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La Maraîchine Normande
3 février 2013

LE BILAN DE LA RÉPUBLIQUE ♣ AVIS AUX HABITANTS DES CAMPAGNES ♣ LA RÉPUBLIQUE EST-ELLE LE GOUVERNEMENT LE PLUS MORAL ?

LE BILAN DE LA RÉPUBLIQUE
AVIS AUX HABITANTS DES CAMPAGNES

PAR AURÉLIEN MARIOTTE
1872

LA RÉPUBLIQUE EST-ELLE LE GOUVERNEMENT LE PLUS MORAL ?

Les journaux républicains de toute nuance ont fait grand bruit des immoralités et des turpitudes de l'empire ; ils ont déversé à hauts cris leur indignation sur les amours de Napoléon III et de Marguerite Bellanger.
Réellement, sous le rapport des moeurs comme sous tous les autres, le règne de Napoléon III a été un bien triste règne ; on a vu s'étaler partout la débauche la plus éhontée, et une corruption dégradante se glisser dans toutes les classes de la société.

Mais est-ce bien aux républicains, qui ne valent pas mieux, qu'il convient de faire un semblable tapage, et ces messieurs ont-ils le droit de se poser en champions si résolus de l'austérité et de la morale ?
A les entendre, on dirait qu'ils sont tous des Catons et des sages. Singuliers Catons, et qui ont fait preuve d'une moralité exemplaire dans les différentes époques où ils ont tenu le pouvoir entre leurs mains.

Le 11 novembre 1793, la Convention, qui ne voulait plus ni religion, ni prêtres, établit le culte de la déesse Raison. Or, savez-vous comment se pratiquait ce fameux culte ? ... Je ne veux pas vous en donner tous les détails ; je rougirais de les écrire et vous rougiriez de les entendre. Mais je veux cependant vous en dire quelques mots.

On cherchait dans quelque bouge infect une infâme prostituée, on l'habillait en déesse, on lui mettait un crucifix sous les pieds et vous comprenez sans peine quel culte on pouvait lui rendre. C'est ainsi qu'à Paris la danseuse Maillard en remplit la première le rôle ; Chaumette la mena à la Convention, où, sous prétexte de culte, le président et les secrétaires n'eurent pas honte de se salir en couvrant de baisers cette odieuse créature ... On fit pis encore, car l'Assemblée fut le théâtre d'une orgie sans nom, où législateurs, courtisanes, clubistes, se livrèrent à une danse échevelée aux cris du çà ira et de la Carmagnole.
De là, on la conduisit à Notre-Dame, à la cathédrale ; on la plaça sur le grand autel, toujours avec un crucifix sous les pieds, et pendant que les sans-culottes austères l'adoraient avec empressement, les chapelles latérales, tendues de tapisseries et remplies de courtisanes, étaient le théâtre des scènes les plus dégoûtantes.
A l'église Saint-André-des-Arts, ce fut la femme Momoro qui joua ce rôle infâme ; elle y parut à peu près toute nue. Les sans-culottes répandus dans les bancs de l'église chantèrent à gorge déployée : Malborough est mort et la Carmagnole, puis la cérémonie se termina par une orgie immonde, où l'on but dans les calices et dans les ciboires. (Moniteur)

Et ce culte a toujours paru si beau à nos rigides républicains qu'on vit en 1848 reparaître à Paris quelques déesses Raisons, qui parcoururent, portées en triomphe, les rues de la Harpe, et des Mathurins-Saint-Jacques ; il leur a toujours paru si beau qu'ils ont recommencé en 1871 à exhiber leurs Mariannes, à faire des églises, transformées en clubs, le théâtre de leurs débordements et de leurs scandales, et qu'on a vu, chose affreuse à raconter, des créatures n'ayant de femmes que le nom, dans un état complet de nudité, s'étaler en pleine place publique, dans des voitures découvertes, aux côtés des Catons de la Commune, et présider ainsi à des processions sacrilèges sous les yeux des honnêtes gens terrifiés ...
Dès le 30 août 1792, l'Assemblée avait voté la loi du divorce et quelques années plus tard Portalis, en exposant les motifs du Code civil, disait : que l'ancien usage, qui autorisait un citoyen romain à prêter sa femme à un autre pour en avoir des enfants de meilleure espèce, était une loi politique.

