BEAULIEU-SOUS-BRESSUIRE (79) - SUR LES TRACES DES DU VERGIER DE LA ROCHEJAQUELEIN ...
LE VERGIER
Le manoir du Vergier est l'un des plus anciens du Bressuirais. Le logis actuel est réduit à un corps de bâtiment rectangulaire dont la façade sur cour est une restauration du XIXème siècle, faite sur des bases anciennes. L'ancien logis avait une aile en fausse équerre et comportait à l'intersection une tour contenant l'escalier (escalier en rond dans un aveu de 1625, chartrier de La Durbelière). La face arrière cantonnée d'une échauguette reposant sur des corbeaux présente encore ses anciennes fenêtres. Une tour qui cantonnait cette façade de l'autre côté s'est écroulée.
Les armoiries placées au-dessus de la porte d'entrée actuelle sont celles des La Rochejaquelein et ont dû être placées au XIXème siècle, car ce logis est lié à l'histoire de cette famille. Ils en ont pris le nom, du Vergier, auquel ils ont accolé, quand ils sont allés au XVIème siècle habiter La Rochejaquelein.
Le manoir est cité en 1260, mais la plupart des constructions doivent dater de l'époque à laquelle Jean du Vergier obtint, en 1321, des lettres de Philippe le Bel l'autorisant à fortifier son logis. Celui-ci resta dans la famille jusqu'à l'extinction de la branche aînée vers le milieu du XVIème siècle. Le manoir passa ensuite à Philippe de La Longueraire qui avait épousé une demoiselle du Vierger. Il se remaria ensuite avec Françoise de La Haye-Montbault . Devenue veuve, elle se remaria avec Gabriel de Barbezières. A leur décès, le manoir revint aux La Haye-Montbault qui ne devaient plus s'en séparer jusqu'à la Révolution. (Charles Merle - Châteaux, Manoirs et Logis - Les Deux-Sèvres - Association promotion patrimoine - 1998)
Jean du Verger ou du Vergier, seigneur dudit lieu en la paroisse de Beaulieu, appartenait à une famille connue dès le XIIIe siècle, qui posséda successivement les seigneuries de Ridejeu, Beaulieu, Saint-Aubin-du-Plain et la Rochejaquelein. Quatre cents ans plus tard, l'un de ses descendants devait conquérir une gloire ineffaçable dans les luttes à jamais mémorables. (Histoire de la ville et baronnie de Bressuire - par Belisaire Ledain - 1866)
§ I - JEAN DU VERGIER
Valet, Seigneur du Vergier, achetait, le 24 juillet 1329, tous les droits que Pierre Adam pouvait avoir dans les Seigneuries de Toutaire et de la Beuratière ; acheta, le 4 mars 1351, d'Aymeri Rigallet de Bressuire, quelques prévendiers de seigle de rente ; faisait, le dimanche après la St-Gilles 1351, un accord avec Jean Damet, son gendre, et constituait, le quatrième lundi après l'Épiphanie 1352, une rente perpétuelle en payement de la Seigneurie de la Tullaye à Aimery de Veauregnard et à Yolande, son épouse, et vivait encore en 1355. Marié à Heutesse ou Eustachie, il fut père : 1° Jean, qui suit ; 2° autre Jean, clerc de Bressuire, qui rend à Pierre Adam, de la paroisse de Boësmé, une déclaration le 3 mars 1336 ; 3° Catherine, qui épousa : 1° Aimery Marveillaud, clerc. Elle fut dotée par ses père et mère le lundi après la St-Aubin 1339 ; elle épousa, croit-on, 2° Guillaume Charbonneau, Chevalier, Seigneur de l'Échasserie ; 4° Jeanne, épouse de Jean Daviet ou Damet de Coulonges, était morte avant le 4 septembre 1351.
JEAN DU VERGIER
Valet, puis Ecuyer et damoiseau, Seigneur du Vergier (Simon de la Forêt et Jeanne Belle, son épouse, confessent, le 7 septembre 1368, lui avoir donné à toujours leur bois de Beaurepayre), transigea avec Jean d'Orillec, Chevalier, le 11 septembre 1371, fit foi et hommage à Marquis Joceame (Jousseaume) pour son fief de la Faye le 20 mars 1375, fut témoin d'un acte de cession faite au prieur de Bois-Bremont le 25 avril 1390, et arrentait le 24 février 1491 avec Jean le Mastin, son beau-frère, une maison située à Bressuire. Jean paraît encore dans des actes des 4 octobre 1400, 7 juin 1404 et 16 septembre 1406, et était mort avant le 18 août 1409. Il avait épousé : 1° le vendredi avant la St-Pierre (16 janvier) 1355, Jeanne Bouquin, fille de Jean, Seigneur de la Borderie, et de Bienvenue de la Verrie, dont il eut : 1° Nicolas, qui suit ; 2° Thibault ; puis, 2° avant le 10 février 1370, Jeanne Massoteau, qui le rendit père de : 3° Christophe ; 4° Jean, Ec., bachelier en droit civil, prenait un pré à rente le 23 octobre 1400, et, qualifié de Seigneur du Vergier, paroisse de Beaulieu, faisant le 29 novembre suivant accord avec Guillaume de la Forest, Seigneur de Beaurepaire. Il vivait encore en 1413 ; 5° Guillaume, tous nommés, sauf Christophe, dans un partage que fit leur père d'une portion de ses biens le 22 juillet 1392.
