COBLENCE (ALLEMAGNE) - PARIS (75) - CLÉMENT-ÉDOUARD DE MOUSTIER (1779 - 1830)
Clément-Édouard, comte de Moustier, chevalier, seigneur de Lachapelle, Montaudier, Libernon, Férolles, etc., chevalier de Saint-Georges au comté de Bourgogne, etc., est né à Coblence le 2 janvier 1779, et tenu le même jour sur les fonts, dans la chapelle de son père, par Clément Winceslas de Saxe, prince royal de Pologne, électeur de Trèves.
Clément-Édouard a accompagné son père dès ses plus jeunes années, dans toutes ses missions dans les cours étrangères et aux États-Unis d'Amérique ; a été envoyé en 1792 à l'université de Trèves et ensuite à l'académie militaire du duc Charles de Wurtemberg à Stuttgard. Il est rentré en France, avant d'avoir atteint sa quatorzième année ; il a été emprisonné peu après, puis banni de Paris, comme noble, pendant le temps de la Terreur.
De Moustier a pris une part active à tous les mouvements qui ont eu lieu à Paris contre les jacobins des faubourgs Saint-Antoine et Saint-Marceau dans les mois d'avril et de mai 1795.
Au commencement d'octobre de la même année, lors de la lutte des sections de Paris contre la Convention, connue sous le nom de 13 vendémiaire, s'étant chargé de la commission périlleuse et emportant peine de mort, de faire battre la générale, il fut attaqué par les troupes de ligne et tira contre elles les premiers coups de fusil de cette journée. Blessé et fait prisonnier, il fut traîné en prison et traduit devant une commission militaire, et plus tard, devant celle des six, composée en entier de conventionnels.
Ayant recouvré la liberté, après un mois de captivité, il quitta à l'instant la France, pour mettre à exécution le plan qu'il avait formé d'aller combattre de nouveau pour la cause royale au milieu des armées vendéennes. Parvenu en Angleterre ; près de son père, il accompagna à Jersey, les comtes de Sérent, et pendant que ceux-ci périssaient malheureusement sur la côte de Bretagne, il mit pied à terre, à main armée, sur celle de Normandie et rejoignit l'armée de M. le comte Louis de Frotté qui le nomma son aide-de-camp, et le promut peu après à un grade supérieur.
Après avoir combattu constamment à ses côtés dans toutes les affaires périlleuses qui ont précédé la pacification ; après avoir eu son chapeau percé de balles, et été blessé assez grièvement dans une des dernières actions, en luttant corps à corps avec un soldat ennemi, il fut chargé par son général de le précédé en Angleterre avec les comtes Henri et Charles de Frotté, son père et son frère. Il eut à surmonter, en cette occasion, de nouveaux périls, pour échapper à la surveillance des patrouilles républicaines, et pour se procurer une frêle nacelle, qu'il rejoignit la nuit à la nage, avec ses compagnons d'armes.
Rentré en France pour se réunir aux généraux Bourmont, Suzannet et autres chefs royalistes venus à Paris peu de temps avant la catastrophe du 18 fructidor, dans l'intention d'y provoquer, d'accord avec le général Pichegru, un mouvement en faveur du rétablissement de la monarchie, il ne tarda pas à être atteint par la loi des otages et par celle de la conscription qui le forcèrent de prendre du service comme simple soldat dans un régiment de hussards. Il n'obtint plus tard son congé militaire en 1799, qu'en entrant au département des affaires étrangères comme élève diplomatique.
Attaché d'abord aux négociations de Lunéville, il fut nommé le 16 octobre 1801 secrétaire de légation près de la cour de Saxe ; il y remplit les fonctions de chargé d'affaires pendant les six premiers mois de 1805. Appelé au quartier général de l'armée française en Allemagne, au mois de septembre 1806, après la rupture avec la Prusse et la Saxe, il fut chargé le 14 octobre suivant, jour de la bataille d'Iéna, du soin de tous les prisonniers saxons. Leur souverain lui fit remettre peu après son chiffre, enrichi de diamants, en reconnaissance de tous les témoignages de zèle et d'humanité qu'il leur avait prodigués en cette occasion.
