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La Maraîchine Normande
5 mai 2012

GUERRE DES PAYSANS - GUERRE DES GOURDINS (1798)

Guerre des Paysans (1798)

800px-The_Peasant_War

 

 En 1798 une Guerre des paysans, encore appelée guerre des gourdins, éclata dans les anciens Pays-Bas méridionaux, devenus les neuf départements réunis à la France, contre les révolutionnaires français, surtout à l'occasion de la loi Jourdan-Delbel du 19 fructidor an VI (5 septembre 1798), imposant à tous les hommes de vingt à vingt-cinq ans un service militaire de cinq années en temps de paix et illimité en temps de guerre. Dans les départements réunis les jeunes gens se révoltent et occupent les villages, détruisant les registres de l'état civil introduits depuis peu et servant à la conscription. Cette résistance est soutenue par les Britanniques, qui avaient tenté (ou simulé) des débarquements sur les côtes flamandes et hollandaises, et qui étaient attendus par les contre-révolutionnaires.

La guerre des paysans

En Flandre (départements de la Lys et de l'Escaut) et au Brabant (départements des Deux-Nèthes et de la Dyle) la guerre s'appelle Boerenkrijg. Une troupe de 5.000 à 10.000 brigands poursuivie à travers la Campine par l'armée française, menée par le général wallon Jardon, est défaite à Hasselt (département de la Meuse-Inférieure), le 5 décembre 1798. Il y a eu plusieurs centaines de morts et une sévère répression (170 exécutions des chefs de file). Un autre groupe est allé en direction de la côte, au-devant des Britanniques.

Aux Pays wallons, comme le Brabant-Wallon, le Hainaut (département de Jemappes), Namur (département de Sambre-et-Meuse) et Liège (département de l'Ourthe) il y avait une faible résistance, supportée par exemple par l'abbé de Gembloux, dom Colomban Wilmart. Mais en général, l'acceptation de l'adhésion à la France et la collaboration des autorités locales à la conscription étaient plus importantes.

 

450px-Ingelmunster_centrum-1Mémorial des brigands à Ingelmunster

 

Au Luxembourg (département des Forêts) on parle de Klëppelkrich (guerre des gourdins). Après quelques premiers attroupements à la mi-octobre 1798, les insurgés se rassemblèrent dans le nord du pays. Le 30 octobre 1798, ils furent défaits et mis en fuite par deux colonnes de gendarmes et de soldats français à Clervaux et à Arzfeld. Le massacre de deux gendarmes français à Asselborn par des insurgés rentrés chez eux marqua la fin de l'insurrection au Luxembourg. Une trentaine d'insurgés furent condamnés à mort par des tribunaux militaires. Les sentences furent exécutées par la fusillade ou par la guillotine. Au Luxembourg, Michel Pintz, l'un des responsables de la fusillade d'Asselborn, est devenu une figure emblématique de la révolte.

Mémorial

La révolte antirévolutionnaire ou mouvement de libération connaissent toujours des interprétations très différentes :

  • les historiens catholiques ont glorifié le caractère clérical de cette guerre ;
  • les historiens nationalistes du XIXe siècle ont interprété ces événements comme une révolte nationale belge, alors que cette rébellion était avant tout contre-révolutionnaire  ;
  • à l'opposé, le conflit étant presque exclusivement localisé en terre flamande, les historiens flamands ont interprété la résistance à la conscription comme un événement national flamand.

 

 

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