MOUCHAMPS (85) - PIERRE BRILLOUET, CAPITAINE DE PAROISSE
Fils de Gabriel Brillouet, chirurgien, et de Demoiselle Anne Hertaud (?), PIERRE-GABRIEL BRILLOUET est né à Mouchamps, le 27 avril 1756.
MOUCHAMPS - 1793
Les chefs du soulèvement, réunis à L'Oie, au château du Fougerais, décidèrent la création dans chaque paroisse d'un comité chargé du recrutement, du ravitaillement, de l'armement, en un mot de toute l'organisation de la paroisse en état de guerre.
A Mouchamps, le comité se réunissait au presbytère, autour de l'abbé Boursier, que son frère Pierre était venu rejoindre.
Jean Avril, tisserand, 67 ans, accepta de prendre en mains la direction du comité royaliste, et PIERRE BRILLOUET, menuisier, 38 ans, d'être le capitaine de la paroisse. Gabriel Thomas Hay, 29 ans, d'abord commissaire aux vivres, devait un jour lui succéder dans le commandement.
JEAN AVRIL, tisserand, président du comité royaliste, ne pouvait manquer d'être dénoncé. Il fut arrêté chez lui par quatre fusiliers. A 67 ans, il n'avait pris part à aucune campagne, mais il avait dirigé les rassemblements pendant trois mois et distribué des bons de sel, pris chez les patriotes Ruffin et Boisseau "Pour réparation de tout quoi", il est condamné à mort le 21 décembre 1793.
Le même jour comparaissait Pierre Brillouet, le capitaine de paroisse, accusé d'avoir commandé une compagnie de rebelles à la première attaque de Luçon Il a été arrêté chez lui ; il ne cherche pas d'excuses. Il a 38 ans ; il est menuisier ; il a accepté du curé Boursier la fonction de commandant ; il a monté la garde à Chantonnay ; il a participé à la première attaque de Luçon. Il a porté la cocarde blanche pendant quinze jours, alors qu'il était auparavant adjudant de la garde nationale de Mouchamps. "Pour réparation de tout quoi", la Commission militaire le condamne aussi à la peine de mort.
Extrait : Mouchamps - Histoire d'une paroisse vendéenne - par Louis Guéry - 1981