Nommé une seconde fois chargé d'affaires près de la cour de Saxe, le 11 décembre suivant, il ne quitta ce poste qu'après l'arrivée d'un ministre plénipotentiaire, pour revenir en France par congé.
Au commencement de 1810, il fut nommé à la mission des États-Unis d'Amérique ; et au moment où il allait s'embarquer pour cette destination, il reçut ordre de se rendre à Morlaix, pour y négocier un cartel d'échange de prisonniers avec M. Mackenzie, commissaire anglais, qui y était envoyé à cet effet. Cette négociation ayant échoué, après avoir duré près de huit mois, il fut nommé, au mois de décembre 1810, envoyé extraordinaire et ministre plénipotentiaire près la cour de Bade et l'année suivante, il passa en la même qualité près de Wurtemberg.
Au mois d'avril 1813, après les désastres de Moscou, et au moment où la campagne de Leipzig allait s'ouvrir, il provoqua son rappel en France, où dès que l'occasion s'en fut présentée, on le vit un des premiers se prononcer en faveur de la cause du roi et arborer la cocarde blanche dans la matinée du 31 mars 1814. Au moment du débarquement de Bonaparte il quitta ses terres pour aller offrir ses services au roi ; et le 8 mai suivant, ayant reçu, en sa qualité de membre du collège électoral du département de Seine et Marne, une lettre de convocation pour se rendre à Melun, il alla y protester contre la réunion illégale de ce collège, en se refusant hautement au serment de fidélité au gouvernement usurpateur, exigé de lui. Il quitta donc ce poste pour rentrer dans la vie privée.
Il ne reprit du service qu'à la fin de 1820, et alla à Hanovre et de là à Berne en qualité d'envoyé extraordinaire et de ministre plénipotentiaire. Sa mission en Suisse fut marquée par plusieurs négociations importantes.
Élu député du Doubs en 1824, il suivait à Paris les travaux de la session lorsque Châteaubriand quitta le ministère des affaires étrangères ; l'intérim lui en fut confié, avec le titre de directeur des affaires politiques, et ce fut en qualité d'ambassadeur qu'ensuite il retourna en Suisse. Il passa en 1825 à l'ambassade d'Espagne. De graves difficultés l'y attendaient. A la mort de Jean IV, la guerre civile avait éclaté en Portugal. Les grandes puissances continentales, redoutant une intervention anglaise, insistaient près de la cour de Madrid pour qu'elle ne donnât aucune marque de la faveur qu'elle semblait porter à la cause de don Miguel. Bien que cette conduite fût en opposition avec les idées personnelles de M. de Moustier et qu'il ne le cachât pas à son gouvernement, il agit énergiquement dans le sens qui lui était indiqué ; mais malgré les protestations du gouvernement espagnol, ses préférences se trahirent par des actes patents, et dès lors le cabinet des Tuileries dut rappeler son ambassadeur.
Clément-Édouard de Moustier est décédé à Paris Xe, le 5 janvier 1830.
Par contrat du 24 février 1808, il a épousé à Paris, le 31 mars 1808, Marie-Caroline-Antoinette de La Forest, née à New-York le 27 mars 1788, fille unique d'Antoine-René-Charles-Mathurin comte de Laforest, conseiller d'État, grand cordon de la Légion d'honneur, etc., et de Catherine-Marie Lecuiller de Beaumanoir.
