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La Maraîchine Normande
18 décembre 2020

SAINT-ANDRÉ-SUR-SÈVRE 79 - LES DU TRÉHAND DE SAINT-ANDRÉ - ESSAI GÉNÉALOGIQUE

Saint-André z

 

La branche des du Tréhand de Montaigu et celle de Saint-André sont issues du mariage à Vasles, le 24 janvier 1638, de Philippe-Julien du Tréhand, seigneur du Hallay, fils de Jacob du Trehand et de Jeanne Prévost de la Roche-Bourdin,  avec Catherine de la Sayette.

De ce mariage sont nés :

- Charles-Gabriel ; écuyer, seigneur de la Roche, du Hallay ; né à Vasles, le 10 janvier 1640 ;  marié à Montaigu, le 14 juillet 1666, avec Marie-Magdeleine de Gastinayre ; dont : Philippe-Claude, né à Montaigu le 8 juillet 1667, baptisé le 12 ; marié avec Marie-Madeleine du Chaffault,  parents de Claude-Augustin et de Joseph-Joachim ;

- François, qui suit ;

PHILIPPE JULIEN SIGNATURE

 

François du Tréhand, écuyer, seigneur d'Espaigne, la Roche, du Hallay et autres lieux, né à Saint-André, a épousé le 6 novembre 1673 Marie Fauveau.

Enfants :

- Marie ; décédée à l'âge de 10 mois, le 2 août 1675, inhumée dans l'église ;
- François, né le 22 août et baptisé à Saint-André, le 30 septembre 1675 ; qui suit ;
- Charles, né et ondoyé le 2 novembre 1676, baptisé le 27 avril 1677 ;
- Marie, ondoyée le 2 mars 1678, baptisée le 3 mai suivant ;
- Charles-Gabriel, né et ondoyé le 4 novembre 1679, baptisé le 27 février 1680 ;
- Marie-Anne, ondoyée le 27 mai 1681, baptisée le 13 mai 1682.

Marie Fauveau est décédée à St-André et inhumée dans l'église du lieu, le 6 juin 1681.

FRANÇOIS 1er signature

 

François du Tréhand a été ondoyé le 22 août 1675 en l'église de St-André et baptisé le 30 septembre suivant.
Seigneur du Hallay, de la Roche, de Marsilly, écuyer, il avait épousé, à Saint-Marsault (79), le 26 juin 1713, Françoise-Catherine Moreau du Puy-Cadoret, fille de Pierre Moreau du Puy-Cadoret et de Marie-Catherine de la Court.

Il est décédé à St-André le 4 janvier 1745 et inhumé dans l'église de St-André, devant l'autel de la Résurrection, en présence de son fils aîné, François-Joseph et de Joseph-Joachim, chevalier, son cousin.

Françoise-Catherine est décédée à St-André, le 24 novembre 1728.

De leur mariage sont nés à Saint-André :

- François-Joseph, né le 11 avril 1714 et baptisé le 14 ; qui suit ;
- Marie, née le 11 mars 1716 ; décédée le 1er juillet 1716 ;
- Jacques, né le 12 juin 1717 ; décédé le 19 octobre 1720 ;
- Honorée-Julie, née le 18 mai 1718 ;
- Jean, né le 12 juillet 1719 ;
- Radegonde-Magdelaine, née le 20 septembre 1720 ; décédée le 12 mai 1722 ;
- Françoise-Catherine, née le 8 mai 1723 ;
- Alexis-Charles, né le 29 juillet 1724 ; qui suit ;
- Marie-Julie, née le 23 septembre 1726.

françois 2eme signature

 

FRANÇOIS-JOSEPH DU TRÉHAND

chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis,
Seigneur de la Jarrie, Gilbert, La Roche-Hallay, Circoupe, Les Courmières.

Fils de "très nobles et illustres personnes" François, chevalier, seigneur de la Roche-Hallay et de Françoise-Catherine Moreau de Puy-Cadoret, François-Joseph est né à Saint-André le 11 avril 1714 et baptisé le 14.