COLAS ou NICOLAS DU VERGIER,
Sire du Vergier, était mort dès avant le 22 juillet 1392, date du partage fait par son père. Il avait épousé : 1° Guillemette de la Coussaye, dont : 1° Yvonne ; et 2° en 1387, Isabeau Rateau (d'autres documents disent Rorthays), qui le rendit père de : 2° Jean, Seigneur du Vergier, qui transigeait le 27 mai 1440 avec 3+ Thibaut, qui suivra (partage fait en 1392 par Jean, leur aïeul, avec Christophe et Jean leurs oncles) ; 4° Guillaume ; 5° Nicolas, tous nommés dans le partage de 1392 comme étant aux droits de feu Nicolas, leur père.
THIBAUD DU VERGIER,
Seigneur du Vergier, fut père de : 1° Marie, épouse de Jean d'Olbeau, qui était, le 9 avril 1448, curateur de Louis, son beau-frère ; 2° Louis, qui suit.
LOUIS DU VERGIER
Décédé avant le 9 avril 1448, fut père de Louis, qui suit, lequel était à cette époque sous la curatelle de Jean d'Olbeau, époux de Marie, sa tante.
LOUIS DU VERGIER
Chevalier, Seigneur du Vergier, faisait accord le 12 avril 1452 avec Pierre du Vergier, Seigneur de Ridejeu, son oncle à la mode de Bretagne ; recevait un aveu de François de la Gaubretière, Ec., Seigneur de la Chopinière, le 5 mai 1460. Il avait épousé Hardouine Carrion, qui était sa veuve le 24 juillet 1468. Il laissa pour enfants : 1° Hardy, qui suivra ; 2° Renée, dame du Pont, qui épousa Guyard Thevenin, Ec. ; elle faisait des acquêts de divers particuliers le 3 mars 1502 ; 3° Philippe, qui était en janvier 1497 veuve de Pierre Herpin, Seigneur de Pont-Courlay.
HARDY DU VERGIER
Ecuyer, Seigneur du Vergier, recevait, le 28 juillet 1480, un aveu de Jean de la Gaubretière, Ec., servit comme archer au ban de 1491, et fut témoin d'un acte du 26 juin 1499. Il fut père de Guy, qui suit.
GUY DU VERGIER
Ecuyer, Seigneur de St-Aubin-du-Plain, servit au ban de 1533 comme homme d'armes ; il reçut le 17 mars 1535 un aveu de Guyon Parthenay, Ec. ; il en recevait un autre en 1548 des Moulins de Landebaudière. Guy avait épousé Louise de La Haye, fille d'Olivier, Chevalier, Seigneur du Coudray, etc., et de Gabrielle de Garensière, qui recevait le même aveu comme veuve et tutrice d'Aymond, leur fils aîné, et rendait hommage de la terre de St-Aubin du Plain le 20 mars 1566. Nous pensons qu'Aymond mourut sans alliance, car nous trouvons CHARLES DU VERGIER, que nous croyons son frère, qui se qualifie de Seigneur de St-Aubin du Plain, et en rend aveu le 9 juin 1575 à la Seigneurie de Bressuire ; et il est à croire qu'il vécut peu lui-même, car le 11 septembre 1597, RENÉE DU VERGIER, qui doit être soeur des précédents, vendait la moitié de la terre de St-Aubin du Plain à Philippe de la Longueraire, Ecuyer, Seigneur dudit lieu, pour 1.600 écus. Elle était veuve dès avant 1590 de Marc Dubec, Seigneur de Courcoué.
DU VERGIER, BRANCHE DE LA ROCHEJAQUELEIN
CHRISTOPHE DU VERGIER, fils puîné de Jean et de Jeanne Massoteau, sa seconde femme, rapportés au IIIe degré du § Ier, varlet, puis Ecuyer, est nommé dans le partage de 1392 ; il reçut un don de Jean Massoteau, prêtre, son oncle, le lundi après la Chaire de St Pierre de cette année, puis un autre le 25 novembre 1405 ; rendit un aveu le 25 août 1405 au nom de sa mère qui l'institua son héritier le 23 février 1413, et était mort avant le 8 mai 1433. Il eut de Marie de Champdefain, son épouse : 1° Pierre, qui suit ; 2° Jean, Seigneur de Ridejeu, qui vivait le 30 janvier 1429 ; 3° Catherine, morte avant le 11 septembre 1454, ainsi que Sauvestre Bouju, Ecuyer, son époux.
