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La Maraîchine Normande
7 mars 2016

SAINT-AMAND-SUR-SÈVRE (79) SOUS LA RÉVOLUTION - L'ABBÉ MICHEL MESCHAIN

 

SAINT AMAND SUR SEVRE EGLISE

Les habitants de Saint-Amand déléguèrent en 1789, pour les représenter à Poitiers, à la réunion du Tiers-État, les citoyens Jean le Bacle, Jacques Jadau et Jean Arnaud.

Les décrets permettant la libre circulation des grains ayant fait redouter la famine, les ennemis de la République en profitèrent pour faire se soulever, dès 1790, une partie des habitants de Saint-Amand. Les gendarmes durent intervenir pour faire cesser l'émeute.

Dès le début de l'insurrection, presque tous les hommes valides s'empressèrent d'aller combattre dans les rangs de l'armée vendéenne.

80 habitants trouvèrent la mort pendant la "grand'guerre". En une seule journée, le 25 janvier 1793, la colonne de Boucret massacra 25 personnes. Les fermes et les maisons du bourg furent incendiées.

De 1790 à 1800, du fait de la guerre et aussi des départs vers des régions moins troublées, la population tomba de 1.220 à 767 habitants.

Un bleu trop entreprenant ayant, en 1793, enlevé une jeune fille du bourg, celle-ci parvint à s'emparer du sabre du militaire, le tua et alla jeter son corps dans la rivière.

L'ABBÉ MESCHAIN :

L'une des rares familles républicaines de la commune, invita un jour à déjeuner, le curé insermenté de Saint-Amand, l'abbé Michel Meschain, avec l'intention de le livrer aux gendarmes. Un jeune homme du voisinage, nommé Roquet, ayant eu vent de la machination, interrompit le repas et vint prévenir l'ecclésiastique qu'un mourant le réclamait. Il le mit ensuite au courant de la trahison dont il avait bien failli être victime.

L'abbé Meschain jugea prudent de quitter le pays. Il réussit à gagner l'Espagne et trouva asile au monastère de Ségovie.

Après douze ans d'exil, il retrouva ses paroissiens en 1805. Il fut ensuite supérieur du Petit Séminaire de Bressuire, de 1808 à 1812, du Séminaire de Montmorillon, de 1812 à 1814, et du Grand Séminaire de Poitiers, de 1814 à 1832. Chanoine honoraire, vicaire général honoraire et doyen du chapitre, il mourut en 1817, 1847, à l'âge de 83 ans.

De 1795 à 1805, le ministère paroissial fut exercé à Saint-Amand-sur-Sèvre par un religieux, le père Le François, qui résidait avant la Révolution au couvent des Carmes de La Flocellière.

An 1799, des renforts militaires destinés à prévenir des troubles furent envoyés à Saint-Amand-sur-Sèvre considéré par l'Administration du département des Deux-Sèvres comme l'une des communes les plus hostiles à la République.

Au cours de la chouannerie de 1832, le nommé Coutaud, de Saint-Amand combattit aux côtés de Louis de La Rochejaquelein.

En 1847, le blé étant monté à dix francs le boisseau, et alors que l'on redoutait la pénurie, un groupe de femmes du bourg interpellèrent et malmenèrent un marchand qui en transportait une charrette et déchirèrent ses sacs. La gendarmerie procéda à quelques arrestations.


Extrait : Histoire des communes des Deux-Sèvres - Le Pays du Bocage - Maurice Poignat - 1984

 

Bible 7

L'ABBÉ MICHEL MESCHAIN

Fils de Jean Meschain, sergent, et de Jeanne Coudrin, Michel Meschain est né à Maulévrier (Maine-et-Loire), le 9 mars 1765 et baptisé le lendemain.

 

MESCHAIN MICHEL acte naissance

 

Après avoir subi la persécution et douze années d'exil, pendant les plus mauvais jours de la Terreur, M. l'abbé Meschain avait été nommé curé de Saint-Amand-sur-Sèvre, au canton de Châtillon. Il avait aussitôt ouvert, dans son presbytère, une des plus florissantes parmi ces modestes écoles cléricales destinées à travailler au recrutement du clergé et à préparer des sujets pour le petit séminaire

En le nommant, au mois de Mars 1808, directeur du petit séminaire de Bressuire, Mgr de Pradt qui avait su l'apprécier, disait de lui : "Un des prêtres les plus recommandables de mon diocèse, curé de Saint-Amand, est chargé à Bressuire de la direction des études. Ses talents, ses lumières, son goût pour l'enseignement, les heureuses qualités qui le distinguent, et l'estime de ses confrères, me sont un sûr garant qu'il ajoutera encore à la considération de cet établissement."