Ancien sous-brigadier des Gendarmes de la Garde ordinaire du Roi, François-Joseph obtient une pension en considération de ses services et pour sa retraite, de 941 l, dans cette pension sont comprises 141 l. d'intérêts et d'arrérages. (État des pensions sur le trésor royal - sixième classe - tome troisième - 1790)

La chapelle de la Jarrie fut construite en 1779. L'abbé Epron a rédigé l'acte de sa bénédiction dans ses registres :

ACTE DE LA BÉNÉDICTION DE LA CHAPELLE DE LA JARRIE

Le seize du mois de novembre mil sept cent soixante dix neuf, nous, curé de la paroisse de St-André sur Sayvre, soussigné, commis par Monseigneur l'illustrissime le Révérendissime évêque de La Rochelle pour visiter et bénir la chapelle nouvellement construite au château de la Jarrie dans notre paroisse, pour faciliter l'autidition de la messe à Messire François-Joseph du Tréhand, chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, Seigneur propriétaire dudit lieu, nous en avons fait la visite et l'ayant trouvée très décemment décorée, pourvue de tous ornements nécessaires pour que le Sacrifice de la ste messe puisse y être célébrée.
... (tache) dans un état conforme aux statuts de l'Eglise, nous en avons fait la bénédiction selon la forme prescrite par le Rituel de ce diocèse, et y avons dufaitte célébré la ste messe.
Les jour et an que dessus.
R. Epron, curé de Saint-André sur Sayvre.

François-Joseph signature

 

17 novembre 1792 - Lors de son jugement, Adrien-Joseph Delouche a déclaré au directeur du juré, qu'à la vérité, étant à la Jarrie, paroisse de Saint-André, le mardi vingt-un août dernier, chez le sieur Dutréhand, le nommé Vignaud, domestique, vint annoncer qu'on sonnait le tocsin de toutes parts, que le sieur Dutréhand l'engagea, lui, et le sieur Fesneau, procureur de la commune de Bressuire, de se transporter chez le maire, pour savoir le sujet de cette alarme, que ne l'ayant pas trouvé, et n'étant qu'à une demi-lieue de La Forêt, il se détermina à y aller avec le sieur Fesneau et le sieur Davant qu'ils avaient pris à Saint-André, qu'y étant arrivés ils virent des paysans avec et sans armes qui arrivaient de toutes parts ; qu'on leur cria "à bas les cocardes" ; qu'on lui arracha la sienne, que les filles Guillet lui apprirent qu'on brisait les meubles du sieur Bujault, qu'ils se fit indiquer la maison de ce citoyen, qu'il fit quelques pas pour s'y rendre, mais qu'un petit homme vêtu de noir, lui dit que s'il allait plus loin, et que s'il disait un mot, on lui f..... un coup de fusil ; qu'étant retourné, il témoigna aux deux personnes qui étaient avec lui toutes ses inquiétudes sur ce rassemblement ; qu'au même moment il fut entraîné par les attroupés qui lui dirent qu'il viendrait avec eux, qu'ils avaient bien forcé d'autres jeunes gens de Moncoutant de les suivre et de venir avec leurs fusils ; que l'attroupement prit alors le chemin de Châtillon, qu'ayant perdu dans la foule les deux personnes qui étaient venues avec lui, il le suivit pendant quelques centaines de pas, que la nuit étant survenue, il franchit une haie, traversa des champs, marcha fort longtemps sans savoir où il allait et enfin, il se trouva sur le bord de la Sèvre, dans un endroit appelé le Gué de l'Epine, où il demanda le chemin de Saint-André, en disant qu'il aurait désiré aller à la Jarrie ; que les gens auxquels il s'était adressé le firent entrer, qu'il mangea un peu et qu'il accepta un lit qui lui fut offert ; que le lendemain matin, il se rendit à la Jarrie, qu'il y passa toute la journée, que le soir il vint un paysan qui leur rendit compte de tout ce qui s'était passé à Châtillon et qui leur dit que l'attroupement se portait sur Bressuire, que craignant pour cette ville, il ne put retenir ses larmes ; que s'étant couché vers minuit, le domestique du sieur Dutréhand, peu de temps après apporta de la lumière dans sa chambre et lui dit qu'il fallait se sauver, parce que sous une heure la maison allait être brûlée, qu'il attendit jusque à quatre heures, qu'un domestique le mit dans le chemin de Menomblet ... (La Justice révolutionnaire à Niort - Antonin Proust - 2ème édition)

1796 - Le garde-chasse de M. du Tréhand, Louis Péault, a participé au siège du château de St-Mesmin.