PIERRE DU VERGIER,
Chevalier, Seigneur de Ridejeu, rendit aveu de quelques héritages sis à la Roche-Baudin à Marguerite du Chilleau le 8 mai 1433, fut confirmé dans sa noblesse le 28 mai 1440, et donna quittance le 10 août 1451 de la dote de sa femme à Jean de la Forest, Ec., son beau-frère. Il transigea en 1469 avec Hardouine Carrion, veuve de Louis du Vergier, son cousin ; testa le 1er octobre 1473, élisant sa sépulture dans l'église St-Christophe de Beaulieu, au pied de la tombe de son père ; servait encore comme homme d'armes en 1485. Il épousa : 1° Jeanne de La Chaussée, dont il eut : 1° Marie, qui épousa, le 7 janvier 1439, Germond, Seigneur de la Roche-de-Maurepas, et 2° avant le 7 janvier 1439, Jacquette de La Forest, fille de Georges, Seigneur de Beaurepayre, et de Jeanne Foucher, qui lui donna : 2° Georges, qui suit ; 3° Jacques, Ec., Seigneur de Jeu (Ridejeu), la Caduère, est nommé dans le testament de son père. C'est sans doute le même que Jacques, bachelier ès lois, qui fut châtelain de Bressuire ; il était, le 17 mai 1481, sénéchal de Cirières, lorsqu'il fut élu procureur général de la confrérie de la conception de Notre-Dame de Bressuire. Il fut nommé en 1494 exécuteur testamentaire de feu JEAN DU VERGIER, curé de St-Nicolas de Bressuire, peut-être son oncle. Il servit en archer au ban de 1491 ; on le croit père de : Renée, mariée à Pierre de La Haye, Chevalier, Seigneur de la Haye-Montbault ; 4° Jean ; 5° Jeanne, mariée le 28 juillet 1450 à Louis de Terves, Ec., Seigneur de Beauregard ; 6° Pierrette, qui est peut-être la même que celle mariée à François des Forges, Ec., Seigneur de la Vérouzière, vivant en 1484.
GEORGES DU VERGIER,
Ecuyer, Seigneur de Ridejeu, servit comme homme d'armes du Seigneur de la Grève au ban de 1467. Il épousa en 1478 Louise de L'Espronnière, fille de Jean, Ec., Seigneur de Rochebardoul, et d'Isabeau Fleury, et fit le 15 février 1482 un accord avec son beau-père, et son épouse était veuve le 8 novembre 1490. Leurs enfants furent : 1° Guy, qui suit ; 2° François, mort sans postérité en 1555 ; 3° Jean ; 4° Jacquette, tous les trois mineurs en 1490 ; 5° Annette, qui était mariée en 1516 avec Olivier Gendronneau.
GUY DU VERGIER
Ecuyer, Seigneur de Ridejeu, du Plessis, la Papinière, fit un échange le 9 avril 1508 avec Hardy du Vergier, Seigneur de Beaulieu, son cousin ; assista le 9 mai 1516 au partage définitif de la succession de son père, avait été en 1509 sénéchal de Cirières, et rendit hommage au château de Thouars le 20 mai 1527. Il épousa, le 24 juin 1505, René Le Mastin, fille de Jacques, Ec., Seigneur de La Rochejaquelein, et de Catherine de Vernon. Ils se firent une donation mutuelle le 24 octobre 1508. Il eut de ce mariage : 1° JACQUES, Seigneur de La Rochejaquelein du chef de sa mère, qui testa le 7 novembre 1534, demandant à être inhumé dans l'église de St-Christophe de Beaulieu, où reposent ses prédécesseurs, ou, s'il décède à Bressuire, dans l'église de Notre-Dame, près de ses père et mère, lègue ses meubles à Christophe, son frère, etc., et mourut sans alliance ; 2° CHRISTOPHE, Ec., Seigneur de Ridejeu, la Rochejaquelein, du Plessis, partagea avec ses frères, soeurs et oncle le 10 novembre 1534, fut chargé de pouvoirs par son frère Jacques le 20 mai 1554 pour rendre un hommage en son nom, est nommé le 20 mars 1566 dans un aveu rendu par Louise de La Haye, veuve de Guy du Vergier, au nom de son fils Aymond. Il épousa Louise de La Forest, fille de René, Seigneur de Beaurepaire, et de Renée Bodin ; il en eut : Charles, qui était le 9 juin 1575 sous la tutelle de Jean des Nouhes, Ec., et Jean-Baptiste, Chevalier, Seigneur châtelain de Fougère, Buchignon, la Bastardelaye, St-Aubin, marié vers 1585 à Catherine d'Aulmier, dame du Colombier et de la Greffelière, dont il eut : Marie, qui épousa, le 24 avril 1613, Léon Gazeau, Chevalier, Seigneur de la Brandannière, et Marguerite, qui était en 1605 femme de Daniel de Salignac, baron de la Chèze-le-Vicomte ;
3° François, qui suit ; 4° Marie, née en 1516 ; 5° Jeanne, en 1524 ; 6° Louise, en 1526 ; et 7° Claude, en 1526.