Vous allez voir, chers ruraux, qu'un beau jour les "frères et amis" vont vous demander à emprunter vos femmes, sous prétexte qu'ils sont instruits que vous et qu'ils amélioreront la race !

Ah ! la belle et bonne loi que la loi du divorce ! Et cependant, le 6 avril 1848, les républicains, à peine arrivés au pouvoir, s'empressent, d'en demander, le rétablissement.

Le 4 juin 1793, la Convention, conséquente avec elle-même, réhabilite la bâtardise, et met les bâtards au même rang que les enfants légitimes.
Le 28 juin de la même année, elle encourage les filles non mariées à avoir des enfants par certains avantages qu'elle leur confère ; elle leur vote même une gratification de cinquante livres.
Quelques jours après, au mois de juillet, elle décide qu'elle ira en corps et tout entière aux obsèques solennelles de Marat, ce cynique gredin, dont une maladie honteuse, fruit de son libertinage, remplissait le corps d'ulcères.
Dans son discours, le président de l'Assemblée l'appelle un "saint", et le président des Jacobius le met au-dessus du Christ.
Dès le 8 mai 1791 on avait mis au Panthéon Voltaire, ce sale personnage, qui a écrit des ordures abominables sur Jeanne d'Arc, la noble héroïne de la France, et qui, depuis le collège à la décrépitude, a mené une vie immonde avec Mme du Châtelet et tant d'autres (Voyez les ouvrages de Lepan, Maynard, Nicolardet, sur Voltaire et sa propre correspondance.)
Le 24 septembre, on y met Rousseau, cet homme vertueux, qui vécut avec Mme de Warren, sa mère adoptive, et qui eut tant de bâtards que je ne m'en rappelle pas le nombre. C'était un si brave homme que, dès son enfance, il pillait la fruiterie d'un graveur dont il était l'apprenti, qu'il volait les asperges dans les jardins pour les vendre, qu'il volait un ruban d'argent et accusait une malheureuse domestique, que l'on chassait, qu'il volait de l'argent, qu'il volait à Lyon le vin d'Arbois de M. de Mably, etc. Tout cela est écrit dans ses Confessions, et il s'en vante.

Eh bien ! la Convention met ce personnage au Panthéon, et bien plus, pour comble de moralité, on donne, sur la proposition de Barrère et d'Aymard, une pension de 1.200 livres à Thérèse Levasseur, sa concubine, que ces messieurs appellent sa femme.

En 1794, les femmes, Mme Tallien en tête, s'habillent à la romaine, et se promènent par les rues avec des robes fendues sur le côté jusqu'au-dessus du genou, laissant la jambe, les bras, la gorge tout nus.
Le 16 novembre 1794, le conventionnel Baraillou demande à l'Assemblée, qui approuve, qu'on n'enseigne aux petites filles dans les écoles primaires que ceci : Des règles de médecine sur la menstruation, la grossesse, les couches, l'allaitement. (Moniteur).
L'an III, le républicain Labène, membre de l'Institut, demande que l'on établisse des bassins publics où l'on fera s'exercer pèle-mèle à la natation les petits garçons et les petites filles "sans distinction de sexe ni de costume".
Saint-Just, lui, déclare que "l'homme et la femme qui s'aiment sont époux" ; peu importe que le curé et le maire y aient passé.
Le proconsul Schneider, prêtre apostat, parcourt le Bas-Rhin en réquisitionnant les femmes et les jeunes filles qui lui plaisent ; puis il se marie civilement et entre scandaleusement à Strasbourg avec sa concubine, le 13 décembre 1793, dans une voiture à six chevaux.
Carrier se livre, à Nantes, à des actes qu'on ne peut décemment reproduire ; il fait mourir jusqu'à trois femmes par sa lubricité.
Avant d'être guillotiné, Danton disait : "Allons ! j'ai bien vécu, bien ribotté, bien caressé des filles ; allons dormir".
Collot d'Herbois, lui, ne désenivrait pas ; on l'appelait par dérision "le sobre" Collot.
Hérault de Seychelles vivait par dessous main avec la jeune épouse de Camille Desmoulins. A Arras, Lebon se livrait à toutes les turpitudes ; au Palais-Royal, Philippe-Egalité se vautrait dans les orgies avec Mme de Buffon.
Robespierre vivait conjugalement avec la fille du menuisier Duplay ; il donnait à cette créature, ainsi qu'à Couthon, Saint-Just, Taschereau et d'autres prostituées, des soupers fins à Maisons, près d'Alfort, où ils se saoulaient tous ignominieusement et se mettaient nus comme des vers (Etudes révolutionnaires, t. II, p. 217).
Barrère, Dupin, Vouland, Vadier en faisaient autant à Clichy avec des filles d'Opéra, la Démahis, la Bonnefoy, la Vestris ...