"Le château était capable de résister à une troupe dépourvue d'artillerie. On crut, dans le camp républicain, les assiégés plus nombreux et mieux approvisionnés qu'ils ne l'étaient ; leur attitude était très ferme et donnait lieu de supposer qu'ils avaient à leur tête un chef de marque. On se résolut à demander du canon et à bloquer en attendant. Le ruisseau qui passe au pied du château était à ce moment-là grossi par les pluies ; plusieurs des assiégés profitèrent de cette circonstance pour s'évader dans la nuit par le côté inondé, qui, à cause de cela, était mal gardé. Ils sortirent par la poterne, et traversèrent l'eau sans avoir été aperçu. Il ne resta que quarante-deux hommes, qui continuèrent à faire bonne contenance, si bien que l'affaire finit par une capitulation en règle. Les assiégés obtinrent la vie sauve et rendirent la place le 4 ventôse an IV. Ils furent emmenés prisonniers à Fontenay-le-Comte. Leur chef était un nommé Louis Péault ..." (Paysages et monuments du Poitou / tome VIII)

François-Joseph du Tréhand est décédé à la Jarrie à Saint-André-sur-Sèvre, le 4 floréal an V (23 avril 1797), à l'âge de 83 ans. La déclaration du décès fut faite par Jean Vrigniaud, domestique, âgé de 43 ans et par Jean-Louis Allard, âgé d'environ 30 ans, domiciliés en cette commune et attachés au service de la personne décédée. Il ne semble pas avoir été marié.

 

Poitiers z

 


CHARLES-ALEXIS DU TRÉHAND

écuyer, licencié en droit canon, chanoine de Strasbourg, installé au chapitre de St-Hilaire-le-Grand de Poitiers, le 21 mai 1762 ; était encore en fonction en 1790. (Inventaire-Sommaire des archives départementales, Vienne par L. Rédet - 1883)

En 1791, Charles-Alexis du Tréhand, dernier trésorier de St-Hilaire-le-Grand de Poitiers, chancelier de l'Université de la dite ville de Poitiers,  fut suspecté de favoriser les enrôlement pour les émigrés, Allard (Louis-Marguerite-Aimé) le défend et obtient un non-lieu (Grands notables du Premier Empire : Vienne - 1978 - Centre national de la recherche scientifique)

1791 - Intervention à l'Assemblée de M. Goupilleau au nom du Comité de Surveillance.

"C'est une vérité constante et donc on ne peut plus douter, qu'il n'est point de moyens que nos ennemis ne mettent en usage pour renverser la constitution, pour écraser la patrie, aux risques de s'ensevelir sous les ruines. Il n'est peut-être point de ville dans le royaume où ils n'aient des émissaires. Dans beaucoup d'endroits ils vendent, même à bas pris, ce qu'ils possèdent, pour en faire passer le montant au-delà des frontières ; partout ils accaparent le numéraire, excitent des séditions, empêchent la perception de l'impôt, diffament la constitution, multiplient les libelles, fomentent le fanatisme sur lequel ils fondent leurs plus chères espérances, abusent des hommes faibles et crédules qu'ils rassemblent autour d'eux, auxquels ils font partager leur haine et leur désespoir, qu'ils déstinent à être les instrumens de leurs vengeances.

Déjà il vous a été transmis par les municipalités, corps administratifs et par de bons citoyens, beaucoup de preuves de ces manoeuvres criminelles. La municipalité de Poitiers a cru en trouver une nouvelle dans la conduite de M. Dutrehan, dont elle vous a envoyé les détails. Par un décret du 14 de ce mois, l'Assemblée nationale a renvoyé à son Comité de Surveillance les pièces de cette affaire, et c'est en son nom que je suis chargé de vous en faire le rapport.

M. Dutréhan, chancelier de l'université de Poitiers, trésorier-dignitaire d'une église dont le roi était abbé, et regrettant infiniments les prérogatives abusives, attachées aux deux ordres auxquels il tenait, a, depuis les lois qui les ont supprimés, témoigné beaucoup de ressentiment contre la révolution. Habitant de Poitiers, où les armes de l'ancienne milice de la ville ont été scandaleusement vendues à des hommes qui sont passés au-delà du Rhin, où des enrôlemens se multiplient, et où les jeunes gens disparaissent, où des propos incendiaires, des relations entre plusieurs citoyens et les émigrés ont excité la vigilance de la municipalité ; ses soupçons ont encore augmenté, lorsqu'elle s'est convaincue que M. Dutrehan recevait habituellement chez lui les gens les plus suspects et les ennemis déclarés de la révolution.

