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La Maraîchine Normande
23 avril 2013

DIEPPE ♣ COURAGE ET SANG-FROID DES POLLETAIS

Pendant la Révolution, cinq cents émigrés peut-être se rendirent à Dieppe, et s'adressèrent presque tous aux pêcheurs du Pollet (faubourg de Dieppe), qui favorisèrent leur passage en Angleterre. Plus d'une famille polletaise doit aujourd'hui son aisance à de fortes récompenses qu'elle reçut à cette ép¤que, pour des services analogues.

S'il vous faut des spectacles grandioses, nous dit Vitet dans son histoire de Dieppe, allez à Brest, allez au Havre, mais venez vivre avec les Polletais, si vous voulez connaître la vie de mer dans ce qu'elle a d'intime et de touchant, si vous avez moins besoin d'admirer que d'être ému.

Le Polletais se fait surtout remarquer par un courage et un sang-froid dans le péril, vraiment extraordinaire, et souvent porté jusqu'à l'héroïsme. S'agit-il de sauver un frère, un ami, il n'est pas de péril qu'il n'affronte ; et on le voit exposer sa vie, celle de sa femme et de ses enfants p¤ur le seul plaisir de rendre service : son coeur voit une bonne action à accomplir, et il n'hésite pas un moment.
Nous allons en citer un exemple entre mille, que M. de Chavannes a mis en récit dans ses esquisses des moeurs maritimes.

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Nous sommes au plus fort de la Terreur ; deux émigrés, le marquis et la marquise de V.... parvinrent, après avoir échappé à mille périls, à gagner le port de Dieppe, pour tâcher de passer en Angleterre. Leur déguisement les trahit ; reconnus par une brave femme polletaise, ils se réfugient chez-elle, et là, attendant que son cousin Antoine ait trouvé un projet d'évasion. Après avoir calculé les chances d'une vingtaine de combinaisons diverses, il s'arrêta au projet suivant :

Le port de Dieppe, presque complètement à sec à marée basse, n'est alors traversé que par un ruisseau, qu'alimente maigrement la rivière d'Arques. A mesure que le flot se réveille, cette espèce de canal se gonfle, s'élargit et finit par envahir tout le bassin du port.

Antoine avait décidé qu'à dix heures du soir, au moment où le canal dont il vient d'être question commencerait à être navigable pour une légère embarcation, il franchirait avec le marquis et la marquise, en passant sur les vases du port, l'espace qui séparait le quai du Pollet du courant d'eau au b¤rd duquel un de ses cousins, nommé Thomas, les attendrait dans une péniche (canots très-légers et très-étroits).

La simplicité même de ce plan rendait son exécution excessivement scabreuse, et sa réussite demandait des précautions infinies. Ainsi, en supposant que l'embarquement dans la péniche se fit sans difficulté, pour sortir du port il fallait passer à trois brasses de la patache stationnaire, puis croiser pendant plus de deux heures dans la rade, sillonnée sans relâche par deux côtres (le plus petit des bâtiments de guerre) avisos, et, à point nommé, retrouver, au milieu d'épaisses ténèbres, le lougre avec lequel ils devaient gagner les côtes d'Angleterre.

Quelques minutes avant 10 heures, Antoine vint chercher ses passagers. Ils étaient prêts depuis longtemps. A sa vue, la marquise détacha de son cou une petite croix à la jeannette et la présenta à Catherine en lui disant :
- Portez toujours ce bijou en mémoire de moi : il n'a d'autre valeur que celle que vous y attacherez, et c'est pour cela que je vous l'offre, comme un gage de mon amitié, comme le souvenir d'une bonne action.
- Merci, répondit Catherine ... Merci ... c'est bien ce que vous faites là ... Embrassons-nous.

Et la Polletaise, profondément touchée de ce que la marquise n'avait pas songé à s'acquitter envers elle en lui donnant quelques louis, la prit dans ses bras et appliqua sur ses joues deux baisers retentissants.

Pendant qu'entrainée par sa reconnaissance, la marquise oubliait ses préjugés de rang et de fortune et traitait Catherine en amie, Antoine dit rapidement à l'oreille de son mari :
- Avant d'entrer en danse, je dois vous prévenir de deux choses : c'est d'abord que nous n'avons pas plus de chance d'échapper que d'être pris ; c'est ensuite qu'en m'accompagnant vous vous engagez sur l'Évangile à faire tout ce que je commanderai ...
- J'ai confiance, partons, répondit simplement le marquis ; et s'adressant à Catherine, il ajouta en lui prenant les mains, et en l'embrassant à son tour : Au revoir brave et digne femme ...
Vous trouverez là-haut une petite caisse, que vous porterez à la personne à qui elle est adressée, dès que les circonstances le permettront. C'est le dernier service que je vous demande, peut-être ; mais c'est aussi celui auquel je tiens le plus ... vous me le promettez, n'est-ce pas ?
- Je vous le promets, répondit la Polletaise.

