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La Maraîchine Normande
4 mars 2016

CERIZAY (79) - MARIE-GUILLAUME-CHARLES LEROUX - UN ARTISTE PEINTRE, MAIRE DE CERIZAY (1814-1895)

LEROUX CHARLES PEINTRE MAIRE CERIZAY

 

Charles Leroux naquit à Nantes, le 25 avril 1814 (4ème canton).
Sa famille était riche, très estimée, très honorablement connue dans la région : Loire-Inférieure, Deux-Sèvres, Vendée.

LEROUX CHARLES acte naissance

 

Il commença ses études au lycée de Nantes ; puis, reçu bachelier, vint à Paris faire son droit.
Rien encore n'indiquait le peintre de talent qu'il était destiné à devenir : sans doute il aimait les arts ; mais les quelques belles toiles que possédait alors la ville de Nantes étaient trop peu nombreuses, trop éparpillées surtout pour que le jeune homme pût apprendre à connaître les oeuvres des maîtres de la peinture.

Arrivé à Paris, il vit le Louvre. Ce fut pour lui une révélation.

Enthousiasmé, il prend quelques leçons de dessin, copie quelques tableaux, surtout passe des heures en contemplation devant les petits maîtres hollandais qu'il adora pendant toute sa vie et qui furent vraiment ses premiers professeurs (il garda un vrai culte pour Ruysdaël).

Cependant ses études, comme ses rêveries devant les toiles des Écoles Flamande et Hollandaise, n'affirmaient pas encore la vocation ; et peut-être elles n'auraient eu pour résultat que de lui faire plus complètement, plus profondément comprendre les maîtres si, au cours de ses longues stations au Musée du Louvre, il n'eût connu Corot. On sait quel charme communicatif avait Corot, quelle séduction il exerçait sur les jeunes gens. Leroux, avec sa bonne éducation, distingué, lettré, lui plut tout de suite ; et bientôt il fut son ami. De là à devenir l'élève du grand peintre, il n'y avait qu'un pas, qui fut vite franchi.

Par malheur, la famille de Leroux trouva que ses études se prolongeaient outre mesure et le rappela. Le jeune artiste, alors licencié en droit, fut inscrit au barreau de Nantes, et plaida - peu de temps, d'ailleurs : il avait pris le goût des arts, de la vie libre ; il quitta la toge, trop lourde à ses épaules, pour se consacrer tout entier à la peinture. Il faisait de fréquents voyages à Paris, où il connaissait et voyait les principaux des maîtres romantiques. Il fit venir Th. Rousseau dans une de ses terres, et c'est chez lui que le grand maître peignit son admirable Allée de Châtaigniers. Cependant il vécut surtout à la campagne jusqu'en 1860, dans la Vendée, les Deux-Sèvres et la Loire-Inférieure.

Le Bocage Bressuirais lui inspira quelques-uns de ses meilleurs tableaux.

LEROUX CHARLES maire Cerizay

En 1852,1853, il avait été nommé maire de Corsept. Il fut plus tard maire de Cerizay (de 1861 à 1870), puis conseiller général du canton de Châtillon-sur-Sèvre, enfin, en 1860, député de Bressuire, réélu en 1863 et en 1869.

COMBRAND LE SOULIER

Leroux s'intéressait à l'agriculture et à l'élevage. Il se fixa dans sa propriété du Soulier à Combrand. Il continua à l'introduction de la chaux comme engrais dans les arrondissements de Bressuire et de Parthenay. Président du Comice Agricole de Bressuire, il y présenta en 1857 une charrue attelée de vingt-quatre boeufs, dont il fut question longtemps dans le pays.

A la chute de l'Empire, Leroux abandonna la politique et revint habiter Nantes ou ses propriétés des environs. Il avait alors cinquante-six ans. C'est à ce moment de sa vie qu'il travailla le plus et produisit ses oeuvres peut-être les plus remarquables. Il travailla, d'ailleurs, jusqu'à sa mort, qui survint le 27 février 1895.

LEROUX CHARLES acte décès

Il avait exposé, pour la première fois, en 1834. Il exposa souvent par la suite et jusqu'à la fin de sa vie. Charles Leroux obtint une médaille de 3e classe en 1843, une médaille de 2e classe en 1846 et en 1848 (Rappel de médaille en 1859).

Il reçut la croix de chevalier de la Légion d'honneur en 1859 et celle d'officier en 1868.

leroux prairies au bord de la Loire

Nous donnons ici la liste de ses tableaux les plus importants :

Souvenir de Fontainebleau, Marais de la Sèvre, Allée d'Ormes, 1834-1842 ; Fête du Haut-Poitou, Mares, 1843 ; Lande, 1846 ; La Prairie des Ormeaux, les Dunes d'Escoublac, Ruisseau, Vue du Croisic, Terrain, 1848 ; Le bourg de Batz, Souvenir de Pornic, 1853 ; Les Marais de la Rabinière, Vallon, Lisière de Bois, 1855 ; L'Erdre pendant l'Hiver, Marais de Gorion, Bords de l'Erdre, 1859 ; Souvenir du Poitou, Une Mare, 1869 ; Embouchure de la Loire, 1870 - Souvenir du Poitou, 1873 ; La Loire près Paimboeuf, 1874 ; Le bourg de Batz, par un effet d'orage, 1875 ; La Mer montante à Préfailles, 1876 ; Les bords de la Loire à marée basse, 1877 ; L'Allée de Châtaigniers, 1878 ; Lever de brume près Paimboeuf, 1879 ; Prairies inondées à la Basse-Indre, Un Village près de Soulliers (Deux-Sèvres), 1880 ; Marais de la Basse-Indre, 1882 ; Environs de Narbonne, 1883 ; Dunes de Chênes verts, 1884 ; Le grand Champ du coteau, aux Soulliers, 1885 ; Grande marée en mai, près de Nantes, 1887 ; Une lande en Bretagne, 1888 ; L'hiver aux Soulliers, 1889 ; Les Fonds en Vendée, 1890 ; Le grand Abreuvoir et le Chemin creux aux Soulliers, 1892.

 

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FRDAFAN83_OL1605054v003_L

 

FRDAFAN83_OL1605054v004_L

 

LEROUX légion d'honneur

 

 

Sources :

Histoire de l'École Française de Paysage par Georges Lanoë - Tristan Brice - 1901

Extrait : Histoire des communes des Deux-Sèvres - Le Pays du Bocage - Maurice Poignat - 1984

Archives municipales de Nantes - Registres d'état-civil

 

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