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La Maraîchine Normande
25 mars 2020

CHIDRAC - CLERMONT-FERRAND (63) - LE MARQUIS LOUIS-GILBERT DE LAIZER DE SIOUGEAT ET L'EAU D'ÉVIAN ...

UN AUVERGNAT DÉCOUVRE L'EAU D'ÉVIAN
par Robert Léotoing (CGHAV - 35)

EVIAN z


En 1769, le marquis de Laizer, gentilhomme auvergnat souffrant d'une gravelle et de coliques néphrétiques, était venu prendre des eaux à Amphion. De là il allait souvent se promener à Évian. En passant un après-midi, près d'une source (qui s'appelle aujourd'hui source Cachat), il eut la curiosité d'en goûter. Il trouva l'eau fraîche, limpide et douce, et il prit l'habitude d'en boire à chaque promenade. Bientôt il s'aperçut d'une amélioration notable dans sa santé. Émerveillé, il fit part de sa découverte au docteur Tissot de Lausanne, qui soumit l'eau à des expériences. Tous ces résultats furent concluants.

Article paru dans "La Tribune de Lausanne".

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Fils de Jean-Charles de Laizer, seigneur de Siougeat, de Ribains, de la Chapelle Laurent, baron de Compain et de Montaigu-le-Blanc, dit le comte de Brion et de Louise-Julienne-Françoise d'Espinchal (native de Montbrison, décédée à  Clermont-Ferrand, le 10 septembre 1809), fille de Thomas d'Espinchal, marquis d'Espinchal, seigneur de Massiac, du Mive, de Saint-Marcelin, de Vernel ... et de Françoise de Chavagnac, Louis-Gilbert de Laizer, seigneur de Siougeat, de Montaigu-le-Blanc, de Compains, de Saint-Julien, comte de Brion, etc., dit Marquis de Laizer, est né à Chidrac (Puy-de-Dôme), le 5 février 1756.

Page du Roi à la petite écurie, en 1771, capitaine de dragons, puis colonel de cavalerie à la suite, chevalier de saint Louis, émigré en 1790, il fut en 1791 et 1792, l'un des chefs de la coalition d'Auvergne, servit ensuite à l'armée de S.A.S. Monseigneur le prince de Condé jusqu'au licenciement en 1801.

baptême z

Les 28 octobre, 13 et 14 novembre 1792, l'élite des jacobins de Montaigut se rua sur le cuvage de l'émigré de Laizer et s'y partagea les vaisseaux vinaires, les cercles, pressoirs, douves, cuves et cordages. Ils en dégondèrent et en enlevèrent les portes, afin de pouvoir en user à l'avenir plus commodément. Le premier officier municipal de la commune figurait au nombre des pillards.

Montaigut le Blanc château z

Des mandats d'arrêt furent lancés par J.-B. Monestier contre cinq prévenus pour les vols du château de Laizer, trois s'évadèrent. Le jury fut néanmoins saisi des poursuites, mais Couthon avait dans le coeur des trésors d'indulgence quand il s'agissait des braves sans-culottes, amis du peuple. Il ne voulait pas qu'on les molestât et il étendait sur leurs têtes comme une égide protectrice son écharpe de représentant.

Dans les intervalles de repos que lui laissait la noble profession des armes, ce seigneur riche et puissant se livra avec ardeur à l'étude des sciences naturelles, et forma une belle collection de minéralogie au château de Montaigut-le-Blanc qui, avant notre révolution, de 1784 à 1790, devint le rendez-vous des de Saussure, Dolomieu, Desmarest et d'un grand nombre de savants. Membre de l'administration provinciale d'Auvergne, depuis son organisation, le marquis de Laizer en fut nommé président, en 1788, et il fixa principalement l'attention sur les travaux publics et les routes. La science doit à son zèle et à ses rapports avec M. Desmarest, la belle carte géologique que ce savant avait dressée et gravée lui-même pour le compte de l'administration provinciale d'Auvergne ; les sept planches existantes étaient gravées, lorsque la révolution vint suspendre ce travail qui, s'il eut été achevé en son temps, aurait été la première carte géologique spéciale connue.

De retour en France en 1802, il se livra de nouveau à ses études favorites, et déjà les "Annales des mines" s'étaient enrichies de nombreux mémoires de lui, lorsqu'une mort prématurée l'enleva au milieu d'utiles travaux, en 1808.

On connaît du marquis de Laizer : 1° Lettre sur le puy Chopine, in-8° ; 2° Lettres sur la constitution du sol de l'Auvergne ; 3° Lettre sur le Corindon et l'Haüne ; 4° Lettres sur la Géognosie de la Limagne d'Auvergne, avec une carte des environs de Clermont.