Pendant que l'austérité républicaine mettait la France à la mendicité par la réquisition et le pillage, Danton et Fabre d'Eglantine se payaient de petits dîners à 400 écus (300 fr.) par tête, où ils laissaient chaque fois leur raison au fond des verres et des bouteilles.
Tallien, à Bordeaux, se plongeait dans le libertinage avec une Espagnole ; Billaud-Varennes et le fils Duplay, frère de la maîtresse de Robespierre, avaient une citoyenne pour eux deux ... Le 8 thermidor, avant la chute de Robespierre, on fit chez Barras une orgie effroyable.
Dans les prisons de Paris, geôliers, administrateurs, inspecteurs, ivres le plus souvent, abusaient de toutes les femmes qui leur plaisaient (Mémoires du républicain Riouffe).
Un fameux républicain, Mably, dans ses "Principes de morale", excuse l'adultère public ... Un autre, Condorcet, permet de vivre avec des filles dans les pays chauds, non pas dans les pays froids ... Helvétius préconise les courtisanes, et regrette le temps où "ces belles et jeunes lacédémoniennes s'avançaient, demi-nues, pour danser devant le peuple" (de l'Esprit).
Dans le Code de la nature on propose de mettre les femmes en commun, pour qu'il n'y ait plus de maris trompés.

Et tout celaest l'oeuvre des républicains, de ces républicains de tous les temps, qui se prétendent les plus austères des hommes ...

Qui ne se souvient de la joyeuse vie que menaient à Paris les communards de 1871, avec leurs maîtresses et leurs prostituées de tous étages ? Qui ne se souvient des orgies de Protot, de Ferré, de Raoul Rigault avec les figurantes des Délassements comiques ? ... Est-ce que presque tous les chefs de la commune ne vivaient pas conjugalement avec des filles, pour lesquels ils écumaient la capitale et chez lesquelles ils ont presque tous été arrêtés ?
Et puis voici qui est odieux : la révolution amène comme idéal de l'art dans la peinture et dans la sculpture la représentation des nudités les plus révoltantes. Elle emploie pour cela des milliers de malheureuses, qui posent en vendant leur pudeur pour de l'argent ... Et tout cela s'étale sur la gravure, sur les tableaux, sur le bois, sur le bronze, sur le marbre, dans les rues, les maisons, les places et les promenades, sous les yeux de la jeunesse et des bons parents républicains, qui disent en souriant : C'est un objet d'art.

O républicains ! quels gens moraux vous me faites, et comme il vous sied bien de morigéner autrui ! ...
Et tenez : écoutez un des vôtres, un de ces républicains qui se disent honnêtes, qui le sont peut-être, mais dont les utopies et les sophismes cessent d'être un enfantillage, pour devenir un acte des plus répréhensibles quand ils les maintiennent après un jugement semblable à celui-ci :

"Une impression, dit cet enfant terrible, me frappe et m'attriste, c'est de songer en quelles mains cette grande cause de la démocratie est tombée. Il faut bien l'avouer, à part quelques rares exceptions, ce sont les pires gens qui sont républicains. Allez dans les repaires du vice, allez dans les cachots, dans les bagnes ; interrogez sur leurs opinions les hôtes de ces demeures, nul ne se dira monarchiste : tous à l'envi se diront républicains. Demandez au contraire à ce père de famille laborieux, à ce commerçant honnête, à cet agriculteur appliqué, quel est, en fait de gouvernement, son principe politique ; tous, à peu près tous, affirmeront leur foi en la monarchie. Il y a plus : qu'un individu tombe, par sa faute, de l'opulence dans la misère, cette chute change toutes ses idées, et, de royaliste qu'il était, le rend républicain. (Ni président, ni roi, 1871, Paris, chez Sartorius, p. 13)

Comme c'est rassurant !

Et malheureusement c'est trop vrai ; car, nous nous le rappelons tous, c'est au cri de : Vive la République ! que s'accomplissaient naguère les monstrueuses horreurs dont nous avons été témoins et dont Paris a été la victime.

