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La Maraîchine Normande
15 janvier 2015

FOUSSAIS (85) - LA CAQUINIERE - L'INCROYABLE HISTOIRE DU PRINCE DE BROONS (1739 - 1943)

Foussais la Caquinière

 

NAISSANCE ET BAPTÊME DU PRINCE DE BROONS, A LA CAQUINIERE DE FOUSSAIS, LES 9 ET 10 JUIN 1739

Le récit suivant est relaté dans le registre des baptêmes de 1739, registre qui se trouve, depuis la révolution de 1793 à la mairie de Foussais. [Il n'existe aucun feuillet d'actes pour l'année 1739 aux Archives Départementales de Vendée.]


Le dizième jour de juin 1739, je curé de cette paroisse, ai administré les cérémonies du baptême à très noble et puissant Charles Jacques, fils de très haut et très puissant prince Monseigneur Charles Louis marquis d'Espinay Durtal, Prince de Broons, chevalier des Ordres de sa Majesté, lequel sieur marquis nous a déclaré ledit enfant être né le jour d'hier en légitime mariage de lui déclarant et de noble dame Marie Gabrielle Marquise d'Espinay Durtal, dame de Vaucouleurs, princesse de Broons, son épouse, habitant ordinairement tous deux la paroisse de Broons, en l'Evêché de Saint-Malo. La dite dame marquise ayant été prise des douleurs de l'enfantement dans son carosse sur la route de Luçon s'est arrêté dans la maison du sieur Vrignonneau, habitant au village de la Caquinière, de la présente paroisse, ou la matrone l'a délivrée.


Le parrain a été le sieur Pierre Vrignonneau, jeune enfant pour lequel le père a répondu, et la marraine Françoise Prousteau, qui gardera l'enfant en nourrice, à la volonté de Monseigneur le Prince de Broons qui a signé avec la marraine, mais non le parrain qui n'a pas encore l'usage d'écrire, en présence de noble Henry de Bodevuc, secrétaire du prince et de noble damoiselle Gillette de Montmorin, dame d'honneur de la Princesse et autres seigneurs de leur suite, et Jean Barbaud, clerc tonsuré.


Suivent les signatures : Despinay Durtal, Prince de Broons ; J.P. du Plessis ; Henry de Bodevuc ; Gillette de Montmorin ; Française Prousteau ; Jean de la Bourdonnaye ; Louis de la Roche ; Anne de Laferrière ; François de Neufchâteau ; Marie de Chabot ; Jean Barbaud clerc tonsuré ; Pigeau, vicaire ; Fonteny, curé.

 

voyageurs


A la fin du registre, nous trouvons également la note explicative suivante :


"L'année 1739 a été bien heureuse pour notre paroisse, notre église, nos pauvres, et nous-même, curé de la dite paroisse de Foussay, La Providence de Dieu a voulu que notre humble bourg soit le lieu d'un événement remarquable, puisque nous avons eu l'honneur de voir naître le fils d'un puissant prince que le hasard de la route fit passer en ces lieux.


Le dix juin, plusieurs carrosses qui se hâtaient de rattraper la route de Luçon, après s'être égarés, s'arrêtèrent en ces lieux. D'un carrosse s'échappaient des plaintes répétées et des gens affolés nous demandaient si l'on trouverait une matrone en ces lieux, car la pauvre femme se plaignait grandement et on craignait à chaque instant qu'un accident n'advint sur la route, étant donné que les cahots de celle-ci augmentaient ses douleurs. On vint me chercher ainsi que la matrone, et j'appris ainsi quel puissant seigneur nous avions en notre terre.
Un de mes paroissiens, présent près de nous, François Vrignonneau, brave homme du lieu, assez honnêtement logé à la Caquinière depuis peu, offrit ses services ; la Françoise, sa femme, faisait ses relevailles, ayant enfanté d'un fils le mois précédent.


C'est là que naquit l'enfant, un fils ; le Prince, brave homme et grand seigneur jugea que c'était la volonté de Dieu qui avait voulu que son fils naquit en une humble ferme plutôt qu'en un palais, ainsi que naquit l'Enfant Jésus en une étable. De plus en mieux, le dit seigneur d'Espinay estimant que c'était la volonté divine qui l'avait ainsi voulu, décida que des humbles tiendraient son fils sur les saints Fonts baptismaux, et cet honneur échut à la famille Vrignonneau qui avait accueilli les dits seigneurs.


