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La Maraîchine Normande
24 septembre 2015

1795 (AN IV) - HOUAT ET HOUËDIC ... APRÈS QUIBERON - JEAN-MARIE LORY, RECTEUR DE HOUAT

HOUAT

 


Après Quiberon, la flotte anglaise aborda les îles d'Houat et d'Hoëdic. Dans ces deux îles, on transporta les émigrés blessés et criblés par la mitraille sur la plage de Quiberon.

Ces malheureux, blessés ou malades, au nombre de douze cents, furent entassés pêle-mêle dans l'île d'Houat. - L'imprévoyance et l'incurie de leurs chefs les avaient laissés là dans le plus grand dénuement, n'ayant rien, pas même de quoi changer de linge.

Ils furent donc obligés de conserver les vêtements qui les couvraient et qui ayant été trempés dans la mer, étaient encore imprégnés de sel.

Les Anglais furent contraints de mettre à terre les hussards de Varenne à l'île d'Hoëdic, afin de pouvoir loger à bord les blessés et les ramener en Angleterre.

Disons que la petite population de l'île d'Houat fut remplie d'humanité : ses habitants donnèrent aux blessés les plus grands soins et les vêtements qu'ils possédaient.

Mais cette agglomération de population en malades et en blessés amena dans la petite bourgade de Houat, transformée en ambulance, une épidémie meurtrière.

Une fièvre putride et nerveuse attaqua presque tout le monde, et principalement les combattants qui étaient restés le plus longtemps dans l'eau.

Ces malheureux n'avaient ni médecins pour les soigner, ni médicaments pour les guérir ; aussi cette fièvre meurtrière se développa avec tant d'intensité que les insulaires ne furent pas plus épargnés que les étrangers. Treize Houatais succombèrent aux accès de cette fièvre, et M. Jean-Marie Lory, recteur de cette île, qui avait prodigué ses soins à tous avec le même zèle et la même charité évangélique, ne fut même pas respecté par le fléau.

- Le 4 brumaire (26 octobre 1795), le vénérable pasteur alla rejoindre au ciel ceux qu'il avait consolés sur leur lit de douleur.

Cette épidémie avait fait déjà neuf cents victimes.

 

ACTE DECES ABBÉ LORY


Extrait : Histoire de Belle Ile en Mer - 1870 - par Stanislas Paris, Chevalier de la Légion-d'Honneur

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