Depuis long-tems cette municipalité avait résolu de s'assurer de la personne de M. Dutrehan, lorsqu'un événement hâta l'effet de cette résolution.

Le 10 décembre, trois gardes nationaux volontaires de Poitiers voulurent savoir par eux-mêmes si les bruits publics étaient fondés, s'il était vrai que M. Dutrehan enrôlât pour le compte des émigrés. M. Prieur Ferrand, l'un d'eux, ne pouvant parvenir à parler à M. Dutrehan, lui fit remettre une lettre par laquelle il lui manifestait son désir de s'enrôler.

Il ne résulte de toute l'information et des procès-verbaux faits contre M. Dutrehan, rien autre chose sinon que les citoyens de Poitiers le considéraient comme un homme suspect d'enrôler pour le compte des émigrés ; de la déposition de M. Ferrand, que M. Dutrehan lui a promis protection auprès des émigrés ; des dépositions de MM. Jervais et Aloucle, qu'il leur a fait donner 6 liv. par son cuisinier. Il résulte encore du procès-verbal d'apposition de scellés sur les effets de M. Dutrehan, qu'on a trouvé chez lui plusieurs brochures anti-constitutionnelles qu'on a remises entre les mains du procureur de la commune.

Voilà donc à quoi se réduit toute l'affaire de M. Dutrehan ; et quoiqu'il ne soit certainement pas sans reproches, que sa conduite ait été indiscrette et suspecte en bien des occasions, que la municipalité ait mérité votre approbation, soit par sa surveillance en ce qui regarde l'intérêt de la patrie, soit en sauvant, par une arrestation provisoire, M. Dutrehan d'une effervescence populaire dont il aurait pu être victime. Votre Comité n'a pas cependant pensé que ce fût le cas de le mettre en état d'accusation.

De simples présomptions ne doivent pas suffire pour priver un citoyen de sa liberté, et l'assujettir aux terribles épreuves d'une procédure criminelle, pour une accusation de haute trahison. Le législateur, quoique entièrement dévoué aux intérêts de sa patrie, ne doit jamais s'écarter, dans de pareilles circonstances, des règles de la probabilité.

Un homme ne doit pas être présumé coupable, parce que quelques discours ou quelques motions l'ont rendu suspect à ses concitoyens.

Un homme ne doit pas être présumé coupable pour avoir donné un écu de six livres à un particulier qui est revenu plusieurs fois à la charge, et l'on doit regarder cette action comme déterminée plutôt par la commisération, que pour fait d'enrôlement, car ce n'est pas avec six livres qu'on enrôle un homme pour Coblentz.

M. Ferrand est encore le seul qui dépose que M. Dutrehan lui a promis protection auprès des émigrés, et sa déposition sur ce fait ne doit être par conséquent d'aucune considération.

Enfin, ce n'est pas parce qu'on a trouvé chez M. Dutrehan des brochures inconstitutionnelles, que vous le présumerez coupable. La liberté de la presse est établie, il est donc permis à tout citoyen de se procurer les ouvrages qu'elle produit ; et quel est celui qui n'en a pas, quel est même le bon citoyen qui puisse s'affecter des critiques de quelques écrivains foudroyés pour dire du mal de notre constitution, qui s'affecte des blasphèmes qu'ils vomissent contre elle, des invectives lancées contre les patriotes, et du ridicule qu'on s'efforce inutilement de répandre sur les lois les plus sages et les plus salutaires ? Laissons, laissons cette triste satisfaction à tous ces écrivains impurs ; il en est de leurs imprécations contre la constitution comme des ombres d'un tableau qui n'en font que mieux ressortir les beautés. Voici le projet de décret que le Comité m'a chargé de vous présenter :

L'Assemblée nationale, après avoir entendu le rapport de son Comité de surveillance, décrète qu'il n'y a pas lieu à accusation contre M. Dutrehan, ordonne qu'il sera élargi des prisons de Poitiers, et qu'il aura main levée des scellés apposés sur ses meubles et effets." (Extrait du n° 358 de la Gazette nationale ou le Moniteur universel du 24 décembre 1791)

Il vendit le Puy-Cadoret, le 7 pluviôse an IX (27 janvier 1801), à  Pierre-François Robouam, juge de paix à la Forêt-sur-Sèvre.

Alexis-Charles habitait à Paris, au 6 rue de Vaugirard, c'est là qu'il serait décédé en 1811.

 

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