Cette marque d'humilité n'est-elle pas un bien beau geste des puissants de cette terre et bien faite pour gagner le coeur du pauvre peuple vers lequel ils se penchent avec sollicitude et bonté.


Au retour, vers la fin d'août, Monseigneur le Marquis d'Espinay Durtal et la princesse revinrent avec leur suite pour emmener avec eux l'enfant et sa nourrice, la Françoise Prousteau, ayant été choisie pour élever son filleul ; puis afin de ne pas séparer la famille, le marquis attacha à sa personne le sieur Vrignonneau, et décida que leur jeune enfant qui était le parrain du sien serait élevé avec lui.


De plus, en souvenir et pour commémorer à jamais cet événement en ce lieu, ce parfait grand seigneur fit un don de trois cent livres à notre paroisse, à charge de célébrer des messes pour la santé des enfants.
A quoi tient la destinée, la Providence divine est imprévisible et la bonté de Dieu sans limites.


Enregistré par moi, clerc tonsuré, à la demande de M. le Curé.
Jean BARBAUD


Bulletin paroissial de Foussais - 1936 - AD85

 

Cette curieuse histoire aurait pu s'arrêter là, mais, près de deux cents ans plus tard, ces deux familles vont encore faire parler d'elles. Pour en savoir plus, il nous faut quitter Foussais pour nous rendre dans un petit village breton, et plus exactement à Champeaux (Ille-et-Vilaine).

Le 21 avril 1938, Champeaux est le théâtre d'un grand évènement : la presse, notamment le grand quotidien "Ce Soir", titre en page 5 de son journal : Le marquis d'Espinay, prince de Broons, épouse magnifiquement une poétesse anglaise.

 

Voici le récit de cet événement :

mariage du Prince

Rennes, 21 avril (par téléphone),
- Le vent fouettait les toits avec rage, faisant pleuvoir des ardoises dans la grande rue de Champeaux. Douze piqueurs (que Miss Ferris possède à Saint-Jean-de-Luz) en habit rouge sonnaient du cor comme pour l'hallalli. De puissantes autos s'arrêtaient devant l'église : la bourrasque plaquait sur les femmes leurs robes légères et obligeait les hommes à défendre leur haut-de-forme contre ses rafales.
Le village faisait cercle pour voir le cortège des invités au mariage du marquis Charles d'Espinay de Durtal, prince de Broons, cousin du duc de Guise, avec une jeune orpheline, poétesse anglaise, miss Joan Ferris, de Kingswood (comté de Sussex), (épouse divorcée de M. Harris).
Lord Cecil, chancelier de l'Échiquier, qui avait accepté de servir de témoin à sa compatriote, s'était récusé au dernier moment et avait délégué ses pouvoirs à sa nièce.
Orgues, fleurs blanches, lueurs de mille cierges, échange des anneaux et, au bout d'une heure, le cortège redescendit la petite nef de la collégiale, après avoir salué le tombeau Renaissance en forme de lit de milieu où repose un marquis d'Espinay et une dame de Goulaine, son épouse.
Le mari était en jaquette et la jeune femme, blonde, grande et forte, drapée dans une robe flottante, très "Burne Jones", de couleur saumon.
Les sonneurs de cor qui avaient eu le temps de reprendre haleine durant la cérémonie nuptiale, soufflèrent de plus belle dans leurs instruments. Puis les curieux se dispersèrent très vite : la plupart devaient aller mettre leurs habits du dimanche pour assister à l'un des trois banquets offerts à la population : au Conseil municipal, aux sapeurs-pompiers et à l'orphéon, car le marquis d'Espinay voulait donner un éclat particulier à un mariage entouré de circonstances romanesques.
Les héraldistes et archéologues de France et de Navarre ont sursauté en apprenant qu'il existait encore un rejeton de cette famille, jadis illustre, mais qu'on croyait depuis longtemps éteinte, et, déjà penchés sur d'antiques parchemins, ils vérifient l'authenticité des titres du gentilhomme, en particulier celui de Prince de Broons.
En tout cas, le prince tenait à se marier dans l'ancien château de ses aïeux, qui appartient maintenant au marquis d'Aubigny. Il y a quelques semaines, le fiancé offrit à ce dernier une forte somme en livres sterling pour racheter la vieille demeure ; il essuya, dit-on, un refus assez sec.
- Très bien, répliqua-t-il. Mes pères ont fondé, au XIIe siècle, la collégiale du château. Je la ferai restaurer et même, en face du château, j'en ferai bâtir un nouveau, plus beau et plus grand, où je vivrai dorénavant avec la marquise, ma femme. (Ce Soir - 6e édition - numéro 416 - Vendredi 22 avril 1938)

