Jean ABRIAL, Père de famille, habitant de la petite ville d'Yssengeaux
Jean ABRIAL
Père, habitant de la petite ville d'Yssengeaux, dans le Velay, donnoit à ses concitoyens, comme à sa famille, l'exemple d'une piété sincère que la révolution ne put affoiblir.
Resté fidèle à la Foi catholique, lors du schisme de 1791, il témoigna toujours la plus respectueuse estime, comme le plus invariable attachement, au ministère des prêtres qui n'avoient pas compromis leur Foi par la prestation du serment de la constitution civile du clergé. Nous avons dit ailleurs combien la persécution fut violente dans le Velay, transformé en Haute-Loire.
Jean Abrial donna chez lui un asile secret à des prêtres fidèles, dont la tête étoit mise à prix par les impies. Sa femme et ses deux fils, dont il va être parlé, adhéroient de coeur et d'âme à cette oeuvre si méritoire. Abrial fut dénoncé comme recéleur de prêtres réfractaires. On l'arrêta de suite avec ses deux fils et leur mère. Traduit devant le tribunal du département de la Haute-Loire, siégeant au Puy ; il y fut condamné avec eux, à la peine de mort, sous cette qualification, le 3 thermidor an II (21 juillet 1794). Ils périrent ensemble le même jour.
Marie-Anne Chalendas femme ABRIAL, épouse du précédant et demeurant avec lui et ses deux fils à Yssingeaux, eut la plus grande part dans l'hospitalité généreuse que toute cette pieuse famille accordoit aux prêtres persécutés. Elle fut arrêtée avec son mari et ses deux fils. Le tribunal de la Haute-Loire, siégeant au Puy, la condamna avec eux, le même jour, par la même sentence, et à la même peine de mort, comme "recéleuse de prêtres réfractaires", le 3 thermidor an II (21 juillet 1794).
Leurs fils : Jacques et Isabeau.