FRANÇOIS DU VERGIER,
Ecuyer, Seigneur de Ridejeu, la Rochejaquelein, etc, naquit en 1514, fut placé le 6 novembre 1527 sous la tutelle de Gilles Rigaut, Ec., transigea avec ses frères, soeurs et oncle, le 10 novembre 1534, au sujet du partage des successions paternelle et maternelle, rendit des aveux le 29 mai 1544, le 21 1547, servit au ban de 1557, et était décédé avant le 9 août 1570, laissant pour veuve Renée de La Forest, fille de René, Seigneur de Beaurepaire, et de Renée Bodin ; elle avait épousé en premières noces François de Vignerot, Ec., Seigneur de Pont-Courlay. Elle eut du second lit : 1° Christophe, mineur en 1570, mort sans postérité ; 2° Louis, qui suit.
LOUIS DU VERGIER
Chevalier, Seigneur de la Rochejaquelein, la Corrolière, le Fourny-Guittaud, chevalier de l'ordre du Roi, fut émancipé le 27 juin 1586. Louis embrassa la cause de Henri de Navarre, fut un de ses plus dévoués compagnons, et fut blessé grièvement à Arques d'une mousquetade ; Henri IV, dont il continuait de servir la cause malgré sa blessure, lui écrivait quelque temps après : "La Roche, j'ay reseu vos dyscours, dont vous dyt grant mercy de les acomoder à ma guyse de franc cueur et sans fard. Je vous envoye des blans seings pour aler au plus pressé, man remectant du tout sur vostre yntellygence et prudence ordynaires. Je voys que quy n'a bon pyet a bon oeil, ce qui ne m'anpesche de demander à Dyeu vostre guéryson an haste, et que byentost vous puyssyons voir sayn et gayllart par della ; vous savés que de vous j'estyme tout bon mesme les morseaus, ce quy vous doyt mouvoyr a venyr quelquel au plus tost joyndre ung mestre quy vous ayme et vous desyre fort ; c'est vostre plus affectyonné amy. Signé : Henry." Cette lettre prouve autant en faveur du prince que du sujet, et démontre clairement à qui en pourrait douter que le dévoûment est héréditaire. Louis rendit un aveu à Charles de Chastillon, baron d'Argenton, le 15 juillet 1600, partagea, le 31 août suivant, avec René de Vignerot, Seigneur de Pont-Courlay, son frère utérin, la succession de leur mère, puis, le 20 juillet 1607, celle de Jacques de la Forêt, Seigneur de Beaurepaire. On le trouve qualifié chevalier de l'ordre du Roi dans des titres de 1614 et années suivantes ; le 17 juin 1614, le roi Louis XIII lui accorda une pension de 2.000 liv. sur son épargne, et lui écrivait le 6 janvier 1625 pour prêter secours au maréchal de Praslin. Louis mourut avant le 11 mai 1634. Il avait épousé, le 7 octobre 1598, Anne Viault, fille de Louis, Seigneur du Buignonnet, la Tousche, etc., et de Renée Girard de la Roussière, dont il eut : 1° René, qui suit ; 2° Simon, reçu chevalier de Malte le 21 août 1614 ; 3° Louis, reçu chevalier du même ordre le 5 mai 1626 ; 4° François ; 5° Anne, émancipés le 29 mai 1612.
RENÉ DU VERGIER, Marquis de La Rochejaquelein, obtint le 9 mars 1622 de M. de Soubise, lieutenant général en Poitou, un passe-port pour retourner dans ses terres avec ses armes, ses équipages et ses chevaux, était capitaine d'une compagnie de cavalerie en 1636, et se trouva au siège de Piombino en 1646. Il fonda l'église de Voultegon, dans laquelle il fut inhumé le 3 janvier 1665. (Nous ferons observer que nous avons suivi pour le titre de Marquis donné à René du Vergier la généalogie de Courcelles.)
René épousa Jacqueline Menant, fille de Guillaume, secrétaire du roi, et de Jacqueline Bergère, et fut père de : 1° Armand-François, qui suit ; 2° Jean-Baptiste, Ec., Seigneur du Buignonnet, capitaine au régiment de Navarre, fut maintenu dans sa noblesse avec ses frères et soeurs par M. Barentin le 9 septembre 1667 ; sa succession était ouverte le 27 février 1675 ; 3° René-Charles, prêtre, docteur en Sorbonne, abbé de St-Polycarpe, fut nommé en mars 1680 conseiller et aumônier de Mme la Dauphine, puis de la duchesse de Bourgogne ; 4° Marie, qui épousa, le 5 juillet 1673, Louis de Meulles, Marquis du Fresne-Chabot. Elle était veuve en 1690 ; 5° Anne ; 6° Françoise.