 

En 1739, Foussais assiste donc à une naissance et à un baptême des plus inattendus, puis en 1938, le village de Champeaux est le témoin d'un grand mariage. Jusqu'ici, rien ne semble lier les deux événements, et pourtant, quatre ans plus tard, en 1942, une étonnante affaire fait la une de la presse : le procès de Charles-Louis Vrignonneaux.
Vrignonneau, souvenez-vous de Foussais, ce nom était celui de la famille qui a accueilli le Marquis et la Marquise pour la naissance de leur enfant.

 

Un article de l'Ouest-Éclair du 4 avril 1942 (Numéro 16613) va éclairer notre lanterne et nous conter les détails de cette histoire :


UNE INSTRUCTION PITTORESQUE A GUINGAMP
FILS D'UN CORDONNIER ET BEAU-FILS D'UN ÉGOUTIER
LE FAUX PRINCE DE BROONS VIVAIT DE RECHERCHES GÉNÉALOGIQUES.
Une affaire fort pittoresque est actuellement à l'instruction à Guingamp : le procès de Charles-Louis Vrignonneaux. pseudo marquis d'Espinay-Durtal et faux prince de Broons, inculpé de faux en écritures publiques et privées et d'usurpation de titre nobiliaire.
Le faux prince avait épousé en grande pompe, il y a quatre ans, à Champeaux, près de Vitré (Ille-et-Vilaine), une femme de lettres, anglaise, apparentée aux plus hautes personnalités d'Outre-Manche.


UN PERSONNAGE SINGULIER
Charles-Louis Vrignonneaux est né à Paris le 30 novembre 1902, de Charles et de Marie Bochard. Son père exerçait la profession de cordonnier à façon, spécialisé dans la chaussure d'enfant ; sa mère était veuve, en premières noces, de Benjamin Drancourt, égoutier à Paris, duquel elle avait un enfant, Germaine Drancourt, née en 1897.


La famille Vrignonneaux habitait rue Bourgon, à Paris et jouissait de l'estime de son entourage. Toutefois, bien que de condition modeste, elle affichait certaines prétentions ... La folie des grandeurs qui devait envahir l'esprit de Charles-Louis dut trouver, au foyer paternel, un certain élément.
Son père mort, Charles-Louis annonce qu'il va poursuivre ses études, mais il fait de la représentation pour assurer sa subsistance. Il s'inscrit à la Faculté de Droit de Paris pour obtenir le certificat de capacité ; il ne subit d'ailleurs aucun examen ; on trouve également son passage à l'École des Chartres, comme auditeur libre. A une date non précisée, la famille Vrignonneaux abandonne son domicile de la rue Bourgon, mais conserve l'appartement jusqu'en 1936. Il semble que cette famille prit alors ... de grandes précautions pour rompre ses anciennes relations, qui avaient connu sa médiocrité ...
Dès le 1er juillet 1927, sous le nom de d'Espinay de Briort, Charles-Louis Vrignonneaux contracte un engagement de location d'un local sis à Paris, quai de Bourbon, où il établit un cabinet de recherches et d'études généalogiques appelé : "Institut Héraldique de France". C'est sous le nom d'Espinay de Briort qu'il va figurer au Bottin mondain jusqu'en 1937.
Le 1er avril 1937, il loue, avenue des Champs-Élysées, un luxueux appartement dans lequel il établit le siège d'une firme cinématographique : L'Imperial Film Production. Vrignonneaux possède des voitures automobiles de grand luxe ... et paraît jouir d'énormes revenus. Sauf au cours d'une période en 1938, ses paiements sont toujours effectués régulièrement. Il paie le loyer de sa demi-soeur, Germaine Drancourt, - qui est devenue Mlle de Rancourt, et lui sert d'assistante. Enfin, en 1938, après les jugements de Corbeil, Vrignonneaux prend le nom de Charles-Louis, marquis d'Espinay-Durtal, prince de Broons.