Elle ne se doutait pas que sur le couvercle du coffret était attaché un carré de papier portant ces mots :
A Catherine ... En attendant que je puisse mieux m'acquitter envers elle.

Le marquis et la marquise suivirent maître Antoine, après avoir passé par dessus leurs habits un de ces lourds cabans en toile goudronnée, garnis d'un capuchon pointu, vêtement aussi commode que disgracieux, dont la mode avait naguère adopté la coupe. L'ampleur de cette espèce de sac, qui dissimule les formes et la tournure, sa couleur brune et plus encore son usage général au Polleten faisaient un excellent déguisement.

Antoine, afin d'éviter le quai, beaucoup plus fréquenté et par conséquent moins sûr que les sombres ruelles du Pollet, en enfila successivement plusieurs, et s'arrangea de manière à ne déboucher sur le port qu'en face du point où il voulait descendre sur les vases, au moyen d'une de ces échelles placées de distance en distance, et formées d'une vingtaine d'échelons en fer, scellés horizontalement aux deux faces intérieures d'une rainure taillée dans la muraille du quai.
Pour les hommes accoutumés à escalader les haubans et à se promener sur les vergues, cette échelle étroite, à pic, que l'obscurité rendait invisible, laissait sans doute peu de chose à désirer, mais elle eût présenté un obstacle infranchissable à la marquise, si Antoine ne l'eût prise sur ses épaules et transportée jusqu'en bas.
- Vous voyez que ça ne commence pas trop mal, lui dit-il en la déposant avec précaution sur un sol gras et mou, où la marquise enfonça à mi-jambes.
En sentant le terrain manquer sous ses pieds la marquise ne put réprimer un cri étouffé.
A ce cri, quoique bien faible, son mari, qui n'avait encore descendu que les trois quarts des échelons la croit en danger, s'élance vers elle sans calculer la hauteur où il se trouve, glisse sur la couche limoneuse, tombe et s'y débat en s'efforçant de se retirer.

Le bruit particulier, mat et retentissant tout à la fois, d'un corps qui s'agite dans la fange, parvient à deux douaniers de planton sur le quai. Ils se précipitent vers l'endroit d'où il semble partir, en donnant l'alerte à leurs camarades ; un brigadier s'avance rapidement, un fallot à la main.

Quelques hommes, qu'Antoine avait postés dans les environs, accourent de leur côté en criant : aux Anglais ! aux Anglais ! et l'un d'eux avisant le porteur de lanterne, dont l'intervention était la plus dangereuse pour les fugitifs, imprime une rude poussée à un de ses camarades et le jette contre le brigadier, qui trébuche et lâche son fallot ; se croyant attaqué, il appelle ses hommes à son secours. Ils arrivent, et il s'ensuit une scène de confusion facile à comprendre. Pendant que les douaniers et nos matelots s'expliquent, pendant que ceux-ci protestent qu'ils accourent dans le seul but de prêter main-forte, pendant que le matelot rejette sur l'obscurité sa rencontre avec le brigadier, Antoine profite du court instant de répit que ses amis lui ont ménagé.

Au premier mouvement des douaniers, il avait de chaque main saisi ses passagers par les poignets et les avait entraînés vers la péniche, amarrée à cent mètres de là, au bord du courant d'eau qui se rendait à la mer en traversant tout le port.
- Hardi ! aidez-vous, disait-il d'une voix brève et sourde aux deux fugitifs. - Ils ne nous tiennent pas encore. - De grands pas ! - Arrachez vivement et par secousses vos pieds de cette bouillie ; - bien comme ça !
Et, le corps penché en avant, le vigoureux Polletais, malgré les difficultés du terrain, les tirait après lui sans interrompre sa marche. Quand il sentait la marquise haletante, épuisée, ralentir ses efforts, il la galvanisait par ces terribles paroles :
- Allons, Madame, laisserez-vous prendre votre mari ? ... Dix pas encore, et il est sauvé !
Les dix pas furent faits.
- Aide à embarquer, dit Antoine à Thomas en atteignant la péniche que ce dernier gardait ... et filons en double, car nous sommes chassés.
- Bah ! répondit Thomas en casant le marquis à l'arrière de l'embarcation, le bon Dieu est pour nous, car il nous envoie un temps à souhait, une brume à couper par tranches.

Antoine plaça la marquise à côté de son mari, saisit un aviron et reprit :
- Es-tu paré ?
- Si tu veux, dit Thomas à son poste.
- Avant ! commanda Antoine.