ARMAND-FRANÇOIS DU VERGIER, MARQUIS DE LA ROCHEJAQUELEIN,
Lieutenant de roi en bas Poitou, à la création de cet office en février 1692 épousa : 1° avant le 6 juillet 1679, Madeleine-Thérèse Richeteau de l'Espinay, fille de Jean, Ec., Seigneur de l'Espinay, et de Françoise Clabat, et 2° le 3 octobre 1686, Marie-Elisabeth de Caumont, fille de Marc, Seigneur d'Ade, etc., lieutenant général de cavalerie, etc., et de Marie de Valois, dont il eut : 1° Philippe-Armand, qui suit ; 2° Jean-Baptiste-Jacques, baptisé le 14 mai 1695, chevalier de St-Louis, capitaine de grenadiers au régiment Royal-Infanterie, fut curateur de ses neveux le 9 décembre 1760 ; 3° René-Louis, baptisé le 11 novembre 1699 ; 4° Françoise-Armande, baptisée le 3 novembre 1687, épousa Georges-Louis-Guillaume Dufay, Chevalier, Seigneur de la Taillée, etc., avant 1730 ; 5° Marie-Henriette-Elisabeth, baptisée le 31 octobre 1693 ; 6° Marie-Louise, née le 11 mars 1697.
PHILIPPE-ARMAND DU VERGIER, Chevalier, MARQUIS DE LA ROCHEJAQUELEIN,
baron de Mortemer, né le 5 septembre 1692, fut admis aux pages de la petite écurie en 1708, remplaça en 1714 son père dans sa charge de lieutenant de roi du bas Poitou, fut nommé le 19 mai suivant capitaine au régiment d'Anjou-Cavalerie, fut maintenu dans sa noblesse par M. Quentin de Richebourg le 3 janvier 1716, et testa le 9 septembre 1754. Il avait épousé : 1° le 23 février 1716, Marie-Esther Taveau de Morthemer, dame baronne dudit lieu de Mortemer, dont il eut deux enfants morts jeunes ; 2° le 29 septembre 1743, Hardouine-Henriette-Sidrac de Granges de Surgères, fille de Gilles-Charles, Marquis de La Flocellière, et de Jeanne-Françoise de Granges de Surgères de Puyguyon, dont il laissa : 1° Alexis-Armand-François, né le 20 septembre 1744, cornette au régiment d'Aubigné-Dragons (8 octobre 1760), capitaine au régiment Royal-Anjou-Cavalerie (1er mars 1763), succéda à son père dans la charge de lieutenant de roi en bas Poitou le 12 juillet 1763, et mourut peu après sans alliance ; 2° Charles-Henri-Jacques-Armand, officier de marine, mort célibataire ; 3° Henri-Louis-Auguste, qui suit ; 4° Anne-Henriette, née en 1749, morte sans alliance ; 5° Sophie-Marie-Agathe, né en 1753, religieuse.
HENRI-LOUIS-AUGUSTE DU VERGIER, MARQUIS DE LA ROCHEJAQUELEIN,
Baptisé le 21 juillet 1749, succéda à son père dans sa charge de lieutenant de roi en bas Poitou, fut nommé successivement porte-étendard au régiment de Berry-Cavalerie (26 avril 1766), sous-lieutenant (1er janvier 1768), capitaine (4 mai 1771), monta dans les carrosses du roi après avoir fait devant Cherin les preuves de noblesse requises, fut ensuite nommé lieutenant-colonel de cavalerie et guidon des gendarmes-Dauphin (7 mai 1775), 2e lieutenant des gendarmes écossais (25 avril 1776), 1er lieutenant des gendarmes de Monsieur (1er mars 1780), chevalier de St-Louis (22 juillet 1783), colonel du régiment Royal-Pologne-cavalerie (1er janvier 1784), et maréchal de camp (21 septembre 1788).
Au moment de la révolution, M. de La Rochejaquelein était procureur-syndic de la noblesse de l'Elec. de Châtillon-sur-Sayvre ; émigré, il fit la campagne de 1792 à l'armée des Princes, frères du roi, passa ensuite en Angleterre, puis à Saint-Domingue, où il possédait une habitation. Nommé par les Anglais colonel d'un régiment, à la tête duquel il combattit, il se retira avec eux lorsqu'ils abandonnèrent cette colonie. Il y retournait en 1801, Toussaint-Louverture ayant accordé quelque liberté aux anciens colons, lorsque le bâtiment qu'il montait fut attaqué par un corsaire ; il eut le bras emporté d'un coup de mitraille en se défendant, reçut plusieurs coups de sabre sur la figure, et mourut après une année de souffrance, dans son habitation, le 6 septembre 1802. Il avait épousé, le 16 octobre 1769, Constance-Lucie-Bonne de Caumont Dade de Mitteau, fille d'Alexandre-Tancrède, chef d'escadre des armées navales, et de dame angélique de Goussé de la Roche-Allard, dont il eut :
1° HENRI, Comte de La Rochejacquelein, général en chef des armées catholiques et royales de la Vendée, né le 30 août 1772. Sous-lieutenant à 15 ans dans Royal-Pologne-cavalerie, puis dans la garde à cheval constitutionnelle de Louis XVI, il resta près du roi après le licenciement de ce corps avec les autres officiers, suivant les ordres du prince ; échappa par miracle au massacre des Suisses et des défenseurs du roi le 10 août 1792, et rejoignit, malgré mille dangers, le Marquis de Lescure dans la Vendée. Au mois de mars 1793, il appuya l'insurrection, et fut nommé général par les habitants de Châtillon et des paroisses environnantes de l'Anjou et du Poitou. C'est en se mettant à leur tête que, dans une harangue aussi énergique que concise, il termina par ces mots devenus historiques : "Si j'avance, suivez-moi ; si je recule, tuez-moi ; si je meurs, vengez-moi."
