M. Jean-René de Millet, curé de Madré (53), se vit chassé de sa paroisse en 1791 à cause de sa fidélité aux principes de la foi catholique.

Bientôt la violence de la persécution l'obligea de quitter sa patrie, et d'aller chercher un asile en Angleterre. Il y priait pour la conversion et le bonheur de son pays, lorsqu'il apprit de la bouche d'un prêtre, son compatriote, la mort cruelle infligée par les ennemis de la religion à son frère M. Gaspard de Millet, de la Chapelle-Moche.

Ce fut comme un coup mortel porté au cœur sensible de ce vertueux prêtre. Après avoir langui pendant quelques mois en proie à un chagrin dévorant, il vit arriver sans peine la fin de son pèlerinage sur la terre, et alla rejoindre dans la patrie céleste le frère bien-aimé qui était mort pour sa défense.