ST-GERMIER (81) - HAMBOURG - PIERRE-JOSEPH DE TOULOUSE DE LAUTREC (1727 - 1794)
Fils de Marc-Antoine de Toulouse de Lautrec, seigneur de St-Germier, et de Marie-Charlotte de Percin de Clermont du Bosc, Pierre-Joseph est né à Saint-Germier (81), paroisse Notre-Dame-de-la-Platé, le 26 septembre 1727.
Il fut successivement maître-de-camp d'un régiment de cavalerie de son nom, puis maître-de-camp du régiment de Condé, dragons, brigadier, le 3 janvier 1770, et maréchal-de-camp, le 1er mars 1780, grade dans lequel il était encore employé en 1791. Il avait eu l'honneur de monter dans les carrosses du Roi, le 11 octobre 1771, et de suivre S.M. à la chasse, en conséquence des preuves qu'il avait faites, dès le mois d'avril 1770, par devant M. Chérin, généalogiste du cabinet du Saint-Esprit.
Il prit part aux campagnes de la guerre de Sept ans. Blessé à Fontenoy et à Lawfeld, il marchait avec deux cannes.
Au moment de la Révolution, il était maréchal de camp et chevalier de Saint-Louis.
Député de la noblesse de la sénéchaussée de Castres aux états-généraux, il s'était rendu à Toulouse, en mai 1790, et y fut arrêté par ordre de la municipalité, comme cherchant à exciter une contre-révolution ; mais défendu alors par son ami, le comte d'Ambly, et par Robespierre lui-même, il fut rendu à la liberté.
Il se montra toujours un des partisans les plus francs et les plus sincères de la monarchie ; défendit deux députés corses, attaqués par Mirabeau, et menaça même celui-ci. Un jour, il lui avait dit : "Monsieur votre père, qui me faisait l'honneur d'être mon ami, vous eût mis, s'il eût vécu, les bras dans l'état dans lequel j'ai les jambes". Il réclama aussi, en 1791, en faveur du maréchal de Castries, et demanda, mais en vain, qu'il fût traité comme le maréchal de Broglie.
Après la session, il se retira en Espagne, et devint, en quelque sorte, le chef des émigrés qui s'y étaient réfugiés : une correspondance interceptée en 1792, entre lui et un ancien garde du corps, prouve qu'il avait dès lors le dessein de faire soulever les contrées méridionales de la France : mais n'ayant pu en venir à bout, il passa au service de Russie, [emmenant avec lui ses deux fils] ; se retira ensuite à Hambourg, et s'y suicida, sans qu'on ait pu connaître le motif de ce désespoir. (19 novembre 1794)
Il avait épousé à Montpellier, paroisse Notre-Dame-des-Tables, le 26 mai 1755, Élisabeth de Rouzier de Boutonnet.
Son épouse, restée à St-Germier avec ses deux filles, fut emprisonnée sous la Terreur puis libérée et assistée pour survivre à Castres où elle meurt le 6 fructidor an XII (24 août 1804) (Elisabeth Boutonnet femme Lautrec)
Biographie moderne ou galerie historique, civile, militaire, politique et judiciaire - Tome second - DHA-Z - 1815
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AD81 - Registres paroissiaux de Saint-Germier - Registres d'état-civil de Castres
Histoire généalogique et héraldique des Pairs de France ... - par M. le Chevalier de Courcelles - Tome premier
Henri de Toulouse-Lautrec aurait cent ans - pdf - 1964