LAMBALLE (22) - PARIS (75) - CHEVALIER MATHURIN-JULES-ANNE MICAULT DE LA VIEUVILLE, LIEUTENANT-COLONEL (1755 - 1829)

CHEVALIER MATHURIN-JULES-ANNE MICAULT DE LA VIEUVILLE, lieutenant-colonel

Fils de Jean-Baptiste Micault et de Perrine-Louise Lenormand, Mathurin-Jules-Anne naquit à Lamballe, paroisse Notre-Dame et Saint-Jean, le 16 avril 1755.

En 1771, il fut garde du corps du comte d'Artois, et en 1790, écuyer de main de la comtesse de Provence, Joséphine de Savoie, femme de Monsieur, depuis Louis XVIII.

Le 28 février 1791, il sauva la vie à l'évêque de Laon, premier aumônier de la reine, lequel était tombé entre les mains d'une troupe de factieux.

Rentré dans la vie privée après le 10 août 1792, Micault de la Vieuville eut à subir plusieurs persécutions pendant la république et l'empire. Son dévouement pour la monarchie lui mérita, pendant la révolution, les honneurs de la prison. Il n'occupa aucune place sous les différents gouvernements qui se succédèrent.

En 1814, il fut nommé chevalier de Saint-Louis, et officier d'une compagnie dans les gardes du corps du comte d'Artois, où il servit jusqu'à la réforme de ce corps, et se retira avec le grade de lieutenant-colonel de cavalerie.

Associé à toutes les bonnes oeuvres de la capitale, membre de presque toutes les sociétés de bienfaisance, il avait dès 1804 fondé à Montmartre l'établissement de l'asile de la Providence, auquel Louis XVIII, par ordonnance du 24 décembre 1817, donna une existence légale. Cet asile était destiné à servir de retraite à soixante vieillards ou infirmes des deux sexes de la ville de Paris, et Micault de la Vieuville en fut le premier administrateur.

Il réunissait à cette fonction celle d'administrateur-trésorier de la société de la Providence, dont la formation fut pareillement due à ses soins et dont le but principal était de seconder l'Asile de la Providence. C'est encore à Micault de la Vieuville que l'Association paternelle des chevalier de St-Louis dut l'idée de son institution.

Bien que depuis 1820 sa santé dépérit de jour en jour, sa charité n'en devint que plus ardente, et il fut toujours l'avocat de toutes les infortunes.

Cet homme de bien mourut d'une fluxion de poitrine, à Paris, le 24 décembre 1829.

Biographie universelle ancienne et moderne - Tome vingt-Huitième - Mer-Mon

Il avait épousé, en premières noces, Angélique-Jeanne-Françoise Maquer, dont il eut des enfants, qui est décédée le 22 fructidor an II (8 septembre 1794) ; puis s'est remarié à Senlis le 21 floréal an VI (10 mai 1798), avec Louise-Catherine Cudel de Villeneuve, ancienne chanoinesse-comtesse du chapitre noble de Saint-Martin de Salles, en Beaujolais, veuve avec deux enfants de Bernard-François Bertrand marquis de Picot de la Motte, arrière-cousin de Joseph Limoëlan, (décédé le 28 pluviôse an V - 16 février 1797), fille de Jean Cudel et d'Etiennette Guérin, née à Senlis le 15 décembre 1763.

Armes : d'azur, au chevron d'or, accompagné de 3 chats assis du même.

Dictionnaire universel de la noblesse de France - par M. de Courcelles - Tome deuxième - M-Z - 1820

AD60 - Registres d'état-civil de Senlis