POUZAUGES (85) - REFUGE DU BOIS DE BÈDE

REFUGE DU BOIS DE BÈDE, COMMUNE DE POUZAUGES (VENDÉE)

On ne peut entrer dans ce souterrain que par un puits d'environ 6 mètres de profondeur ouvert dans un épais taillis.

Au fond de ce puits s'ouvrent deux galeries : l'une conduit en prenant la droite à une salle assez vaste dans la voûte de laquelle on a pratiqué trois tubulures ou prises d'air qui vont en suivant une direction oblique rejoindre la surface du sol.

La seconde galerie qui part du puits, prend à gauche, s'en va faire un coude assez long et revient passer près de la salle, dont elle n'est séparée que par un mur de pierres sèches. A partir de cet endroit cette galerie, qui mesurait de 0m60 à 1 mètre de largeur, va en diminuant et n'atteint bientôt plus que 0m45. A partir aussi de ce point la galerie remonte brusquement vers la surface du sol ; à son extrémité, aujourd'hui comblée, devait donc se trouver l'entrée normale du souterrain.

Dans un but de défense évident le mur de séparation présente entre les pierres dont il est formé des interstices voulus permettant de surveiller l'étroit couloir d'entrée et rendant aussi possible contre ceux qui entraient l'usage d'une arme effilée, un épieu par exemple.

Dans le souterrain de Bède la hauteur des voûtes permet en général à un homme de taille moyenne de se tenir debout. On y remarque aussi une particularité que j'ai constatée du reste en d'autres cachettes : dans la salle , à 0m60 du sol, s'ouvre, en plein massif de "chaple", un conduit tubulaire horizontal d'à peu près 0m20 de diamètre, qui doit certainement aboutir dans un autre refuge et servait, sans nul doute, à mettre en relation verbale les réfugiés des deux asiles.

Extrait :
Les souterrains-refuges pré-romains de la vallée de la Sèvre-Nantaise : canton de Pouzauges (Vendée) et de Châtillon (Deux-Sèvres) - par Fr. René - 1903