De ce mariage sont issues :
- Adélaïde-Caroline-Antide, née à Paris, le 31 mars 1809 ; mariée à Paris, le 18 mai 1829 avec Charles-Emmanuel-Marie-Édouard de Saint-Mauris Chatenois ; officier de Dragon, au service de Sardaigne, dans le régiment de la Reine ; appelé, par nomination de son aïeul, à la pairie héréditaire et au majorat qui y est attaché ; inscrit pour la place de Gentilhomme de la chambre du roi Charles X ; elle est décédée à Paris, le 22 décembre 1864 ;
- Éléonore-Gabrielle-Odilie, née à Paris, le 22 mars 1810 ; morte jeune ;
- Clémentine-Claire-Léonille, née à Paris, le 6 septembre 1813 ; morte jeune ;
- Desle-Marie-François-René-Léonel, né à Paris, le 28 août 1817 ; ministre des affaires étrangères, ambassadeur ; marié à Bruxelles, le 29 août 1843 avec Françoise-Ghislaine de Mérode ; décédé à Paris, le 5 février 1869 ;
- Édouard-Antide-Lionel-Audéric, né le 12 juin 1823 ; chevalier de la Légion d'honneur ; fut élu conseiller général de Seine-et-Marne à l’âge de 25 ans, en 1848 et le resta jusqu’en 1874. Il se présenta sans succès aux élections législatives de 1869 et sénatoriales de 1876. Il exerça par ailleurs la présidence de la société d’horticulture de Meaux et de la société d’agriculture, sciences et arts de Meaux, et la vice-présidence du conseil des directeurs de la Caisse d’épargne de Meaux et du comité départemental pour l’exposition universelle de 1878 ; marié à Paris VIIe, St-Thomas-d'Aquin, le 10 mai 1847, avec Marie-Louise-Antonie de Béziade d'Avaray ; décédé à La Chapelle-sur-Crécy, le 23 mars 1898. (Antonie est décédée brûlée vive dans l'incendie du Bazar de la Charité, le 4 mai 1897.
Armes : "De gueules, au chevron d'argent, accompagné de trois aigles d'or éployées, becquées et membrées de sable ; cimier, une aigle de même, et deux aigles pour support, avec cette devise : Movstier sera mavgré le Sarrazin."
Marie-Caroline-Antoinette de La Forest est décédée à Paris Xe, le 20 décembre 1855.
Sa mère, Antoinette-Louise Millet, a eu l'honneur d'être présentée immédiatement après son mariage (22 avril 1777) au roi et à la famille royale par madame la duchesse de Brancas-Villars, parente de son mari. Elle est décédée à Paris, le 9 juin 1783, dans la vingt-huitième année de son âge, peu de jours après son retour d'Angleterre, et a été inhumée en l'église de Saint-Eustache, laissant de son mariage un fils unique, Clément-Édouard.
Son père, Éléonore-François-Élie de Moustier, chevalier, marquis de Moustier, seigneur de Gatey et autres lieux, au comté de Bourgogne, est né à Paris, le 15 mars 1731. Il fut reçu chevalier de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem au berceau ; il a porté le titre de chevalier de Moustier jusqu'à son mariage, et celui de comte de Moustier jusqu'à la mort de son frère aîné, dont le décès a ouvert ses droits au marquisat de son nom, en Franche-Comté.
Il est entré au service en 1765 ; à son retour de l'université de Heidelberg, comme simple volontaire dans le régiment de la Reine cavalerie, en garnison à Besançon, où son père, maréchal de camp, inspecteur général de cavalerie, lui fit faire en même temps, par autorisation spéciale du ministre de la guerre, le service de canonnier dans la brigade d'artillerie de Démasis, en attendant qu'il eût atteint l'âge fixé par les ordonnances pour le grade d'officier.
Il est passé en 1767, comme sous-lieutenant dans Royal-Navarre cavalerie, et en 1768, comme surnuméraire dans la compagnie écossaise des gardes-du-corps.
De Moustier a obtenu, en 1771, une compagnie de dragons dans le régiment de Dauphin, dans lequel il a été fait mestre de camp, par brevet de l'année 1779.