Il avait épousé par contrat signé du Roi et de la famille royale, et reçu de De la Rue et Ledoux, notaires au châtelet de Paris, le 1er juillet 1779, demoiselle Alexandrine de Malleret de Saint-Maixant, fille unique et héritière de Jean-Louis de Malleret, marquis de Saint-Maixant, alors brigadier des armées du Roi, depuis maréchal de camp, et de dame Marie-Catherine de la Brosse. De ce mariage sont issus :

Jean-Louis-Maurice, dont l'article suit ;

Marie-Alexandrine de Laizer, dite de Saint-Julien, née le 10 octobre 1780 : ancienne chanoinesse de Neuville, elle reçut une éducation brillante et puisa dans sa famille un goût décidé pour l'étude des choses sérieuses. Jeune encore elle voyagea dans diverses contrées, apprit les langues et se livra à de minutieuses recherches sur l'antiquité. Madame de Laizer ne travaillait pas pour elle seule ; voulant faire jouir le public du fruit de ses veilles, elle entreprit, concurremment avec son frère, une "histoire de la Celtique propre", depuis les temps les plus reculés jusqu'à l'incorporation de l'Aquitaine à la France au Xème siècle. Malheureusement sa mort, arrivée à Lyon, le 15 février 1825, a laissé cet ouvrage inachevé dont quelques parties déjà connues font vivement désirer l'ensemble.

Agathe-Perette de Laizer, née en 1782, décédée en 1816 ; chanoinesse-comtesse du même chapitre.

Frère du marquis : Joseph-François-Félix, dit le Chevalier de Laizer, officier aux Gardes Françaises, chevalier de Saint Louis, colonel, marié, sans enfant. Le chevalier de Laizer joua un certain rôle lors de la prise de la Bastille. Entré dans cette forteresse à la tête d'un détachement de 150 gardes-françaises, il en prit possession et refusa d'en remettre le commandement à M. Soulès, délégué par le marquis de la Salle. Il en résulta un conflit qui s'envenima au point que le chevalier de Laizer offrit à M. Soulès de vider leur querelle sur le terrain ; sur les instances de plusieurs officiers, il consentit à se retirer ; le 20 juillet, il adressa une lettre au Journal de Paris, n° 217, p. 977, déclarant qu'il n'avait pas eu d'autres intentions que d'empêcher l'irruption des voleurs et incendiaires dans la Bastille et de prévenir la destruction de tout un quartier par l'explosion du magasin à poudre.

Jean-Louis-Maurice, comte de Laizer, né en 1781, sous-lieutenant à l'armée de S.A.S. monseigneur le prince de Condé, en 1795 ; a fait les campagnes suivantes, jusqu'en 1800 ; passé, en 1801, au service de Russie, aide-de-camp du général baron de Bennigsen, qui commandait en chef les armées de Russie ; major à la suite de la campagne de 1807 ; passa à l'état-major du ministère de la guerre ; fut avancé lieutenant-colonel et colonel d'état-major, hors de ligne, pour les services distingués, rendus par lui, pendant la campagne de 1812 ; chevalier de Saint-Louis, de Malte, des ordres de Russie de Saint-Wladimir et Sainte-Anne, du Mérite militaire de Prusse, etc., etc. 

Jean-Louis-Maurice avait épousé le 18 février 1840, Jeanne-Marie-Rosalie Durant de Juvisy, née en 1812 et décédée en août 1875, dont :

- Stéphane-Hippolyte, né le 16 janvier 1841 à Clermont-Ferrand ; chevalier de la Légion d'honneur le 8 juin 1871 ; marié avec Marie-Louise-Albertine-Yolande Ruinart de Brimont (1857 - 1905), à Meslay-le-Vidame (28), le 17 août 1877, dont Yvonne-Marie-Anne-Antoinette et Marie-Hélène-Madeleine-Odette ; il est décédé à Paris, le 21 décembre 1908 ;

- Casimir-Gabriel, né le 16 juin 1843 à Clermont-Ferrand ; marié en 1875 avec Jeanne de La Borie de Campagne, née en 1852, décédée  à Vouneuil le 24 octobre 1737 ; dont Marguerite, Berthe, Marie, Louise ; ancien maire de Vouneuil-sur-Vienne, il était propriétaire du château de Moussais ; il est décédé le 7 décembre 1909 à Poitiers ;

- Charlotte-Françoise-Marie-Stéphanie, née le 22 mars 1848, décédée le 14 novembre 1886 ; mariée le 7 janvier 1874 avec Auguste-Victor-Timoléon de Bonneval, né en 1845, décédé en 1939, dont Marie-Thérèse et Rosalie-Charlotte-Marguerite.

Divorcé d'Alexandrine de Malleret de Saint-Maixant, le marquis Louis-Gilbert de Laizer est décédé le 21 octobre 1808, dans la maison Marion, section du sud, à Clermont-Ferrand. Il était âgé de 52 ans.

Laizer Louis-Gilbert décès 1808 z

 

A moi Auvergne ! - Cercle généalogique et héraldique de l'Auvergne et du Velay - 16e année - n° 66 - 4ème trimestre 1993.

Portrait : Histoire de l'administration civile dans la province d'Auvergne et le département du Puy-de-Dôme, by BONNEFOY, Georges - volume 1 

Biographie ou Dictionnaire historique des personages d'Auvergne ... de P. Aigueperse - Tome premier - A-J - 1836.

Généalogie des de Perseval pdf

Nobiliaire universel de France ... de Nicolas Viton de Saint-Allais - volume 11 - 1817

Répertoire général des sources manuscrites de l'histoire de Paris pendant la Révolution française - Tome 1 - par Alexandre Tuetey - chapitre premier - p. 152

Le tribunal criminel du Puy-de-Dôme, 1791 à 1800 par Marc de Vissac - 1897

AD63 - Registres paroissiaux de Chidrac et d'état-civil de Clermont-Ferrand

 

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