Nommé supérieur de Montmorillon, à la rentrée de 1812, M. Meschain enseigna, en même temps, pendant deux années consécutives, l'éloquence sacrée. Le nouveau supérieur fut à Montmorillon ce qu'il avait été à Bressuire, ce qu'il devait être plus tard au grand séminaire de Poitiers, d'une candeur et d'une simplicité d'âme admirables. Le trait dominant de son caractère était la bonté, cette bonté des saints qui ne soupçonnent même pas le mal. Pourrions-nous mieux faire que de reproduire ici le portrait qu'a tracé de lui un prélat qui, en le voyant à l'oeuvre, l'avait beaucoup connu et sincèrement aimé ? "N'était-ce pas une mère, disait Mgr Cousseau, que ce vénérable M. Meschain, au regard si pur et si doux, à la parole si tendre et si affectueuse, si charitable qu'il ne pouvait ni penser ni voir le mal ? N'était-ce pas le lait le plus pur des Saintes Écritures et de la doctrine des Saints Pères qui coulait, comme de deux mamelles intarissables, de ses leçons et de ses oraisons de chaque jour ? Il suffisait de le voir et de l'entendre pour s'attacher à lui par un tendre respect et une affectueuse vénération."

Avec de telles qualités, de quelle affection et de quelles sympathies fut entouré, pendant deux années, le supérieur et le professeur d'éloquence sacrée, c'est ce qu'il est facile de deviner. Le respect et la vénération que ne cessèrent de lui témoigner dans la suite ses élèves et ses enfants, demeurent le plus magnifique éloge et la meilleure récompense de M. l'abbé Meschain.

Après avoir été, pendant vingt ans, supérieur du grand séminaire de Poitiers (de 1812 à 1832), il fut nommé vicaire-général et doyen du chapitre. Il mourut à l'hôtel-Dieu en odeur de sainteté, après une longue et cruelle maladie patiemment supportée, dans la 83ème année de son âge, le 11 décembre 1847.

MESCHAIN MICHEL ACTE DECES

(La Maison-Dieu et le petit-séminaire de Montmorillon, 1090-1894 - par l'abbé Ménard - 1894)

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Commentaires
R
Les représentants du Tiers-État délégués en 1789 par les habitants de Saint-Amand étaint Jean Bacle, Jacques Jadau(aud) et Jean Arnou (Arnoud). Source : Cf. la liste des propriétaires bordiers de la matrice du cadastre de 1812, qui étaient éligibles, rapport au suffrage censitaire.
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C
C’est la colonne de Caffin, second de Boucret, qui arrive à Saint-Laurent le 31 janvier 1794 : « Je suis arrivé ici à cinq heures. Saint-Laurent est assez considérable, il me faudrait au moins deux jours pour purger ce pays. Il reste beaucoup de monde à Saint-Laurent, mais comme je sens que je serais beaucoup plus utile à La Verrie, je m’y rendrai le plus promptement possible et je brûlerai, comme à Maulévrier, tout avant de partir » (Savary, III, pp. 108-109). <br /> <br /> Le lendemain il fait conduire à Cholet 32 femmes qui étaient dans le couvent et fait fusiller une vingtaine d’hommes. Ce massacre a eu lieu à la sortie du bourg, route de Saint-Malo, derrière le cimetière et la chapelle Saint-Joseph. <br /> <br /> Le 2 février, Caffin écrit de La Verrie : Pour me rendre plus promptement à ma destination, je me suis dépêché le plus que j’ai pu de brûler tout Saint-Laurent. <br /> <br /> C’est pendant ces journées du 1er et du 2 février 1794 qu’une vingtaine de personnes furent fusillées près de la Barbinière, devant ce qui est aujourd’hui la « Porte des Martyrs ».
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M
Il doit y avoir un petite coquille :<br /> <br /> "le 25 janvier 1793, la colonne de Boucret massacra 25 personnes"<br /> <br /> La date exacte doit se situer plutôt en janvier 1794
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