Et les deux pelles des avirons plongèrent à la fois sans causer le plus léger bruit. La péniche elle-même se mit à glisser silencieusement sur l'eau, aucun murmure ne trahissait son sillage, ce qui prouvait à la fois l'heureuse combinaison de ses formes et l'habileté des rameurs.
Antoine et Thomas, au lieu de manier leurs avirons dans la posture ordinaire, c'est-à-dire assis et présentant le dos au nez du canot, nageaient debout et le visage tourné vers l'avant. L'absence d'un timonier, et la nécessité de suivre un canal étroit et sinueux, en dirigeant leur marche d'après la position des réverbères du quai de Dieppe qui clignotaient noyés dans un épais brouillard, rendaient cette manoeuvre indispensable.

Tout à coup le marquis, jetant les yeux vers le Pollet vit plusieurs lanternes qui semblaient suivre, sur les vases du port, le chemin qu'il venait de parcourir lui-même.
- On nous poursuit, voyez, dit-il à Antoine.
- Ca ne pouvait pas manquer, réparti le Polletais ; mais il n'ont point de canot paré.
Au même instant, Thomas reconnut le gisement de la patache échouée sur le sable par l'ouverture de l'angle que formaient les fanaux placés aux deux extrémités de l'embarcation.
- La patache est en travers dans le chenal, dit-il, il ne nous reste pas un passage de deux brasses pour la doubler ; nous serons vus.
- Avant toujours ! répondit Antoine.

Il n'y avait pas à balancer, en effet ; les douaniers, guidés par les traces profondément empreintes sur la terre, arrivaient au lieu de l'embarquement. Leur donner le temps de prévenir le poste de la jetée de Dieppe, c'était se perdre sans ressource ; il fallait tout risquer pour sortir du port.
La péniche continua donc sa course rapide. Perdue dans l'obscurité, elle arriva inaperçue à huit pas de la patache ; mais elle ne put traverser la nappe lumineuse projetée sur l'eau par le fanal, sans frapper les yeux du factionnaire. Il vit la barque passer comme un éclair et disparaître.
- Arrêtez, cria-t-il.
- Good night (bonsoir), répondit Antoine avec un éclat de rire que Thomas appuya par le juron si familier à nos voisins d'Outre-Manche, et instantanément, dans la prévision de la fusillade que cette réponse devait leur attirer, ils changèrent l'allure de la péniche, qui fit un brusque crochet, rasa la jetée de l'ouest, et courut parallèlement au rivage.

Malgré la promptitude des gardes-côtes à tirer dans la direction des voix qui les avaient si insolemment bravés, les balles tombèrent loin de la péniche.
- Ah ça ! matelot, dit Thomas, quand ils furent arrivés sous les falaises que couronne le château de Dieppe, parages où ils n'avaient plus rien à redouter du côté de la terre, c'était donc pour le plaisir de nous faire mitrailler un peu, que tu t'es mis à parler anglais ?
- Tu n'en verras donc jamais plus long que ta pipe ?
répartit Antoine en rentrant son aviron, mouvement qu'imita sur-le-champ Thomas ; t'imagines-tu que si j'avais laissé croire au capitaine de port et au commandant de place, qu'un canot du Pollet, forçant la consigne, était sorti cette nuit, ils auraient été assez innocents pour permettre au lougre d'appareiller trois heures plus tard ? Il fallait bien leur donner le change au risque de nous faire plomber. Les voilà bien persuadés qu'ils ont eu affaire à des prisonniers ou à des espions.
- Tenez, dit Thomas en s'adressant au marquis, nous ne sommes tous que des moussaillons à côté de ce gabier-là. Penser au capitaine de port, au lougre, à tout le tremblement, quand ça chauffait comme tout à l'heure, excusez !

Le marquis partageait l'admiration et l'étonnement de Thomas, mais il l'exprima autrement, puis il l'ajouta :
- Quelle route allons-nous tenir maintenant ?
- Nous sommes trop bien ici pour n'y pas rester jusqu'à ce que nous puissions essayer d'accoster le lougre, répondit Antoine. Il n'y a pas six pouces d'eau sous notre quille, et tout autour de nous ce n'est que rocs et brisants ; je vous garantis qu'on ne viendra pas nous y chercher ! ... Prends la gaffe Thomas, et tâche d'accrocher une pointe à babord, la marée doit nous porter sur le Fourneau (nom donné par les pêcheurs à une roche, qui est apparente à mer basse).
- Je la tiens, dit Thomas après avoir tâtonné quelques minutes.
La péniche, subitement arrêtée dans son mouvement de dérive, pencha, pirouetta sur elle-même, puis se redressa et demeura immobile.
- Ah ! mon Dieu ! murmura la marquise, effrayée par l'inclinaison et la subite évolution du canot.
- Ce n'est rien, not'dame, reprit Thomas ... une simple évitée : à présent, vous voilà, pour le quart d'heure, en sûreté comme chez Catherine ... Un fier brin de femme, n'est-ce pas ?
- Oh !  oui, répondit la marquise, qui, depuis son embarquement, avait cherché un refuge dans les bras de son mari, une femme comme on en rencontre bien peu ! un coeur d'or !

