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La Maraîchine Normande
20 avril 2013

LES COLONNES INFERNALES A SAINT-SULPICE-LE-VERDON EN 1794

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C'est au mois de janvier 1794, que, pour en finir avec les royalistes, la Convention organise douze colonnes dont les commandants reçoivent les instructions officielles suivantes :
"Tous les brigands ... seront passés au fil de la baïonnette. On en agira de même avec les filles, femes et enfants qui seront dans ce cas. Les personnes seulement suspectes ne seront pas plus épargnées. Tous les villages, métairies, bois, genêts et généralement tous ce qui peut être brûlé sera livré aux flammes ..." Le pays de Charette sera occupé par huit de ces colonnes, si justement dénommées les colonnes infernales, placées sous les ordres des généraux Haxo, Dutruy, Cordellier, etc.
Ces généraux partent le 22 février, chacun de leurs cantonnements respectifs, à la poursuite de Charette, qui, avec son habileté ordinaire, se retire, le 25, vers Saint-Hilaire-de-Loulay. Cordellier, le premier averti de cette contre-marche, se met aussitôt en route, passe à la Chevasse et à l'Herbergement et arrive à Saint-Hilaire, mais déjà Charette a disparu, se reportant sur Saint-Sulpice et les Lucs en suivant des chemins détournés. Cordellier court derrière lui, l'atteint aux landes de Boisjarry, en Mormaison, où il trouve une défaite complète, le 28 février au matin.

Toutefois Cordellier qui, dès le 27, a déjà rempli une partie de sa barbare mission, se venge de sa défaite sur les habitants de Mormaison et sur ceux de Saint-Sulpice laissés sans défense. Il env¤ie, le lendemain, son avant-garde brûler le bourg et son église ; les villages de la Caillaudière-aux-Tireaux, de la Boucherie, de la Siffraire et de l'Hôpitaud sont les plus éprouvés : on compte déjà de nombreux morts. Puis cette oeuvre de feu et de sang accomplie, les Bleus essaient de rejoindre Charette à la Vivantière, entre les Lucs et Beaufou.

Les colonnes infernales traversent de nouveau Saint-Sulpice les jours suivants. Le 2 mars elles tuent les gens de la Chevasse et de Villeneuve ; les 3, 5, 10, 15 et 16, les massacres continuent : le sexe et l'âge ne sont jamais un motif de clémence.

Charette, lui, est toujours insaisissable. Afin d'aviter Haxo qui, à son tour, s'attache à ses pas, il passe par Saint-André et Saint-Sulpice pour se diriger vers les landes de Boisjarry. Quelques jours après, Charette est du côté de la Roche-sur-Yon. Haxo réussit à couper son armée en deux tronçons ; l'une prend la route de Venansault avec le général, l'autre sous la conduite de Dugua de Montbert, celle de Saint-Denis-la-Chevasse. La première n'éprouve que peu de pertes, tandis que la seconde est exposée aux coups de Haxo qui la harcèle jusqu'à Saint-Sulpice. Arrivés en ce bourg, le 10 mars, les hussards républicains massacrent les blessés vendéens qui y ont été abandonnés .
C'est ici sans doute que doit se placer l'anecdote suivante que nous lisons sur l'héroïne de la Gaubretière, Marie Lourdais, dans Vendéennes de M. le comte de Chabot (p. 187-188).
"... Un autre jour, suivant un convoi de blessés près de Saint-Sulpice, les Bleus tombèrent sur eux et massacrèrent tous les blessés. Se voyant perdue, Marie se laisse tomber à terre et fait la morte : plusieurs blessés sont massacrés sur elle ; elle reste immobile jusqu'au lendemain ; elle se relève à grand'peine ; apercevant autour d'elle plus de deux cents morts et n'ayant personne pour lui aider à les enterrer, elle s'en fut après avoir prié pour eux. J'étais alors exténuée de besoins, disait-elle, je trouvai du pain tombé d'une charrette, j'en mangeai un morceau."
Cet épisode se rapporte peut-être à ce qu'on appelle, sur certains titres, "le combat de Saint-Sulpice contre l'armée du Nord".