Après avoir enlevé les Aubiers avec des paysans armés de faux, et avoir sauvé MM. de Lescure et de Donnissan, prisonniers à Bressuire, il contribua au gain du combat de Thouars et à la prise de cette ville. Cette victoire valut aux royalistes 12 pièces de canon, 20 caissons, 6.000 fusils, qui permirent la réduction de Parthenay et de la Châtaigneraie. Henri commandait la gauche de l'armée au combat de Fontenay, signalé par la prise de 42 pièces de canon, des bagages, du trésor et de 2.000 prisonniers républicains, et suivi des victoires de Vihiers, Doué et Montreuil. A la prise de Saumur, Henri avait osé pénétrer seul, suivi d'un officier, jusque" sur la place, et il avait blessé d'un coup de pistolet le général républicain Menou. A l'attaque des redoutes de Bournan, il eut un cheval tué sous lui ; mais les royalistes gagnèrent 80 pièces de canon, des milliers de fusils et des provisions de guerre. Au Moulin-aux-Chèvres, Henri disputa l'avantage aux républicains, et pour se venger de l'incendie de son château de la Durbelière brûlé par Westermann, il reprit sur ce général Châtillon, que l'incendiaire abandonna avec ses canons, ses équipages et 3.000 prisonniers, échappant avec une seule escorte de 300 cavaliers. Après le combat de Martigné-Briand et la triste journée de Luçon, auxquels il assistait, Henri de La Rochejaquelein sauva une partie de l'armée par une subite manoeuvre. La bataille et la reprise de Chantonnay, les combats de la Roche-d'Erignée, de Martigné, de Thouars, de Coron, de Beaulieu, de Torfou, la prise de Montaigu et de St-Fulgent, honorèrent les armes royales ; mais les forces des Vendéens s'épuisaient devant les secours toujours croissants que recevaient les troupes républicaines ; Henri était blessé. Châtillon pris par les républicains, repris par les royalistes, puis repris encore par Westermann, présageait les revers de la Tremblaye, Cholet et Beaupréau. Le passage de la Loire s'effectuait le 19 octobre 1793 ; Bonchamp, Lescure, d'Elbée, disparaissaient frappés à mort, et Henri, nommé généralissime, s'emparait de Candé, de Château-Gonthier, battait à Laval 15.000 républicains, s'emparait de la ville, puis d'Ernée et de Fougères, et se dirigeait sur Granville, où l'Angleterre devait fournir un secours. Après une attaque vaine et trois assauts inutiles, Henri se retirait sur Avranches et Angers, mettait en fuite les républicains à Pontorson et à Antrain. Après un combat qui dura 15 heures sous les murs de Dol, Westermann se retira, poursuivi par les Vendéens et par leur chef, qui fut enveloppé par un détachement de hussards, auquel il eut peine à échapper. A Angers, attaquée sans succès, Henri s'était élancé sur la brèche, mais il n'avait pu entraîner ses troupes découragées. Harcelée pendant sa retraite sur la Flèche, pressée par les républicains et la Sarthe, l'armée allait périr. Henri choisit 1.500 hommes, traverse la rivière, se jette sur la Flèche, en chasse la garnison, répare le pont qui avait été coupé, et sauve ses soldats. Assaillie au Mans par tous les généraux républicains réunis, l'armée vendéenne est mise en déroute complète ; ralliée par son chef et dirigée sur Ancenis, elle est séparée du général au moment où celui-ci allait lui procurer des moyens de passage, et, attaquée par l'ennemi, elle éprouve à Savenay un désastre irréparable. Henri de La Rochejacquelein, parvenu à rejoindre St-Aubin, y réunit quelques paysans de la haute Vendée, enlève plusieurs postes républicains et livre des combats partiels où il fut presque toujours vainqueur. Il espérait rallier autour de lui des forces capables de relever son parti, lorsqu'après un coup de main heureux à Trémentines, il fut tué à bout portant, le 9 février 1794, par un grenadier républicain qu'il protégeait lui-même contre la fureur de ses soldats. Il avait 21 ans et demi, et telle était l'influence de son nom et de sa renommée, que l'on dut par politique cacher ce triste évènement le plus possible aux Vendéens, tandis que les généraux républicains ordonnaient que son cadavre fût exhumé pour prouver sa mort et démoraliser ses partisans. Ce résultat fut complètement obtenu, et la mort du chef des armées royales leur causa plus de mal que la perte de dix batailles.
Les restes de cet homme illustre ont été transférés en 1817 de Cholet à Saint-Aubin-de-Baubigné, où ils reposent à l'ombre d'un monument religieux.
