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La Maraîchine Normande
23 septembre 2015

SAINT-ÉTIENNE-DU-BOIS (85) - L'EXIL DE MESSIRE ÉTIENNE-JEAN BARETEAU

P1310390

Fils de Étienne et de Marie-Anne Guérineau, ÉTIENNE-JEAN BARETEAU est baptisé le 30 juillet 1741 à Saint-Étienne-du-Bois et est décédé en cette même paroisse le 1er juillet 1811.

Janvier 1766 : vicaire de Nalliers
Mars 1766 : vicaire de La Garnache
Décembre 1770 : curé de Saint-Étienne-du-Bois

De retour à Saint-Étienne-du-Bois au début de l'année 1801.

 

acte naissance Etienne-Jean Barreteau

 

acte de décès Etienne-Jean Bareteau

 

SAINT-ÉTIENNE-DU-BOIS (85)
Exil de Messire BARETEAU


Le 5 mai 1789 se réunissaient à Paris les États Généraux, changés bientôt en Assemblée Nationale, puis Constituante. Elle avait pour mission de faire dans les administrations françaises, du haut en bas de l'échelle, des réformes réclamées depuis longtemps. Elle en fit d'abord de bonnes, qui furent bien accueillies en Vendée comme dans toute la France. Mais peu à peu l'Assemblée Constituante, puis l'Assemblée Législative, qui lui succéda, fut influencée et dominée par des révolutionnaires dans le mauvais sens et des ennemis de la Religion. Elle vota non seulement la confiscation des biens de la Noblesse et de l'Église, mais encore la Constitution Civile du Clergé qui soumettait tous les membres du Clergé de France au pouvoir civil et le séparait du Pape, seul Chef de l'Église, 12 juillet 1790. Bientôt, par une loi du 27 novembre, elle faisait à tous les évêques et prêtres l'obligation d'adhérer par serment à la Constitution schismatique. Le dimanche 23 janvier 1791, à la grand'messe, tous les évêques et prêtres en fonction devaient prêter ce serment en présence du maire et de toute la population. La plupart des prêtres, plus des trois quarts, et entre autres le curé de Saint-Étienne, refusèrent le serment. Mais l'Assemblée Législative ne s'en tint pas là ; par une loi du 26 août 1792, elle décida que les prêtres avaient à choisir entre le serment et l'exil.

 

signature Bareteau

1792

Messire Bareteau, curé de Saint-Étienne, n'hésita pas à choisir l'exil. Il ne le fit pas sans déchirement de coeur après avoir passé 25 ans dans cette paroisse où il était né.

Le 15 septembre suivant, il s'embarqua aux Sables [sur le bâtiment le Jeune-Aimé] pour l'Espagne avec beaucoup d'autres prêtres, comme son second vicaire, M. J. Voineau, les curés de Grand-Landes, Maché et Rocheservière.

Son premier vicaire, Massé, prêta serment, devint curé "intrus" de Saint-Christophe-du-Ligneron, puis défroqua, se fit gendarme et fut maréchal des logis à Montaigu. 220 prêtres de Vendée, et en toute la France 31.000 partiront pour l'exil.

 

signature Massé

 

 

Quelques bons prêtres restèrent cependant dans le pays en se cachant, comme l'abbé Gillier, vicaire de Legé, les curés des Grand et Petit Luc, M. Ténèbre à la Tullévrière.

Voilà donc la paroisse de Saint-Étienne sans prêtre, car à supposer que le vicaire Massé, "jureur ou assermenté", eut voulu rester au service de la paroisse, les paroissiens l'eussent bien vite chassé, car les catholiques avaient en horreur ces prêtres infidèles et ne voulaient ni assister à leur messe, ni recourir à eux pour les sacrements.

Plus de prêtre, plus de messe, plus de sacrements, même pour les mourants. On devine la tristesse, le mécontentement que produisait une telle situation. Les esprits se montaient peu à peu partout, l'effervescence devenait générale dans les départements de Vendée, Loire-Inférieure et de Maine-et-Loire. Elle fut aggravée encore après que fut décrétée le 11 août 1792, la déchéance du roi Louis XVI, que l'on regardait comme le soutien et le défenseur de la Religion, puis lorsqu'en janvier 1793, il fut guillotiné. Enfin ce fut le comble quelques semaines plus tard lorsque l'on apprit que la République allait faire une levée de jeunes hommes pour aller faire la guerre contre l'Autriche ; 4.200 pour la Vendée. Jamais encore on avait vu cela ! Et pour combattre pour cette République tueuse du Roi, persécutrice des prêtres ! Non ! Aussi vit-on au début de mars la révolte se lever partout à la fois dans l'Ouest.

 

AD85 - État-Civil - Bulletin paroissial de Saint-Étienne-du-Bois - 1954 - Dictionnaire des Vendéens

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