Quant aux troupes commandées par Charette en personne, elles ont gagné Maché et de là reviennent à Saint-Sulpice, où leur général compte y trouver Dugua de Montbert ; mais celui-ci vient de licencier par méprise le rassemblement qui attendait Charette. Fort à propos, au même endroit, les f¤rces de Joly viennent le rejoindre, et il les entraîne des Lucs aux Brouzils, des Brouzils à Bouaine. Haxo veut lui couper la retraite et fait occuper en conséquence par une de ses colonnes le bourg de Saint-André, et par une autre ceux de Saint-Sulpice et de l'Herbergement. Charette se sauve encore, et, le 18, les Bleus n'ont que la satisfaction de ruiner quelques villages et de tuer neuf habitants de Saint-Sulpice : le village de la Villatière est plus particulièrement atteint. Le 21, Haxo, que l'on considère comme l'un des meilleurs généraux de la République, est aux Clouzeaux, où il trouve la mort en même temps que la défaite. Du côté des royalistes, Louis Gallot, de Saint-Sulpice, est au nombre des morts.

Le 11 avril, dans la soirée, Charette passe encore à Mormaison et à Saint-Sulpice, et se heurte, dans les landes de la Copechagnière, à un escadron républicain qu'il met en complète déroute.

Le 17, toute l'armée de Charette, qui revient de la forêt de Touvois, traverse de nouveau Saint-Sulpice pour se rendre à Saint-André-Goule-d'Oie.

Le 6 juillet, le lieutenant de Vimeux, le général Durisat, quitte Montaigu pour poursuivre Charette dans la direction de Beaufou, et passe également par Saint-Sulpice ; mais les mille hommes qu'il commande sont harcelés par la cavalerie royaliste, et il rentre en vaincu à Montaigu, le 9 au soir.

Le 16 juillet, les colonnes infernales sont confiées au général Huché, comme altéré de sang et capable de tous les crimes, au dire des républicains eux-mêmes. Saint-Sulpice est de nouveau la proie de ce monstre. "Partout où passe cette colonne du général Huché, disent les renseignements du Comité du Salut public, depuis Montaigu jusqu'à Palluau, tout a été pillé d'une manière horrible, et le bétail a été totalement enlevé" ; on parle ensuite de viols et d'autres méfaits qu'une plume honnête ne peut raconter. Du 16 au 20 juillet, la région est mise à feu et à sang.

A combien de récits émouvants pourrait donner lieu le passage des colonnes infernales !

Du bourg de Saint-Sulpice il ne reste plus guère que des cendres. Une pièce du 24 prairial an III - 12 juin 1795, précise que "ce petit bourg a été entièrement rasé ; les bestiaux, meubles et effets, appartenant aux habitants, ont été enlevés tant par les troupes de la République que par les Vendéens."

Ce 28 février 1794, jour néfaste entre tous, est pourtant celui d'un merveilleux prodige.

La colonne de Cordellier une fois passée, les gens de la paroisse qui ont pu échapper au massacre s'empressent d'aller enterrer leurs morts et de contempler, une fois encore, les ruines toutes fumantes de leur vieille église. Mais qu'elle n'est pas leur surprise, quand ils trouvent intacte, sous les décombres de l'église incendiée, la statue de la Madone, près de laquelle ils venaient prier si souvent, et qui était le but d'un pèlerinage fréquenté par les paroisses voisines, chaque année au 8 septembre. Tandis que les autels, toutes les boiseries, tous les ornements, toutes les autres statues sans exception aucune ont été la proie des flammes, seule, ô prodige ! la "bonne Vierge" en bois a bravé l'incendie et repose doucement, un peu noircie sans doute, mais indemne cependant, sur un lit de cendres toutes brûlantes.

Recueillie par le sacristain, Pierre Favreau, du village de la Caillaudière-aux-Hillarets, et dès lors dite miraculeuse, cette statue fut cachée, jusqu'à la fin de la tourmente révolutionnaire, chez ce brave paysan, derrière un coffre. Lorsque le culte put reprendre librement, on comprend avec quel respect, avec quelle joie enthousiaste les paroissiens de Saint-Sulpice réintégrèrent la précieuse relique dans leur église restaurée.