2° Louis, IIe du nom, qui continue la filiation ;
3° Auguste, Comte de La Rochejaquelein, maréchal des camps et armées du roi, né au Petit-Mitteau (Vendée) le 17 avril 1784, chevalier de minorité de Malte, suivit son père en émigration, servit sur les vaisseaux anglais ; rentré en France, fut enfermé au Temple comme suspect, refusa du service, fut arrêté de nouveau, et n'obtint sa liberté qu'en acceptant un brevet de sous-lieutenant de carabiniers ; fut blessé à la Moscowa d'une balle au pied, d'un coup de sabre au côté, et de deux coups de sabre sur la figure ; fait prisonnier, il fut traité avec bienveillance sur la recommandation de Louis XVIII. Rentré avec ce prince, il fut nommé premier lieutenant de la compagnie de grenadiers à cheval, fut fait chevalier de St-Louis, et après le 20 mars 1815, il se rendit en Vendée, y prit le commandement du 4e corps de l'armée royale, battit les impériaux aux Echaubroignes, rejoignit son frère à son débarquement, battit le général Grosbon, fut blessé au genou, et eut un cheval tué à la journée du Pont-des-Mathes, où son frère Louis périt glorieusement. Nommé général en chef des 2e, 3e et 4e corps, il refusa ce titre pour remplir les fonctions de major général. Attaqué à Thouars par des forces beaucoup supérieures, il se fit jour, l'épée à la main, au travers de l'armée ennemie. A la restauration, il fut nommé colonel du premier régiment des grenadiers à cheval de la garde, puis, plus tard, maréchal de camp, et prit une part glorieuse en cette qualité à la campagne d'Espagne de 1823, notamment aux affaires d'Astorga, de la Corogne, de Vigo, d'Alméras, de Puerto de Mirabel. Aussi ne put-on trouver étonnant de le voir nommé commandeur de la Légion-d'Honneur, décoré des plaques de St-Ferdinand d'Espagne et de Ste-Anne de Russie, et appelé à remplacer le duc de Dino au commandement des cuirassiers de la garde royale. Le 14 septembre 1819, le général de La Rochejaquelein épousa Claire-Louise-Augustine-Félicie-Maclovie de Durfort-Duras, veuve de Léopold de la Trémoille, prince de Talmond, et fille d'Amédée Bretagne-Malo, duc de Duras, pair de France, etc., et de Claire-Louise-Rose-Bonne Guy de Coëtnempren de Kersait ;
4° Constance-Henriette-Louise, née le 2 novembre 1770, et mariée le 28 novembre 1790 à Jacques-Louis-Marie Guerry de Beauregard, chevalier de St-Louis. Elle est morte en 1827 ;
5° Anne-Louise, née le 30 octobre 1774, épousa, le 5 novembre 1804, Henri-Charles-Marie, Vte de Beaucorps, chevalier de Malte et de St-Louis ;
6° Louise-Joséphine, née le 29 janvier 1780, morte à Maulévrier en 1847 (Mlle de La Rochejaquelein), n'était occupée que de bonnes oeuvres, et a marqué tous ses pas par des bienfaits ;
7° Lucie, née le 8 avril 1788. En 1815, son exemple, ses discours énergiques et une proclamation qu'elle publia le 5 juin, rallièrent autour d'elle un grand nombre de paysans ; elle en conduisait 3.000 en personne à son frère, lorsqu'elle apprit, près des Herbiers, sa mort au sein de la victoire. Elle a épousé en juin 1822 François-Charles-Cyprien, Comte de Rieux-Songy.
LOUIS DU VERGIER, IIe du nom, MARQUIS DE LA ROCHEJAQUELEIN,
Maréchal des camps et armées du roi, général en chef dans la dernière guerre de la Vendée, né le 29 novembre 1777 (à la Durbelière), chevalier de Malte de minorité en 1778, et admis en 1784, émigra avec sa mère, s'engagea dans le régiment de Latour et Taxis, et après la campagne de 1792 rejoignit ses parents en Amérique, et fit, comme capitaine des grenadiers que commandait son père, cinq campagnes contre les insurgés de St-Domingue ; servit, après l'évacuation de la colonie, dans l'armée anglaise, et rentra en France en 1801. Il refusa constamment les offres les plus brillantes qui lui furent faites par Napoléon pour lui faire accepter un grade. Chargé par Louis XVIII de réorganiser les royalistes dans la Vendée, il remplit cette mission, et faillit être arrêté à son retour. Réfugié à Bordeaux, il alla rendre compte au duc d'Angoulême, alors à Saint-Jean-de-Luz, des dispositions prises par les comités, et fut chargé par le prince de rapporter ses ordres pour le mouvement qui eut lieu à Bordeaux. Mis en rapport avec le roi après la restauration, il fut nommé successivement chevalier de St-Louis, commissaire royal dans la Vendée, capitaine, lieutenant des grenadiers et maréchal de camp. Au 20 mars, il accompagna le roi à Gand, alla en Angleterre près du prince-régent au nom de Louis XVIII, pour s'occuper du soulèvement de la Vendée. Débarqué à Croix-de-Vie avec des armes et des munitions, il publia une proclamation énergique, qui rassembla autour de lui les Vendéens fidèles. Inquiété par le général Grosbon, il protégea avec 1.500 hommes le débarquement d'un convoi important, battit et tua le général bonapartiste, et, pour ne pas compromettre le reste du convoi que menaçait le général Travot, il se dirigea avec une colonne impérialiste au Pont-des-Mathes, Louis de La Rochejaquelein, atteint d'une balle au coeur, expira aussitôt en faisant le signe de la croix. Son corps, couvert de sable sur le lieu même où il était tombé, fut transporté le lendemain par ses soldats victorieux dans le cimetière du Perrier, d'où il fut solennellement transféré en 1816, à Saint-Aubin-de-Baubigné (arrondissement de Bressuire), au milieu du concours enthousiaste des populations vendéennes. Ses restes reposent avec ceux de Henri, son frère, et de MM. de Donnissan et de Lescure, dans une chapelle dont Madame, duchesse de Berri, posa la première pierre le 8 juillet 1828.
