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La Maraîchine Normande
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4 mars 2020

SAINT-JULIEN-AUX-BOIS (19) - JEAN-AUGUSTIN PÉNIÈRES DELZORS, CONVENTIONNEL (1766 - 1821)

 

St-Julien au bois maison z

JEAN-AUGUSTIN PÉNIÈRES DELZORS, est né au village de Lecout, à Saint-Julien-aux-Bois, commune de Saint-Privat, le 4 mai 1766, fils de Jean Pénières Delzors, avocat au Parlement et juge de paix de Servières et de Marguerite Pougeol.

 

DELZORS zz

 

Ses frères et soeurs :

1 - Jean-Antoine, né le 28 août 1761 ; décédé le 11 septembre 1766 ;

2 - Magdeleine, née le 25 novembre 1762, baptisée le 27 ;

3 - Marie-Marguerite, née 3 janvier 1764 ; Religieuse ; décédée le 3 fructidor an XI (21 août 1803) à St-Julien ;

4 - Marie-Toinette, née le 10 mars 1765 ; mariée le 14 juillet 1785 à St-Julien avec Antoine Leconet ; décédée le 17 avril 1836 ;

5 - Raymond, dit Dubois, né le 1er mars 1769 ; parti en 1792 comme volontaire, avec le grade de capitaine, assista aux batailles de Valmy, Jemmapes et au siège de Mayence. Ses blessures l'obligeant à quitter le service, il entra comme professeur à l'école normale ; sous-préfet de l'arrondissement d'Ussel ; marié le 10 décembre 1807 à Clermont-Ferrand avec Marie-Françoise Javanel, née à Clermont-Ferrand, paroisse Saint-Pierre, le 7 septembre 1776 ; dont - Jean-Antoine-Augustin, né à Ussel, le 28 mars 1810, décédé à St-Augustin, Floride, U.S.A. le 13 mai 1877, député de la Corrèze ; - Maria, née le 11 juillet 1811 ;

6 - Blaise-François, né le 14 octobre 1767, baptisé le 16 ; décédé le 21 octobre 1767 ;

7 - Marie-Jeanne, née le 29 mars 1770 ; mariée le 3 ventôse an V (21 février 1797) à St-Julien, avec Jacques Vaur, cultivateur ; décédée le 11 décembre 1805 ;

8 - Estienne-Symphorien, né le 23 août 1771 ; mort en 1830 ;

9 - Jean-François, né 17 octobre 1772 ;

10 - Marie-Anne, née le 16 mai 1774 ; mariée le 18 ventôse an V (8 mars 1797) à St-Julien, avec Julien Chaumeils, cultivateur ;

11 - François-Pie, né le 11 juillet 1775 ; 

12 - Joseph-Raymond, né le 12 janvier 1777 ; décédé le 30 novembre 1782 ;

13 - Jacques-Cyprien, né le 14 mars 1779 ;

14 - Marianne-Julie-Toinette, née le 7 décembre 1782 ; mariée le 5 février 1806 à St-Julien, avec Jean Amand, propriétaire ; décédée le 1er juin 1821, à Pleaux (Cantal).

15 - François-Luc Pesnières, dit Dumoulin, marié à Marie-Françoise-Claire Lapeyre ; dont une fille Marguerite-Emilie-Thècle née à St-Julien, mariée le 17 mai 1825 avec Jean-Pierre Barbe à St-Julien.

Lecout vue aérienne Z

Sa maison natale existe toujours

 

Membre de la Convention, député aux Cinq-Cents, membre du Tribunat, député au Corps législatif de 1807 à 1811, Représentant à la Chambre des Cent-Jours.

Jean-Augustin était garde du corps avant 1789. Il se fit ensuite recevoir avocat, adopta les principes de la Révolution, devint maire de Saint-Julien, administrateur de la Corrèze, fut nommé député-suppléant de ce département à l'Assemblée législative (septembre 1791) sans être appelé à y siéger, et fut élu, le 6 septembre 1782, député de la Corrèze à la Convention, le 7e et dernier, "à la pluralité des voix".

Pénières vota, en novembre 1792, contre la réunion de la Savoie à la France, et déclara dangereuse toute extension de territoire.

Lors du jugement de Louis XVI, il s'exprima en ces termes (3e appel nominal) : "Mon opinion n'était pas que la Convention jugeât Louis XVI ; mais vous en avez décidé autrement, je me soumets à la loi. Je prononce contre Louis la peine portée par le code pénal contre les coupables de haute trahison ; mais, après l'exécution de ce jugement, je demande la suppression de la peine de mort."

Pénières signature z

Pénières se montra très opposé au parti jacobin, et combattit vivement les opinions de Marat, qu'il proposa d'exclure de l'assemblée comme fou.

En mai et juin, il prit la défense des Girondins.

Acharné à poursuivre, après le 9 thermidor an II, les partisans du régime révolutionnaire, il intervint encore, à l'assemblée, dans plusieurs discussions sur l'agriculture et le commerce.

Lors du soulèvement qu'effectuèrent les terroristes, le 12 germinal, contre la majorité de la Convention, il fut maltraité dans les rues de Paris, par leurs affidés et l'on fit même feu sur lui, mais il parvint ensuite à échapper de leurs mains, et à se réfugier dans le sein de la Convention ; et c'est à la suite de ces évènements qu'il demanda que la Convention s'épurât elle-même, et provoqua la déportation de tous ceux qui s'étaient opposés à celle de Collot-d'Herbois, Barère et Billaud-Varennes.