Antoine, après avoir solidement amarré le manche de la gaffe, s'étendit sur les bancs de l'embarcation, et engagea son compagnon à faire comme lui ses provisions de sommeil ; au bout de 10 minutes, tous les deux dormaient profondément.

Pour peu que le lecteur réfléchisse à l'influence irrésistible qu'exercent involontairement et malgré nous, sur la couleur de nos pensées, les lieux où nous nous trouvons, et qui leur servent pour ainsi dire de cadre, il s'imaginera facilement ce que durent éprouver le marquis et sa femme, balancés pendant une heure et demie sur un frêle esquif, au milieu des ténèbres d'une nuit froide et brumeuse. Ils s'abandonnèrent, il est vrai, pendant quelques instants, à tous les charmes de cette sensation intime et profonde qui dilate le coeur après un grand péril.

Mais cette sensation fut courte et fugitive, et elle fit promptement place à la douloureuse contemplation des dangers qui les attendaient encore.

Nous avons laissé les matelots cherchant à persuader au brigadier de la douane qu'il ne devait attribuer sa mésaventure et la chute de sa lanterne qu'à leur empressement à voler au secours de ses hommes.
Pour donner plus de probabilité à cette explication, les trois Polletais eurent l'air de seconder de leur mieux les recherches auxquelles se livrèrent les douaniers. L'un d'eux battit le briquet pour rallumer le falot, et indiqua le premier les traces des fugitifs imprimés sur la vase, traces trop apparentes d'ailleurs pour échapper aux yeux des brigadiers.
Tous se précipitèrent sur cette piste si facile à suivre, et atteignirent le point où l'embarquement avait eu lieu.
- Tenez, dit le matelot, voilà la souille (empreinte que forme dans la vase ou dans le sable un bâtiment échoué) d'une yole.
Sûr, ce sont des espions anglais qui sont venus pour reconnaître la batterie neuve du Pollet. Ils doivent être encore dans le port, car les gens de la patache ne les laisseront pas passer.
- Si c'était par hasard ces hommes que nous avons rencontrés en nous rendant au bateau, ajouta un autre, ils faisaient mine de venir de la jetée.

Les cinq ou six coups de fusil que la péniche essuyait, en sortant du port, retentirent en ce moment, et coupèrent la parole au matelot. Mus par des sentiments bien opposés, douaniers et Polletais prirent leur élan vers la patache, en suivant les bords du cours d'eau.
- Les tenez-vous, ces brigands ? demanda le brigadier, dès qu'il fut à portée de voix de la patache ; nous les serrions pourtant de près !
- Si nous ne les tenons pas, répondit un sergent des gardes-côtes, ils n'en valent pas mieux, nous les avons mitraillés en veux-tu, en voilà.
- Alors le flot va ramener leur embarcation à terre, fit observer un matelot.
- Mais comment avez-vous pu laisser passer ces gens-là ? reprit le brigadier.
- Vous les avez bien laissés embarquer, vous, répliqua aigrement le sergent.
- Nous n'avons pas comme vous une largeur de deux brasses à garder ... Vous ne direz pas qu'ils n'ont point filé à votre barbe et à votre nez. C'est du propre !

L'arrivée d'un officier à la tête d'un détachement vint couper court à ce débat.

Le brigadier, afin de pouvoir enjoliver à son aise le récit de ses hauts faits, qui se bornaient en réalité à une chute et à une course dans la boue, commença par vanter le zèle patriotique de nos matelots polletais. Se croyant certain alors de ne pas être démenti par les témoins de ses exploits, intéressés à sa gloire, il abusa outre mesure des licences poétiques du style de bulletin ; le sergent ne voulut pas rester en arrière en fait d'imagination. L'officier, dans son rapport, enchérit et brocha sur le tout, en sorte que la ville de Dieppe apprit, non sans étonnement, en se réveillant le lendemain, que sans la vigilance et l'énergie de ses défenseurs, elle eût peut-être été pillée et saccagée par une descente des troupes anglaises, dont l'avant-garde avait été victorieusement repoussée.

Comme Antoine l'avait si bien conjecturé, le lougre put appareiller et sortir à minuit et demie, sans être inquiété, et, après avoir surveillé le canot d'un croiseur français qui vint visiter le bâtiment, il rejoignit le lougre, au moyen de signaux convenus. Le marquis et la marquise purent ainsi gagner l'île de Wight et furent sauvés.

Nous engageons le lecteur à lire cet épisode dont les péripéties se déroulent avec tant d'intérêt, dans l'ouvrage publié par M. de Chavanne et qui a pour titre : Simon le Polletais.

Extrait :
Lectures pour tous.
La Terreur, par l'abbé Pioger
1861

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