Il a reçu la croix de Saint-Louis au mois de juillet 1784, et a été promu, par ordonnance du roi du 30 décembre 1784, au grade de maréchal des camps et armées du roi et compter ainsi vingt-deux années dans ce grade.
En 1769, le marquis de Moustier était allé rejoindre son beau-frère, le marquis de Clermont d'Amboise, à Lisbonne, comme gentilhomme d'ambassade. Au commencement de 1771, s'étant rendu à la cour de Madrid, le roi Charles III lui fit l'honneur de l'admettre dans son intimité et à ses chasses, en lui proposant même, pour l'attacher à son service, une place de menin du prince des Asturies et un bâton d'exempt de ses gardes. Son dévouement à son roi et à sa patrie lui ont fait décliner ces offres.
Revenu en France au mois d'octobre 1771, il eut l'honneur de faire sa cour au roi à Fontainebleau, de monter dans ses carrosses et de l'accompagner à la chasse, le 2 novembre de la même année. Il fut le premier qui obtint à cette époque le titre de conseiller d'ambassade, breveté du roi, avec lequel il fut attaché en 1772 à l'ambassade de Londres. En 1776, il passa à Naples, près du marquis de Clermont d'Amboise, son beau-frère comme secrétaire de son ambassade.
Il fut nommé ministre du roi près de l'électeur de Trèves en 1778, et passa à Londres en 1783, comme envoyé extraordinaire à l'occasion de la paix signée la même année.
En 1787, il se rendit aux États-Unis d'Amérique comme ministre du roi, et en 1790, il fut envoyé en la même qualité près du feu roi de Prusse.
Au mois d'octobre 1791, il fut rappelé à Paris par une lettre autographe du feu roi Louis XVI, dont voici la copie littérale :
"Paris, le 19 septembre 1791.
J'ai chargé M. de Montmorin de vous écrire, Monsieur, au sujet de la place des affaires étrangères que je vous destine. Comme les circonstances sont changées, j'espère que vous ne ferez plus de difficulté d'accepter une place que je vous verrai remplir avec grand plaisir. Je compte que vous ne tarderez pas à vous rendre ici.
Signé LOUIS".
En obéissance aux ordres du roi, le marquis de Moustier se rendit sur-le-champ à Paris ; mais il y déclina pour la seconde fois l'honneur auquel la confiance de ce prince avait voulu l'appeler, la fermeté de ses principes se refusant à toute concession vis-à-vis du parti démocratique auquel, depuis deux ans, la monarchie se trouvait en proie. Ce même parti ayant vainement essayé de le faire renvoyer à son poste, avec la mission de détourner le roi de Prusse de la coalition que lui-même avait engagé ce prince à former contre les révolutionnaires de France, il fut nommé par le roi à l'ambassade de Constantinople, en remplacement du comte de Choiseul-Gouffier, appelé à celle de Londres.
L'acharnement du parti révolutionnaire, qui l'avait fait comprendre sur la liste des victimes qui plus tard ont été massacrées à Versailles, accélérèrent son départ de France.
Il passa en Angleterre, d'où il alla rejoindre, sur le continent, Monsieur et M. le comte d'Artois. LL. AA. RR. lui confièrent aussitôt des pouvoirs illimités pour traiter des intérêts du roi et de la monarchie près des puissances coalisées, et notamment près du roi de Prusse. Il accompagna ce prince dans toute la campagne de 1792, et obtint en faveur de Monsieur la reconnaissance du titre de régent du royaume pendant la durée de la captivité du roi. Ce titre allait lui être solennellement conféré aussitôt après l'entrée à Châlons, lorsque la retraite de Champagne vint changer entièrement la face des événements. Les équipages de Monsieur ayant été enlevés aux portes de Verdun par un parti de l'armée de Kellermann, la correspondance du marquis de Moustier avec LL. AA. RR. tomba entre les mains de la Convention, et fut lue à la tribune par Hérault de Séchelles, sur la proposition duquel il a été décrété d'accusation le 22 octobre 1792, ce qui entraîna aussitôt l'apposition des scellés dans son hôtel à Paris, et la confiscation de toute sa fortune. Ces mêmes pièces ont été reproduites par la Convention dans l'acte d'accusation contre le roi, comme un prétendu indice du concert de cet infortuné monarque avec les princes ses frères.
