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La Maraîchine Normande
24 août 2012

AUGUSTIN DE SAINT-AUBIN

 

Augustin de Saint-Aubin, graveur, naquit à Paris, le 3 janvier 1736. Son père, brodeur du Roi, quoique chargé d'une nombreuse famille, lui donna une bonne éducation. Son goût pour les arts s'étant manifesté de bonne heure, on s'empressa de seconder ses heureuses dispositions, en le faisant entrer dans une carrière où déjà trois de ses frères obtenaient des succès.

Ayant fait d'assez rapides progrès dans le dessin, sous la direction de Gabriel-Jacques de Saint-André, son frère aîné, qui commençait à se distinguer dans la peinture, il fut placé chez Etienne Fressard, où il apprit les premiers éléments de la gravure. Ne perdant pas de vue l'étude du dessin, la base de cet art, bientôt il remporta la première médaille de l'école de peinture. Jaloux de parvenir à la célébrité, le jeune Saint-Aubin entra dans l'école de Laurent Cars, alors la meilleure école de gravure dans le genre de l'histoire. Ses succès furent si rapides qu'en 1771, l'académie de peinture l'admit à l'unanimité au nombre de ses agréés. Une santé très-faible contrariant le zèle de cet artiste, l'empêcha d'entreprendre de grands travaux. Cependant on remarque, dans son estampe de Vénus Anadyomène, d'après le Titien, ainsi que dans celle de Jupiter et Léda, d'après Paul Véronèse, une marche savante et vraiment historique.

Saint-Aubin a gravé d'après ses dessins, ou d'après différents maîtres, plus de trois cents portraits des hommes les plus célèbres, la plus grande partie ses contemporains. On en trouve le Catalogue dans celui de sa vente, faite par Régnault. Les portraits d'Helvétius, de Necker, celui de Lekain, lui ont acquis dans ce genre des droits à la célébrité. On compte aussi un grand nombre de vignettes émanées de son burin, dans lesquelles on trouve du goût, de l'esprit, et un savoir-faire aimable, qualités difficiles à réunir. Sa collection des Pierres gravées du cabinet d'Orléans, dont il a fait tous les dessins, pourrait seule fixer sa réputation.

Ruiné par la Révolution, privé de l'atelier qu'il occupait depuis 1777 comme graveur de la Bibliothèque du Roi, Augustin de Saint-Aubin connut alors des jours extrêmement pénibles; grâce à des commandes de portraits faites par Renouard et à divers autres travaux, de plus en plus rares, il vécut difficilement ses dernières années.

Malgré l'extrême délicatesse de sa santé, il a poussé sa carrière jusqu'à l'âge de soixante-douze ans, étant mort à Paris le 9 novembre 1807. On distingue parmi ses élèves, Blot, Auselin, Duclos et Macret.

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