En septembre 1939, toute la famille va s'installer à Fontainebleau ; Vrignonneaux est mobilisé quelque temps, au dépôt de Maisons-Lafitte, mais il sera bientôt libéré. Il habite actuellement le château de Doumy (Pyrénées-Atlantique), appartenant à sa femme, laquelle serait décédée depuis quelques mois.

 

château de Doumy

 


Vrignonneaux a déjà fait l'objet de plusieurs plaintes au Parquet de la Seine ; il a été condamné par défaut, le 14 décembre 1940, par la 13e Chambre du tribunal de la Seine, pour abus de confiance au préjudice d'un client de l'Institut Héraldique, à la peine de 4 mois de prison.
Les jugements du Tribunal de Corbeil sont des plus réguliers, car les pièces présentées par Vrignonneaux suffisaient, du moment que leur authenticité n'était pas mise en doute, à établir les droits de Vrignonneaux à porter le titre de prince de Broons. Et comment douter de l'authenticité de ces pièces ? Vrignonneaux opérait très adroitement.


C'est sous le couvert de l'Institut Héraldique de France qu'il allait en effet commettre les multiples faux dont il a à répondre. Comme directeur de cette officine, il avait un accès facile dans les mairies et autres dépôts d'archives, et pour accomplir ses faux, et pour se faire délivrer ultérieurement des expéditions des actes dûment falsifiés.
La tâche était osée, mais le juge instructeur, a des certitudes sur les ruses employées par Vrignonneaux qui, pour mieux dissimuler la supercherie, n'hésitait pas à mutiler les documents soit en les lacérant, soit en les maculant, soit même en les faisant en partie brûler, rien ne manquait : ni la couleur de l'encre, ni les cachets, ni la nuance du papier.
Mais Vrignonneaux avait oublié une chose : ses prétentions venaient à l'encontre de l'histoire ...
D'autre part, l'examen minutieux des documents saisis a permis d'établir, sans aucun doute possible, l'existence de nombreux faux commis tant à Belle-Isle-en-Terre, à Broons, à Saint-Brieuc qu'à Foussais dans la Vendée et à Arpajon et Corbeil, dans la Seine-et-Oise. Il a donc été inculpé de faux en écritures publiques et privées et d'usurpation de titre nobiliaire, et comme auteur, co-auteur ou complice. Telle est, brièvement exposée, l'affaire sensationnelle qu'est chargé d'instruire M. Moret, juge au tribunal de Guingamp, les Parquets de Saint-Brieuc, Dinan, Corbeil et Fontenay-le-Comte s'étant dessaisis en sa faveur.

 

pseudo-prince

 

COMMENT OPÉRAIT "SON ALTESSE"

 