La rage des soldats s'est exercée jusque sur les inoffensives croix de bois que les pieux habitants de la paroisse avaient édifiées "à la croisée" de leurs creux chemins. Près du village de la Bernerie, il existe deux croix placées côte à côte, formant la limite de Saint-Sulpice et des Brouzils. Un détachement de bleus s'acharne contre elles ; l'une est déjà brisée et réduite en morceaux, l'autre est sans doute plus solide. Des coups de hache viennent enfin de la jeter à terre, quand plusieurs royalistes, armés de leurs fusils, arrivent surprendre les républicains dans leur sacrilège besogne. La horde impie s'enfuit laissant deux morts, et aujourd'hui encore on ne voit plus qu'un simple morceau de bois vermoulu, dont il manque les bras de la croix, mais qui, tel qu'il existe, n'en reste que plus précieux et plus sacré.

Les métairies, les granges, les étables sont la proie des flammes. Le logis du bourg est saccagé, le château de la Bégaudière, déjà fort délabré, n'est plus qu'une ruine ; celui de la Chabotterie a beaucoup à souffrir et ne doit qu'à une circonstance fortuite de n'être pas entièrement brûlé.

Un état des lieux, daté du 2 germinal an IX - 23 mars 1801, relate que les servitudes principalement et la partie sud du château "ont été tottalement incendiées", que "le vitrage en plomb n'existe presque plus nulle part", que pour faire des balles "les rebelles (royalistes) ont enlevé une dalle de plomb, dont la perte a achevé de ruiner la couverture", que nombre "dégradations ont été commises par les troupes qui y sont séjournées" (Arch. de la Chabotterie). Si la Chabotterie n'a pas le sort de la plupart des châteaux de la Vendée, c'est qu'elle est considérée par les généraux républicains comme un point stratégique ou tout au moins comme un poste important dans ce pays dévasté. La tradition rapporte même que le jour où les bleus mettent le feu au château, l'officier du poste (lequel ne serait autre que l'adjudant-général Travot, ce qui n'est point du tout prouvé) serait arrivé fort à propos, et, entrant dans une violente colère, il aurait ordonné aussitôt d'arrêter l'incendie et aidé lui-même à l'éteindre.

Partout les animaux sont égorgés ou enlevés. Une colonne, guidée par un habitant de l'Herbergement, nommé Pierre Echasseriau, qui s'intitule "guide des armées républicaines", procède à un pillage en règle, le 22 avril 1794. Elle enlève à Michel Brochard, métayer de Badreau, quatre boeufs, sept taureaux, cinq vaches, cinq noges, quinze moutons, une charrette, des lits, cinq armoires pleines de linge, ses grains, son vin, etc., le tout estimé alors 5.100 francs. Elle opère le même jour chez le métayer de la Bégaudière, Pierre Douillard : deux boeufs, six taureaux, quatre noges, deux vaches, deux veaux, deux juments, cinq lits et cinq armoires de linge, du blé, du vin, tel sera le butin estimé 4.300 francs. Louis Grasset, métayer de la Caillaudière, se voit enlever vers le même temps ses bestiaux et ses meubles évalués 3.114 francs. Et la liste serait longue s'il fallait faire connaître les états des pertes de ces braves laboureurs que l'on conserve pour la plupart aux Archives de la Chabotterie.

Tous ces désastres ne sont rien en face des massacres dont Saint-Sulpice devient le théâtre sanglant à la fin de février et au mois de mars 1794.

