UNE HISTOIRE D'AMOUR SOUS LA RÉVOLUTION

Le 10 août 1792, après la prise des Tuileries, ce fut le massacre des Suisses et gardes du corps et la fuite éperdue des survivants dans Paris. "Un jeune officier noble de notre pays, poursuivi, entre en haletant chez la modiste de sa mère qu'il connaissait. La fille de la maison, personne de tête, pousse vite la porte et dit à sa mère éberluée : voilà, nous sommes tes deux filles malades et nous allons nous mettre au lit ; les poursuivants entrent, fouillent le magasin en vain ; pendant ce temps la jeune modiste s'était mise au lit avec l'officier très jeune et imberbe, l'affublant d'un bonnet et attendit. Ce ne fut pas long ; on entre dans la chambre. La jeune modiste, d'un air languissant, demande à boire à sa mère, ne paraissant ni surprise, ni effrayée ; on cherche dans la chambre comme ailleurs, nul n'eut la pensée que celui qu'ils cherchaient pouvait être là. Quelques semaines plus tard, le jeune homme pût passer en Angleterre.

Trois ou 4 ans après, le jeune homme put revenir en Touraine chez sa mère, Mme de Rivière ; leur premier souci est de récompenser celles qui l'ont sauvé ; Mme de Rivière pense aller à Paris et leur donner une bonne somme d'argent ; non ma mère, c'est mon nom que je dois et que je veux lui offrir. Malgré la surprise de Mme de Rivière, le mariage eut lieu, la jeune fille avait d'excellentes manières ; le couple vint habiter au château du Coudray et ils furent très heureux et, espérons-le, ... eurent beaucoup d'enfants.

Bulletin de la Société des amis du Vieux Chinon

1982