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La Maraîchine Normande
6 février 2014

LES AUTOMATES EXTRAORDINAIRES DE JACQUES DE VAUCANSON

VAUCANSON

VAUCANSON 3



Né rue des Clercs, à Grenoble, le 24 février 1709, d'une famille titrée, Jacques de Vaucanson sentit, dès son enfance, son goût pour la mécanique.


Un jour, le jeune Vaucanson s'amusait à examiner, à travers les fenêtres d'une cloison, une horloge placée dans la chambre voisine. A force d'observations, il en étudia le mouvement, en dessina la structure, et découvrit le jeu des pièces dont il ne voyait qu'une partie. Mais il ne pouvait se rendre un compte précis du moteur. Enfin, poursuivi par cette idée qui l'occupait sans cesse, il saisit tout d'un coup le mécanisme de l'échappement qu'il cherchait depuis plusieurs mois. Dès ce moment, toutes ses idées se tournèrent vers la mécanique ; il fit, en bois avec des instruments grossiers, une horloge qui marquait les heures assez exactement. Il composa, pour une chapelle d'enfants, de petits anges qui agitaient leurs ailes, et des prêtres automates qui imitaient quelques fonctions ecclésiastiques. Le hasard l'ayant fixé à Lyon, il apprit que l'on voulait construire une machine hydraulique pour donner de l'eau à la ville, et en imagina une qu'il n'osa proposer par modestie ; mais, arrivé quelque temps après à Paris, il vit, avec une joie difficile à exprimer, que la machine de la Samaritaine était précisément celle qu'il avait imaginé à Lyon. Ayant remarqué combien il lui manquait de connaissances en anatomie, en musique et mécanique, il employa plusieurs années à étudier ces sciences.


Le Flûteur des Tuileries lui fit naître l'idée d'une statue qui jouerait des airs. Les reproches de son oncle, qui traitait ce projet d'extravagant, en suspendit l'exécution.
Trois ans plus tard, il reprit son travail ; il réussit au point que, sans corrections, sans tâtonnements, l'automate joua de la flûte. Aux premiers sons qu'elle rendit, le domestique de Vaucanson, qui se tenait caché dans l'appartement, tombe aux genoux de son maître qui lui paraît plus qu'un homme, et tous deux s'embrassent en pleurant.


A cette machine succéda bientôt un automate qui jouait du tambourin et du galoubet. Enfin, on vit paraître de lui deux canards qui barbotaient, allaient chercher le grain, le saisissaient dans l'auge, et l'avalaient ; ce qui n'était pas moins singulier, c'était que ce grain éprouvait dans leur estomac une espèce de trituration, et passait dans les intestins, suivant ainsi tous les degrés de la digestion humaine.


En 1740, Vaucanson refusa les offres du roi de Prusse qui l'appelait dans ses états, et fut chargé de l'inspection des manufactures de soies ; il perfectionna les moulins à organsin. Il fit encore, pour la représentation de Cléopâtre de Marmontel, un aspic qui s'élançait, en sifflant, sur le sein de l'actrice, ce qui fit dire à un homme de lettres que l'on consultait sur le mérite de cette tragédie, qu'il était de l'avis de l'aspic. Vaucanson s'occupait en secret d'une idée qui souriait à Louis XV, c'était la construction d'un automate dans l'intérieur duquel devait s'opérer tout le mécanisme de la circulation du sang ; mais il en fut dégoûté par les lenteurs qu'éprouva l'exécution des ordres du roi.


Après une longue suite de travaux importants, il mourut en 1782, le 21 novembre.

L'Écho de la Fabrique
N° 2 - 30 septembre 1841

Pour en savoir plus, voir ce site :

http://www.automates-anciens.com/pages_de_cadre/ensemble_cadres.htm

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