D'autre part, on le vit à la tête des troupes qui soutinrent l'assemblée contre les insurgés royalistes du 13 vendémiaire.

Envoyé en mission en Charente, par décret du 28 germinal an III (17 avril 1795) et du 1er floréal an III (20 avril 1795). Il reçoit du Comité des inspecteurs de la salle 15.000 livres pour frais de mission le 3 floréal an III (22 avril 1795), puis à nouveau 10.000 livres le 16 prairial an III (4 juin 1795) - pouvoirs étendus à la Haute-Vienne par décret du 30 prairial an III (18 juin 1795) mais il ne s'y rend sans doute pas, car il est rappelé par décret du 4 messidor an III (22 juin 1795). Il reçoit du Comité des inspecteurs de la salle un remboursement complémentaire de 3.700 livres le 19 vendémiaire an IV (11 octobre 1795).

Passé, le 21 vendémiaire an IV (13 octobre 1795), au Conseil des Cinq-Cents, comme député de la Corrèze, élu par 134 voix sur 237 votants, en même temps que 14 autres départements lui donnaient aussi la majorité, il opina comme précédemment avec le parti modéré, obtint sa réélection au même Conseil, le 25 germinal an V (14 avril 1797), par 107 voix (209 votants), appuya le coup d'Etat de Bonaparte, et fut nommé, le 4 nivôse an VIII (25 décembre 1799), membre du Tribunat. Il en sortit à la première élimination de 1802, et entra, le 17 février 1807, par une décision du Sénat conservateur, au Corps législatif impérial comme député de la Corrèze. Pénières siégea dans cette assemblée jusqu'en 1811. Il représenta encore à la Chambre des Cents-Jours, l'arrondissement d'Ussel qui lui avait donné, le 15 mai 1815, 54 voix sur 77 votants. Il y demanda (22 juin) que Napoléon II fût rendu à la France et que les couleurs nationales fussent mises sous la sauvegarde de l'armée.

abbaye valette z

En 1796, Pénières avait acheté l'abbaye de la Valette pour y établir une verrerie, sans succès.

Ayant signé l'Acte additionnel, il fut atteint par la loi du 12 janvier 1816 contre les régicides. Un accident qu'il éprouva, le 22 janvier 1816, lui fit accorder un sursis : on raconte qu'en partant pour s'expatrier, Pénières vint à Tulle. Il voulut faire ses adieux à M. Mougenc de Saint-Avid, avec lequel il était en relation d'amitié. A l'hôtel Laborde, rue de la Barrière, on emmagasinait du fourrage au grenier, au moyen d'une poulie. La poulie se rompt, et Pénières qui passait en ce moment se trouve enseveli sous une masse de foin. On le releva meurtri. Il se rendit pourtant chez son ami, et lui contant sa mésaventure, il ajoutait avec une gaieté qu'on ne se serait pas attendu à trouver chez un proscrit : "Signe de mauvais augure ! Un Romain retournerait à Ussel." ; il partit, le 1er mars suivant, de Valette (Corrèze) où il habitait, descendit la Dordogne en bateau, et arriva, le 9, à Bordeaux, où il s'embarqua, le 17 avril, sur le navire américain le Narriot, pour les États-Unis.

Il alla fonder en Amérique, sur les bords de la Mobile, une petite colonie avec plusieurs de ses compatriotes. Il avait vécu en guerrier et en parlementaire, il finit en explorateur, chargé par le gouvernement américain d'une mission en Floride.

 En 1820, il devint commissaire aux affaires indiennes en Floride.

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JEAN-AUGUSTIN PÉNIÈRES DELZORS mourut de la fièvre jaune, "à Saint-Augustin de la Floride orientale", États-Unis, le 6 août 1821 [selon l'acte de mariage de sa fille, Caroline].

Jean-Augustin avait épousé Marie-Agathe Stach, née à Paris vers 1776 ; décédée à St-Julien, le 25 février 1846, dont :

- Jean-Baptiste-Augustin dit Émile ; né à Paris, le 30 juillet 1793 ; 

- Marguerite-Agathe-Virginie ; née à Marly-le-Roi (78), le 11 vendémiaire an IV (3 octobre 1795) ; mariée avec Jean-Martin Laborde, négociant à Bordeaux.

- Marguerite-Clémentine, née à Auriac le 20 fructidor an VI (6 septembre 1798) ; directrice des postes à Saint-Privat ; décédée célibataire, le 9 septembre 1891 à St-Julien.

- Marie-Jeanne-Constance, née à Auriac le 10 fructidor an V (27 août 1797) ;

- Julie-Raymonde-Caroline, née à Auriac, le 12 nivôse an XII (3 janvier 1804) ; mariée le 12 novembre 1828 à St-Julien, avec Dominique Damaison, fils de Jean-Baptiste et d'Elisabeth Robert, né à Pleaux (15) ;
 

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Bulletin de la Société scientifique, historique et archéologique de la Corrèze - Tome vingtième - 1ère livraison - 1898

AD19 - Registres paroissiaux de Saint-Julien-aux-Bois - E_DEP214GG 6

De la Corrèze à la Floride, Jean-Augustin Pénières, Conventionnel et Député d'Ussel - de Victor Faure - 1989

Dictionnaire des parlementaires français - Edgar Bourloton - 1889-1891

Scènes et portraits de la Révolution en Bas-Limousin par le comte V. de Seilhac - 1878

Histoire politique du département de la Corrèze ... par le comte Victor de Seilhac - 1888

Fichier Bossu - Gallica

 

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