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La Maraîchine Normande
2 mai 2013

NEUFCHATEL ♣ LETTRE ♣ CHASSE AUX LOUPS EN 1809

LETTRE

CHASSE AUX LOUPS EN 1809

La lettre suivante nous a été communiquée par M. Fritz Landry, professeur de dessin et membre du Comité du Musée neuchâtelois.

Du Gicle, rière Travers, le 5 janvier 1809.

"A Monsieur le Président.

"Monsieur,

"Moi soussigné, prend la très respectueuse liberté de vous exposer que le 2ème jour de la présente année, revenant du moulin de Travers, portant une charge de farine sur mes épaules, montant la Combe de la Mossa, je me suis trouvé accompagné de deux loups, cela pendant un bou de chemin assé considérable, je n'ait pas besoin de dire qu'il me suivaient de cour vuë d'autant que leurs mauvaises odeurs m'a rendu malade ; d'après avoir accroché ma maison peu éloignée de l'endroit d'où ils m'ont accordé leurs départs, j'aurais pris un fusil et me mettre à la poursuite de ses annimals qui n'étoient point sauvages, mais quelques jours auparavant un voisin m'avois dit qu'il n'étoit pas permis de les tuers ; mais je puis me persuader qu'il en soit ainsi, car si ainsi en étoit, il y auroit à craindre que dans peu notre bétail et même nos enfants ne fut victime de ces annimals féroce qui sont très fréquent dans nos quartiers, voici déjà trois fois de lespace de 9 jours qu'ils ont montés la dite Combe deux à deux suivant le chemin, ils ont traversé mon paturage de toutes parts ; leurs traces de chemin qui existe encore a proche de ma maison a la distance d'un jet de pierre.

Ainsi, monsieur le Président, c'est d'après toutes ces considérations que je prend la très respectueuse liberté de m'adresser au autorités supérieures afin de savoir s'il m'est permis ou non de tirrer un coup de fusil sur un loup, ainsi que me mettre a la poursuite de ses pas l'ors que l'occasion se présentera. Le faisant si je seroit récompencé en vertu de l'ancienne pratique ou si on me puniroit ; ayant bon témoignage comme quoi je ne suis pas du tout accoutumé a soustraire aux ordres de mes supérieurs n'y contre dire en quelque manière, je seroit mortifié d'être envisagé comme réfractaire âgé de 44 ans !

Monsieur, dans l'espérance de l'honneur d'une réponse de votre part, je me répend en voeux bien sincères en faveur de votre cher personne.

C.F.P.

Au pied de la lettre, on lit :
Le requérant devra s'adresser à M. le major Benoit, qui avisera suivant sa prudence à la destruction de ces animaux nuisibles, et qui pourra donner une autorisation au requérant si d'ailleurs il est méritant à tous égards.
Neufchâtel, le 10 janvier 1809.
POURTALES

Musée neufchâtelois
Recueil d'Histoire Nationale et d'Archéologie
1876

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