Voici quelques traits, entre bien d'autres, que nous ne pouvons nous empêcher de citer :

Le premier est extrait de la Généalogie de la Maison de Goué.
"La métairie de la Boucherie, qui dépendait de la Chabotterie et qui venait d'être donnée en partage aux de Chevigné, proches parents des de Goué, était cultivée par deux ménages Amiaud, dont les filles avaient l'âge de Mlles de Goué. Aussi ces dernières y allaient-elles fréquemment et, en ces temps troublés, il s'était établi une affectueuse camaraderie entre les jeunes paysannes et les jeunes châtelaines qui, vêtues comme leurs compagnes, s'éloignaient de la Chabotterie dès que l'on pressentait une colonne républicaine.
"Mlles de Goué se trouvaient donc cachées à la Boucherie, le 28 février 1794, quand on annonce qu'une troupe de bleus se dirige sur le bourg par ce village en incendiant les fermes. Il faut fuir ! On fait passer les plus jeunes en avant, c'est-à-dire la cadette des filles Amiaud, puis Louise de Goué. Elles réussissent à escalader l'échalier voisin de la maison et s'enfuient. Mais les soldats se sont rapprochés et pendant qu'Henriette de Goué saute l'échalier du champ nommé le Grand-Chaume, elle est atteinte d'un coup de feu et tombe ; tous ceux qui suivent, Charlotte de Goué, Jeanne et Anne Amiaud, Mathurin Amiaud, Françoise Douillard, son épouse, Catherine Beauvineau, veuve de Jean Amiaud, et enfin Pierre Amiaud, périssent massacrés par les soldats de la République. Henriette de Goué ne doit la vie qu'à une circonstance fortuite. Grièvement blessée et sans connaissance, un bleu la prend par son tablier qui cède sous le poids du corps tombant à terre comme une masse inerte ; il la laisse pour morte et va plus loin continuer le carnage. Quant à Louise de Goué et à sa compagne, elles courent éperdues vers les landes de Boisjarry, et ne peuvent que dans la soirée, après maints détours, trouver un gîte à la métairie des Mitonnières, presque mortes de terreur, de fatigue et de faim. - Après la paix, Mlles de Goué choisirent un des membres de cette famille dévouée, Louis Amiaud, de la Boucherie, pour cultiver la métairie de la Chabotterie, où ses descendants existent encore."

Ce même jour, Pierre Cartaud, âgé de quarante-sept ans, et Julien Gourraud, de la Caillaudière, vieillard de soixante quinze ans, sont enfermés chacun dans leur maison et périssent brûlés par le feu que les soldats de Cordellier prennent soin d'attiser avec un sauvage plaisir.

Le 2 mars, les gens de Villeneuve sont encore à table quand la colonne débouche par le sentier et vient les surprendre. Tous ceux qui se trouvent là, sans exception aucune, même Jean et Pierre Douillard, âgés de deux et quatre ans, sont passés à la pointe de la baïonnette.

Le 18 mars, Mlle Rose Gourraud de la Bonnelière est surprise sous un déguisement par les républicains. Ceux-ci s'aperçoivent à ses mains blanches et à ses doigts effilés tremblants de fièvre qu'elle n'est pas une paysanne. C'est une ci-devant peut-être ! et stimulés par cette pensée, ils la font mourir avec des raffinements de cruauté.

Marie Mériau, âgée de vingt ans, est une forte et jolie fille ; les bleus s'en emparent et après avoir été violée par plusieurs énergumènes, c'est avec plus de résignation et comme une délivrance qu'elle reçoit la mort. Elle fut enterrée dans le pré de "la Prée" entre l'Hôpitaud et la Renaudière, suivant le témoignage du bonhomme Sorin.

Que d'anecdotes à raconter ! Bornons-nous à citer celle-ci encore.

Un soir d'hiver, à l'époque où les chemins du Bocage sont à peu près impraticables, une colonne républicaine vient à passer par le bourg de Saint-Sulpice avec plusieurs charrettes à boeufs chargées de dépouilles. Arrivées devant l'école actuelle des garçons, les charrettes ne peuvent plus avancer ; une petite mare, qui s'y trouvait alors tout en fface, a débordé et amolli davantage encore le sol du sentier. Les bleus s'acharnent à faire avancer les boeufs, mais plus on les excite plus ils s'enlisent dans la boue ; un des attelages tombe bientôt avec la charrette dans la mare et tous les efforts sont vains pour en retirer et les boeufs et la charrette. Si nous rapportons ici cette tradition, c'est qu'elle est en quelque sorte confirmée par les faits, car lorsque fut construite la route actuelle de Saint-Sulpice à l'Herbergement, on trouva face à l'endroit que devait plus tard occuper l'école, près de l'ancienne mare, des ferrures entières de charrette qui provenaient évidemment de la charrette embourbée.