Et le suicide ? N'est-ce pas la république qui en a fait une vertu ?

Au moyen-âge le suicide était presque inconnu. Depuis 1789 il y a eu plus de trois cent mille suicides en France.
Et ce sont les gens intelligents du parti républicain qui se suicident de la sorte. Ainsi, pour citer quelques exemples de la première révolution : Lullier se suicide à Sainte-Pélagie ; la femme Duplay, hôtesse de Robespierre se pend ; Chabot prend à la Conciergerie du sublimé corrosif ; Cuny, Girardot, Delafarre se poignardent aux Magdelonnettes ; Sénèque, Lullier s'ouvre les veines au Luxembourg ; Valazé se poignarde en plein tribunal ; Condorcet s'empoisonne à Clamart ; Romme, Duquesnoy, Goujon, Bourbotte, Duroy, Soubrany se tuent avec des ciseaux ; Rolant se poignarde près de Rouen ; Clavière en fait autant à la Conciergerie ; Duchâtelet s'empoisonne à la Force avec de l'opium ; Kersaint se perce d'une épée à l'Hôtel-de-Ville ; Robespierre, Lebas, Henriot, Leprêtre se tirent chacun un coup de pistolet ; Hyvert se poignarde en face du bourreau ; Darthé et Gracchus Baboeuf se tuent devant leurs juges, etc. etc.

De 1835 à 1851 il y a près de cinquante mille suicides.

Et tout augmente dans la même proportion avec l'extension des idées républicaines. En 1805, il y avait 45.000 naissances illégitimes ; en 1848, elles atteignent 70.000.

Si l'on compare la période de 1841 à 1850 avec celles de 1865 à 1869, on verra que le chiffre des bâtards, en Belgique, s'est accru de 9.965 à 11.181, et que cette progression se constate surtout dans les provinces républicaines éclairées. Ainsi, augmentation de 365 dans le Brabant, de 569 dans le Hainaut, de 535 à Liège ; diminution au contraire de 265 dans la Flandre, où le sentiment religieux tend à l'emporter (Annuaire statistique officiel).
En France, de 1830 à 1850, les crimes contre les personnes ont augmenté de 31 pour 100 ; les accusations d'assassinat, de 22 pour 100 ; celles d'infanticide, de 49 pour 100 ; celles de parricide ont presque doublé. Les attentats à la pudeur sur enfants au-dessous de 16 ans ont triplé ; ceux sur adultes se sont accrus de 34 pour 100.

A quoi tout cela a-t-il abouti ? Ah ! vous le savez aussi bien que moi : Aux horreurs de la Commune de 1871 et aux horreurs futures que l'Internationale médite ...

OUI, "pour faire la révolution française, il a fallu renverser la religion, outrager la morale, violer toutes les propriétés et commettre tous les crimes. Il a fallu employer pour cette oeuvre infernale un tel nombre d'hommes vicieux que jamais peut-être autant de vices n'ont agi ensemble pour opérer un mal quelconque. (De Maistre)"

Et voilà quels sont les gens qui se prétendent le gouvernement moralisateur par excellence.

Allons donc ! habitants des campagnes, ouvrez donc une bonne fois les yeux, et débarrassez-vous des préjugés que les républicains accumulent depuis quatre-vingts ans devant vous pour vous rendre aveugles.
Vous le voyez, je ne vous fais pas de beaux discours d'avocat ; je ne cherche pas à vous jeter, comme on dit, de la poussière aux yeux. Je vous cite des faits, des dates, des chiffres ; je vous raconte de qui a eu lieu, ce qui est dans l'histoire, dans le Moniteur, ce que tout le monde peut vérifier.

Eh bien ! croyez-moi quand je vous parle. Je vous le dis : un seul homme peut vous sauver de l'International, qui, sous prétexte de la république, médite votre ruine ; un seul homme peut sauver la France.

Cet homme, c'est Henri V, c'est le Roi.

Lui au moins, c'est un homme, c'est un homme moral, et s'il monte sur le trône, il s'occupera de vous et de vos intérêts, au lieu de songer, comme Napoléon III, à vous piller pour une Marguerite Bellanger, ou, comme les républicains de tous les temps, à vous dévaliser pour engraisser leurs cocotte !

 

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