Le marquis de Moustier, toujours invariable dans ses principes, n'a pas discontinué depuis un seul instant de vouer ses services à la cause royale, tant par ses écrits que par sa conduite. Il avait déjà publié, au mois de juillet 1791, un écrit imprimé à Berlin, ayant pour titre : "De l'intérêt de la France à une constitution monarchique" ; et en 1793, il en parut deux autres de lui à Londres, dans le même esprit, l'un ayant pour titre : "De l'intérêt de l'Europe dans la révolution française", et l'autre : "Observations sur les déclarations du maréchal prince de Cobourg aux Français, par un royaliste". Un grand nombre d'autres écrits sont sortis de sa plume, qui tous avaient pour objet le rétablissement du trône sur ses bases légitimes.
Le marquis de Moustier étant retourné en Angleterre après l'issue malheureuse de la campagne de 1792, la confiance dont l'honoraient les princes, sa grande expérience et sa capacité en affaires, jointes à la considération personnelle que lui avaient acquise ses précédentes missions auprès du cabinet britannique, le firent choisir pour intermédiaire entre les généraux des armées royales de l'ouest et le gouvernement anglais.
Nommé en 1795, après l'événement de Quiberon, par le roi Louis XVIII, commissaire pour résider en son nom au centre de ses armées, il fit tous ses efforts pour accélérer le départ de l'expédition maritime qui devait le porter sur la côte de France, et qui, sous divers prétextes, fut toujours retardée par le ministre britannique, jusqu'à ce que la pacification, qui eut lieu en 1796 après la mort des généraux Charette et Stofflet, vint mettre le dernier obstacle à cette expédition, qui devait imprimer un plus grand esprit d'union et d'ensemble aux opérations des armées royalistes. Pour donner au roi un nouveau témoignage de son zèle, il avait dans l'intervalle envoyé son fils unique, à peine âgé de 17 ans, combattre dans les armées vendéennes.
En 1797, le marquis de Moustier vint de nouveau résider en Prusse, où l'affection de Frédéric-Guillaume et du roi son fils le mirent à même d'y suivre utilement les intérêts du roi son maître. En 1806, se trouvant du petit nombre de ceux qui avaient été maintenus définitivement sur la liste des émigrés par Bonaparte, l'invasion de la Prusse par celui-ci l'obligea d'abandonner la maison qu'il avait acquise à Berlin, et de se réfugier encore une fois en Angleterre, d'où il n'est revenu en France en 1814, qu'à la suite du roi. Proscrit de nouveau après les attentats du mois de mars 1815, ce n'a été encore qu'avec le roi qu'il y est rentré définitivement au mois de juillet de la même année.
Le marquis de Moustier avait épousé, par contrat passé devant Arnoult à Paris le 20 avril 1777, Antoinette-Louise Millet, fille de Charles-Simon Millet, écuyer, conseiller du roi et receveur-général des finances de la généralité de Moulins, et d'Anne-Gabrielle-Flore Ménage de Mondésir, dame de la Chapelle, Bressolles et autres lieux. Leur contrat de mariage a été signé par le roi, la reine et la famille royale.
Éléonore-François-Élie de Moustier est décédé à Bailly (78), le 1er février 1817, à l'âge de 65 ans et 10 mois.
Nobiliaire universel de France par M. de Saint-Allais - Tome neuvième - 1875
Portrait d'Eléonor-François-Élie de Moustier (Ville de Besançon)
Nouvelle biographie générale ... - Tome 36ème - 1861
AD78 - état-civil de Bailly