Parfois, en effet, la Providence vient protéger les habitants de Saint-Sulpice. C'est ce que relate une ordonnance de Mgr Paillou, évêque de la Rochelle et de Luçon, adressée au curé de Saint-Sulpice, le 10 décembre 1810 :
"Vu la demande que vous nous avez faites relativement à l'établissement de la confrérie du Sacré-Coeur de Jésus dans votre église,  nous disant que le voeu en avait été fait par vos habitants pendant la guerre civile de la Vendée et qu'un danger éminent les menaçait de toutes parts et qu'ils désiraient ardemment pouvoir dans ce moment accomplir ce voeu ... nous vous l'accordons ..." (Archives du presbytère)

Devant un fait si précis, qui montre une fois encore combien était grande la dévotion de nos Vendéens au Coeur Sacré de Jésus dont tous portaient l'insigne sur la poitrine, nous ne pouvons exprimer qu'un regret, celui de ne pas connaître le jour exact dans lequel fut fait ce voeu solennel. Nous croyons néanmoins qu'il eut lieu au mois de mars 1794, puisqu'il est accordé des indulgences spéciales pour chacun des vendredis du mois de mars.

Extrait
Monographie de Saint-Sulpice-le-Verdon
(Canton de Rocheservière - Vendée)
par A. de Goué
1913

Saint-Sulpice-le-Verdon
Extrait du Registre clandestin
de 1794

24 février
Marie Renaud - 19 ans - du village des Forges - a péri par la main de l'ennemi

28 février
Jullien Gouraud - 75 ans - du village de la Caillaudière - a brûlé dans sa maison
Pierre Cartaud - 47 ans - époux de Marie Biron - a brûlé dans sa maison
Jacques Richard - 54 ans - de la Siffraire - a péri par la main de l'ennemi
Mathurin Ch ... - 46 ans - a péri par la main de l'ennemi
Pierre Amiaud - 62 ans - époux de Magdeleine Caillou - de la Boucherie - a péri de la main de l'ennemi
Jean Vincent - 41 ans - de la Caillaudière a péri de la même manière
Etienne Gallot - 36 ans - de la Siffraire - a péri de la même manière
Alexandre Texier - 17 ans - de Lhôpitaux - a péri de la même manière
Mathurin Amiaud - 65 ans - de la Boucherie - époux de Françoise Douillard - a péri par la main de l'ennemi
Françoise Douillard - 63 ans - épouse de Mathurin Amiaud - a péri de la même manière
Catherine Sauvineau - 52 ans - veuve de Jean Amiaud - de la Boucherie - a péri de la même manière
Charlotte Henriette de Goué - 25 ans - de la Chabotterie - a péri de la même manière
Jeanne Amiaud - 16 ans - a péri par la main de l'ennemi
Jacques Grasset - 64 ans - a péri par la main de l'ennemi
René Sauvaget - 60 ans - époux de Jeanne Tolais - a péri par la main de l'ennemi
Pierre Degrenbe (?) - 62 ans - a péri par la main de l'ennemi
Jacques Bonard - 60 ans - du bourg - a péri par la main de l'ennemi

Le 2 mars
Louis Chaigneau - 66 ans - du village de la Villatière - a péri par la main de l'ennemi
Jeanne Douillard - 5 ans - a péri de la main de l'ennemi
Louis Douillard - 35 ans - époux de Anne Rambaud - de Villeneuve - a péri de la même manière
Anne Rambaud - 32 ans - épouse de Louis Douillard - a péri de la même manière
Pierre Douillard - 4 ans - a péri de la main de l'ennemi
Joseph Gallot 60 ans - a péri de la main de l'ennemi
Mathurin Grand - 31 ans - veuf de Marie Douillard - de la Bégaudière - a péri par la main de l'ennemi
Pierre Miguet - 40 ans - veuf de Jeanne Laumonnière - a péri par la main de l'ennemi

