SAINT-GERMAIN-DE-PRINCAY (85) - TÉMOIGNAGES

Registre paroissial de Saint-Germain-de-Prinçay

Les Colonnes infernales à St-Germain-de-Prinçay

(Déposition de plusieurs femmes de la Commune lors de l'enquête faite contre Huché par le Comité de surveillance et révolutionnaire de Luçon. Il ressort de cette déposition, comme de plusieurs autres témoignages, que la paroisse de St-Germain, ayant déjà beaucoup souffert des guerres de religion, a voulu sans doute se tenir dans une prudente expectative pour échapper à la fureur des colonnes infernales. Hélas ! Une telle prudence paye toujours de la même manière).

Renée Fillastre, 28 ans, qui a vu le feu dans sa commune et en est toute "embrasée", dit qu'il y a été brûlé au moins 100 tonneaux de grain, sans qu'on ait voulu leur donner le temps de les retirer des bâtiments auxquels on mettait le feu. Les hommes étaient cachés dans la crainte de périr. Huit malheureux pères de famille ont subi ce sort, quoique la jeunesse de la commune fut en réquisition pour le service de la République.

La veuve Marie Barrayé, 42 ans, déclare que le feu mis à la métairie de la Grande-Palle, elle a été forcée de sortir pour laisser brûler tous les meubles et effets ; les soldats ont pris le peu d'argent et d'assignats qu'elle avait sur elle ... Les autres confirment.

Le 28 avril 1798, un des Béjarry (Gaspart-Bonaventure) propriétaire et fermier à St-Germain, fut arrêté comme suspect et incarcéré à Fontenay.

J. CHARRIER, Curé
1956

"Deux paysans de la paroisse de S. Germain, que je conduisis chez Cortes, où se trouva Grignon, qu'ils ne connoissoient pas, dirent ingénuement que sans le feu et l'égorgement, la guerre étoit finie, ce que je crois comme eux ; à quoi Grignon ne répondit rien." Lequinio (Guerre de la Vendée et des Chouans par Lequinio)