1869) ; il célébrait chaque matin le saint sacrifice de la messe, officiait solennellement les jours du dimanche et les jours de fêtes, enseignait le catéchisme aux petits enfants et administrait les sacrements ; cependant les fidèles étaient obligés, comme paroissiens de Notre-Dame, d'assister, un dimanche par mois, à la grand'messe de la paroisse.

La chapelle de la Barre était devenue, au XVIIIème siècle, un prieuré sous le vocable de saint Nicolas, à la nomination de l'abbé de Marmoutier.

Le premier chapelain connu fut messire Michaud qui vivait en 1633 ; le dernier, M. Bouteau, venu en 1790, disparut pendant la Révolution et devint, vers 1824, vicaire général du diocèse de Luçon.


La chapelle vicariale échappa aux incendies de 93 et fut remplacée, en 1812, par une église qui témoignait à la fois, de la pénurie des ressources de la nouvelle paroisse et de la maladresse des ouvriers chargés de sa construction. Cette église ou plutôt cette halle exista jusqu'en 1841, époque à laquelle elle fut démolie pour faire place à une autre plus en rapport avec la dignité du culte. Le nouvel édifice se compose de trois nefs séparées par des arcades en plein cintre. Le choeur se termine en hémicycle. Le maître-autel, d'abord sous l'invocation de saint Pierre, est dédié à saint Louis, roi de France.

Une laide charpente s'élevait jadis au-dessus du portail, appuyée sur une poutre transversale et sur le mur de façade dont elle compromettait la solidité. La foudre l'ayant frappée, le soir du 22 avril 1865, on l'a remplacée par un clocher véritable, terminé en 1867. Une tour carrée, à deux étages au-dessus du porche, avec porte et fenêtres en style roman et fronton triangulaire, supporte une flèche octogone assez élégante.

L'ancienne cloche, qui avait été cachée pendant les jours de la Terreur, ne fut retrouvée que dans le carême de 1853, enfouie dans une pièce de terre attenant à l'église, au nord-est. Elle fut achetée par la fabrique et bénite par M. Bonin, prédicateur de la station.


Le premier curé de la Barre fut M. Deshaies, auquel succédèrent MM. Palvadeau et Pajot.


La cloche, qui fut refondue en 1872 et dont M. Pajot fit l'acquisition en 1813, était à l'extérieur de l'église, soutenue seulement par deux poteaux. Ce ne fut qu'en 1824 que le clocher fut construit. C'est aussi le même curé qui fit bâtir le presbytère ; d'abord un simple rez-de-chaussée, la maison curiale fut exhaussée en 1819. A M. Pajot, succéda M. Noulleau, dont le principal mérite fut d'élever, en 1841, l'église telle qu'elle est aujourd'hui avec ses stalles, ses statues et ses petits autels.

Le clocher de la Barre renfermait deux cloches, l'une de 1872 et l'autre de 1890.

1° Sur la plus ancienne se lit l'inscription suivante :

"L'an 1872, j'ai été bénite pour l'église de la Barre-de-Monts, par M. Gabriel Gouraud, vicaire général de Luçon, M. Louis Trichet, curé de la paroisse, et nommée Marie-Louise par mes parrain et marraine, M. Patrice Baud et Mme Félicité Renaud, née Pontoizeau, MM. Narcisse Jodet, Patrice Baud, Jean Burgaud, Louis Guillet, Benoît Pontoizeau, Pierre Paradis, fabriciens.
Bollée et ses fils, fondeurs-accordeurs au Mans."
Trois guirlandes ornent la robe de la cloche ; celle d'en bas est composée de roses. D'un côté on voit une belle croix fleurie ; de l'autre, c'est la sainte Vierge, les mains jointes sur la poitrine et les pieds reposant sur un globe. Sept fleurs placées à égale distance, complètent l'ornementation de cette cloche.

2° Sur l'autre cloche :

"L'an de N.-S. 1890 et le 4 novembre, j'ai été bénite, pour la paroisse de la Barre-de-Monts, par M. Louis Charpentier, curé de la cathédrale de Luçon, assisté de M. Émile Sureau, curé de la paroisse ; et nommée Clémentine-Émilie-Joséphine, par mes parrain et marraine, M. Clément Poulain de Nantes et dame Veuve Rautureau, née Sureau, MM. Narcisse Jodet, maire, Auguste Grassineaud, président, Joseph Paradis, trésorier, Auguste Artus, Jean Gaborit, Jean Milcent, fabriciens."

NAULLEAU curé de la Barre de Mts

La paroisse a été administrée pendant quarante-huit ans par le vénérable curé Jacques Noulleau, homme affable, conciliant et désintéressé.

 

NAULLEAU SIGNATURE NOULLEAU

 

Né au Perrier, le 9 septembre 1789, nommé desservant à la Barre en 1820 ; démissionnaire pour cause de santé, le 1er juin 1868, M. Jacques Noulleau est décédé le 2 janvier 1869, dans la petite maison où il s'était retiré.

 

NAULLEAU acte décès

 

Revue du Bas-Poitou - 4ème année - 1ère livraison - 1891

AD85 - BIB PC 16/7 - Etudes physiques, administratives et historiques sur le pays de Monts - Annuaire départemental de la Société d'émulation de la Vendée (1868/1869)

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Commentaires
W
La fonderie des cloches BOLLEE existe toujours. Elle est située à St Jean de Braye 45800 à côté d'Orléans...Je me souviens avoir sonné les cloches de ce clocher dans les années 62-63. J'avais 7-8 ans. Nous nous mettions à plusieurs avec mes cousins pour l'appel des fidèles...
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