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La Maraîchine Normande
7 mai 2013

LA COCARDE BLANCHE DU GÉNÉRAL DE BONCHAMPS ♣ MONTFAUCON, MÉRAUD-LE-SABRÉ

Capture plein écran 09042012 174755M. Edouard de Cazenove de Pradine, ancien zouave de Charette et mort député de la Loire-Inférieure il y a quelques années, était petit-fils de Bonchamps par alliance. Sa famille conserve pieusement plusieurs précieuses reliques de la Vendée militaire, entre autres le drapeau de la division de Montfaucon, la montre et la cocarde blanche du héros de Saint-Florent. Les deux souvenirs du général angevin s¤nt renfermés dans deux médaillons fixés au bas d'un grand cadre qui entoure le drapeau. La cocarde avait été ramassée par un soldat vendéen sur le champ de bataille de Cholet et voici, à ce propos, l'intéressante note adressée naguère par le comte René de Monti de Rezé au R.P. Drochon, alors que celui-ci recueillait les documents nécessaires à la réédition de l'ouvrage de Crétineau Joly :


"Le général (Bonchamps) était adoré de ses soldats ; beaucoup d'entre eux se firent tuer pour le défendre. L'un d'eux, nommé Méraud, qui était cavalier de son escorte, reçut à la bataille de Cholet sept blessures qui lui valurent le nom de Méraud-le-Sabré. Ce brave était natif de Roussay et faisait partie de la division de Montfaucon. Il défendit avec rage son général et était à ses côtés lorsque celui-ci fut blessé. Renversé à son tour et perdant son sang, il resta sur le champ de bataille et ce n'est que la fraîcheur de la nuit qui le ranima. Revenu à lui, il se roula jusqu'à la haie du champ voisin qu'il traversa, et put enfin se traîner jusqu'à un autre champ qui bordait le chemin. Il était là, à bout de forces, quand il entendit quelqu'un marcher. C'était une femme courageuse et dévouée qui courut lui chercher un cordial. Méraud la pria d'aller à Montfaucon chercher un médecin.
Le médecin accourt, sonde les blessures, les remplit avec de la mousse, puis, n'ayant ni linge ni charpie pour les penser, il quitte sa chemise, y découpe des lanières avec lesquelles il bande le pauvre blessé ; enfin il le charge sur ses épaules et le porte sous un hangar ruiné, où il le roule dans la paille.
Méraud guérit ; un mois après, il venait à Montfaucon remercier son médecin. Comme il s'en allait, il lui dit en lui serrant la main ; mais tenez, voici un souvenir que je vous laisse. C'est la cocarde de mon général que j'ai ramassé sur le champ de bataille de Cholet. Gardez-la, vous ferez plaisir à un cavalier de son escorte."


Le bon Dr Dupouët de l'Ergulière accepta ce précieux cadeau et le baisa de tout coeur. Ce docteur est mort il y a quelques années ; sa petite-fille épousa plus tard M. N. Mollat, notaire à Montfaucon, qui gardait avec soin ce souvenir. Quand il mourut, sa soeur fit remettre à M. de Cazenove, gendre de Mme de Bouillé, la cocarde blanche du général de Bonchamps.

LA VENDEE HISTORIQUE
1910

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