Louis de la Rochejacquelein avait épousé, le 1er mars 1802, Marie-Louise-Victoire de Donnissan, veuve de Louis-Marie, Marquis de Lescure, général des armées catholiques et royales, et fille de Guy-Joseph, Marquis de Donnissan, maréchal de camp, etc., et de Marie-Françoise de Durfort-Civrac. De ce mariage sont issus : 1° HENRI-AUGUSTE-GEORGES, qui suit ; 2° Henri-Louis-Lescure, Comte de La Rochejacquelein, né le 26 mai 1809, page du roi (27 septembre 1825), sous-lieutenant au 18e chasseurs (1er octobre 1828), démissionnaire en 1830 ; 3° Louise-Marie-Laurence, née le 16 janvier 1803, mariée le 13 juin 1822, à Alfred-Emilien, Vicomte d'Albertas ; 4° Louise-Anne-Henriette-Sophie, née le 4 juin 1804, mariée le 16 mai 1829 à Achille-Baron Pays de la Riboissière, chef d'escadron aux lanciers de la garde ; 5° Régine-Victoire-Rosalie, née le 12 avril 1807, mariée le 27 mai 1827 à François-Bonaventure-Gustave, Comte de Foucault, officier d'état-major, chevalier de la Légion-d'Honneur ; 6° Anne-Angélique, née le 20 septembre 1810 ; 7° Maria-Julia-Romaine-Georgine, née le 29 octobre 1813, mariée le 20 juin 1836 à Albert, Marquis de Malet ; 8° Louise-Thérèse-Victoire, née le 21 décembre 1814, mariée au Comte de Pontacq.
HENRI-AUGUSTE-GEORGES DU VERGIER, MARQUIS DE LA ROCHEJAQUELEIN,
né au château de Citran, paroisse d'Avensan, arrondissement de Bordeaux, le 28 septembre 1805, a été créé pair de France à l'âge de moins de 10 ans, le 17 août 1815, par le roi Louis XVIII, et des lettres patentes du 18 février 1818 ont attaché à sa pairie le titre de marquis, et à ses armes les étendards de l'ancienne compagnie des grenadiers à cheval. "Prenant en considération (portent ces lettres) les services signalés de feu le Marquis de La Rochejacquelein, la fidélité et le dévoûment à notre personne de la famille à laquelle il nous a plu de confier la garde des étendards de l'ancienne compagnie des grenadiers à cheval de notre garde, nous autorisons notre très-cher ami et féal marquis de La Rochejaquelein, son fils, à joindre à ses armoiries, qui sont, savoir : de sinople à la croix d'argent chargée en abîme d'une coquille de gueules et cantonnées de 4 coquilles d'argent, des supports représentant lesdits étendards réunis par une banderolle portant ces mots : Vendée, Bordeaux, Vendée." Ces trois mots résument toute l'histoire des Rochejaquelein. Ils rappellent les noms de Henri et de Louis, et avec eux ces sentiments de fidélité et de dévoûment jusqu'à la mort qui seront toujours, aux yeux mêmes des adversaires du principe que défendaient ces preux, le plus beau titre de cette famille à l'illustration qu'elle a conquise sur les champs de bataille de nos tristes guerres civiles.
M. Henri de la Rochejaquelein fut sénateur de l'empire (1853). Il a épousé, le 15 janvier 1830, Adélaïde de Coussay, dont il a eu : 1° Julien, né en mars 1834 ; 2° Adélaïde-Marie, née en février 1832 ; 3° Marie-Isabelle, née en octobre 1838.
Dictionnaire Historique, Biographique et Généalogique des Familles de l'ancien Poitou - par M. H. Filleau - publié par son petit-fils H. Beauchet-Filleau et Ch. de Chergé - Tome second - 1840-1854
Pour en savoir plus sur le logis du Vergier,
voir ce lien : http://chemins-secrets.eklablog.com/le-vergier-a119108934