héraldique

Le nom du jeune marié avait attiré l'attention d'un savant généalogiste, M. Chassin du Guerny et du Marquis de Kernier, membres du comité de l'Association d'Entr'aide de la Noblesse Française, lesquels s'étonnèrent à juste titre de voir réapparaître un descendant d'une famille qu'ils savaient ... depuis longtemps éteinte.
En effet, les trois branches de la lignée d'Espinay : la branche du marquis d'Espinay, comte Durtal, la branche de Vaucouleurs et la branche de Broons avaient cessé d'exister, la première en 1605, la seconde en 1784 à Loguivy-les-Lannion et la troisième en 1758 ...
En présence de ces données historiques irréfutables, le marquis de Kernier se mit en rapport avec une famille d'Espinay, habitant la région d'Arpajon. Par cet intermédiaire, M. de Kernier eut connaissance de deux jugements rendus par le tribunal civil de Corbeil en date des 4 novembre 1937 et 31 mars 1938. Le premier de ces jugements reconnaissait, en un sieur Vrignonneaux, un descendant de la famille d'Espinay-Durtal, autorisait en conséquence ledit Vrignonneaux à s'appeler Charles-Louis, marquis d'Espinay-Durtal et ordonnait la rectification des actes d'état civil des parents et ancêtres dudit, depuis le 14 nivôse an V (3 janvier 1797). Le second jugement reconnaissait au même Vrignonneaux, alias marquis d'Espinay-Durtal, le titre de Prince de Broons.
L'examen par MM. Kernier et Chassin du Guerny des documents sur lesquels Vrignonneaux avait fondé sa demande pour obtenir la rectification de son état-civil, ne tarda pas à révéler que ces documents étaient des plus suspects : il faisait naître, mourir ou se marier des membres des familles d'Espinay à des époques postérieures aux dates d'extinction de chacune des trois branches de la famille ci-dessus rappelées. Il affublait également divers personnages historiques, tel le duc de Praslin, de titres qu'il n'avait jamais portés !
Alerté, l'Archiviste départemental des Côtes-du-Nord découvrit bientôt que tous les documents, dont copies avaient été présentées au tribunal de Corbeil, étaient soit falsifiés en partie, soit truqués par l'habile intercalation de copies d'actes, entièrement supposés, dans les registres paroissiaux et les registres d'état civil.
Les premiers cahiers truqués qui furent découverts sont les doubles des cahiers des baptêmes et mariages de la commune de Belle-Isle-en-Terre pour les années 1748 et 1779, déposés aux archives départementales de Saint-Brieuc.
A la mairie de Belle-Isle-en-Terre, les originaux de ces cahiers révèlent exactement les mêmes falsifications ; une table des naissances, mariages et décès de 1771 à 1780 conservée à cette mairie avait été mutilée pour qu'il fût impossible d'exercer un rapprochement entre les actes portés au cahier et cette table. L'Archiviste ne tardait pas à découvrir dans les papiers de la famille d'Espinay-Durtal, copie d'une lettre patente de Louis XIV en date du 10 janvier 1703, "portant autorisation pour le marquis d'Espinay-Durtal à porter et à se prévaloir du titre de prince de Broons (du Saint Empire)". Cette pièce est entièrement supposée ! Enfin, les recherches effectuées permirent de découvrir que de nombreux cahiers paroissiaux et registres d'état civil, tant dans les Côtes-du-Nord qu'en Vendée et en Seine-et-Oise, avaient été falsifiés pour permettre au sieur Vrignonneaux de se créer une filiation fictive, avec la famille d'Espinay-Durtal, dont il se prétend un descendant. (L'Ouest-Éclair - numéro 16612 - 3 août 1942)

 

Cette étonnante histoire s'arrête là malheureusement. Il reste encore bien des questions restées sans réponse.

Qu'advint-il de Charles-Louis Vignonneau ? Une note, sur son acte de naissance, trouvé dans l'état-civil de Paris (13e arrondissement), indique qu'il est décédé à Paris, 17e arrondissement, le 7 juillet 1969. 

Qui était son épouse, Joan Ferris ? Quand et comment est-elle décédée ? Impossible de trouver la moindre information sur cette femme.

Est-ce lui qui, comme je le pense, détruisit les feuillets des registres paroissiaux de Foussais pour l'année 1739 ? ...

La belle histoire de la naissance du Prince de Broons à Foussais et la nouvelle vie de la famille Vrignonneau ont certainement été contées de génération en génération. C'est ainsi, probablement, que Charles-Louis songea à utiliser ce souvenir familial pour son propre profit ! ... Mais, comme dit le proverbe, bien mal acquis, ne profite jamais ! ...

 

 

acte de naissance Charles-Louis Vignonneau

 

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Commentaires
D
I am the descendent of Jean Ferris, the woman you call Joan Ferris. I may be able to fill in some blanks, but I only speak/write English. Thank you for writing about this man, as I've only ever heard the story.
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Y
Bravo et merci pour cette trouvaille, en outre si bien racontée !<br /> <br /> Yves- Marie Rouat ( de Broons).<br /> <br /> N.B. Je précise que cette dernière indication entre parenthèses est une simple indication géographique et non un titre de noblesse !
Répondre
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