Le 3 mars
Marie Guéri - 66 ans - du village de la Villatière - a péri par la main de l'ennemi
Pierre Boidreau - 35 ans - époux de Marguerite Verdeau - a péri par la main de l'ennemi

Le 5 mars
Marie Charuteau - 88 ans - du village de Lastignière (?) - a péri par la main de l'ennemi
Jean Douillard - 2 ans - de Villeneuve - a péri par la main de l'ennemi
Marie Bourasseau - 40 ans - du retail - a péri par la main de l'ennemi

Le 10 mars
Pierre Geai - 50 ans - a péri de la main de l'ennemi

Le 16 mars
René Beauvineau - 62 ans - de la Chironnière - a péri de la main de l'ennemi
Pierre Beauvineau - 31 ans - de la Chironnière - a péri de la même manière
Marie Caillaud - 24 ans - a péri par la main de l'ennemi


18 mars
Pierre Lardière - 65 ans - du village de la Villatière - a péri par la main de l'ennemi
Louise Genaudeau - 59 ans - épouse de Pierre Lardière - a péri de la même manière
Gabriel Grand - 61 ans - de la Villatière - époux de Jeanne Vinet - a péri de la même manière
Magdeleine Vincent -40 ans - du village de la Minautière - a péri de la même manière
Pierre Giraud - 64 ans - époux de Françoise Guéri - du village de la Villatière - a péri par la main de l'ennemi
Marguerite Hubert - 48 ans - veuve de Pierre Minguet - du bourg - a péri par la main de l'ennemi
Rose Marguerite Gouraud - 43 ans - a péri par la main de l'ennemi
 
Pierre Amiaud (Arnaud ?) - 32 ans - a péri par la main de l'ennemi

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Commentaires
L
Haxo est un authentique chef de colonne infernale aux ordres de Turreau, tué aux Clouzeaux par les Vendéens, contrairement à ce que raconte Turreau dans ses mémoires en le prétendant suicidé. Le fait qu'il soit en apparence plus modéré que d'autres (comme Prévignaud ou Daillac par exemple) n'en fait pas pour autant un ange. Il a reçu les mêmes ordres que les autres et s'il avait vécu suffisamment longtemps, croyez bien qu'il ne serait pas comporté mieux que les autres. Il y a énormément d'erreurs historiques sur ce personnage et Wikipedia n'est en aucun cas une base de données suffisamment crédible pour débattre. Ne perdez jamais de vue que l'enchainement de violence dont vous parlez ne vient pas de la Vendée, mais de Paris. Quant aux mayençais, ce sont eux, qui bizarrement ont donné l'exemple de la pire inhumanité, dès septembre 1793. Militaires, avec un idéal de justice ? J'en doute fort... Les archives sont ouvertes monsieur, profitez-en...<br /> <br /> Excellente fin de nuit à vous.
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P
je ne suis pas un spécialiste de ces questions. Mais je viens de lire l'article de Wikipedia consacré aux colonnes infernales, qui cite constamment ses sources : dans cet article, de ce blog, aucune référence (je pense qu'il y en existe). D'autre part, l'article de Wikipedia (dont l'auteur n'est évidemment pas infaillible) semble penser que HAXO ne s'est pas comporté comme les autres chefs des colonnes infernales (HAXO, de plus, ne semble pas être à la tête d'une de ces colonnes, non plus) ; les faits évoqués dans l'article à son sujet font plutôt penser à des actes de guerre contre Charette et ceux qui le soutiennent ou paraissent le soutenir ; avec, en plus, comme dans toutes les guerres civiles, l'enchaînement de violence, de vengeance et de répression. Mais, semble-t-il pas de violence délibérée, préméditée, de HAXO contre les Vendéens (c'est un militaire, sorti la tête haute, du siège de Mayence, avec ses soldats...)..
Répondre
L
Excellent travail, comme toujours.
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La Maraîchine Normande
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