MILLAU (12) - MONTPELLIER (34) - LE GÉNÉRAL BARON JEAN(-BAPTISTE) SOLIGNAC (1773 - 1850)
SOLIGNAC JEAN, baron, général de division, commandant de la légion d'honneur et chevalier de Saint-Louis.
Fils de Joseph Solignac, "bourgeois" et de Pétronille Maggio, JEAN est né à Millau, le 15 mars 1773 et a été baptisé le lendemain.
Se destinant à l'état militaire, il s'enrôla volontairement, en 1789, dans le régiment de Vermandois-Infanterie, où il ne tarda pas à être fait sous-officier. Nommé capitaine en 1791, à la première formation des bataillons de volontaires, il se trouva au commencement de la guerre d'Espagne à l'armée des Pyrénées-Orientales ; se distingua dans les deux premières affaires, sous les ordres du général Dagobert, qui l'attacha à son état-major, et le fit nommer chef de bataillon après le combat du 4 septembre à Olète, et la bataille de Peyrestote ; le 22 du même mois, il fut fait adjudant-général, et placé en cette qualité auprès du général de division Voulland.
Gouverneur de Mont-Louis à la fin de 1793, il suivit ce général dans la 9e division militaire ainsi que dans la 8e division à Marseille, où il courut les plus grands dangers.
Ayant sollicité et obtenu la mise en liberté de quelques personnes détenues comme fédéralistes, il fut dénoncé à la société populaire, et obligé de se présenter à la tribune pour se disculper ; s'étant porté à des actes de violence envers un des représentants du peuple en mission dans le Midi, il fut obligé de prendre la fuite pour se soustraire aux ordres d'arrestation qui étaient lancés contre lui. Découvert dans une auberge à Montpellier, il fit arrêter son frère, qui lui servait de secrétaire, et parvint ainsi à se sauver de la main des gendarmes ; après s'être caché quelque temps dans les montagnes de l'Aveyron, il se rendit à Paris, où le comité de sûreté-générale parvint à le faire arrêter ; il fut détenu à la Force pendant cinq mois, et obtint sa mise en liberté à la fin de prairial an III.
N'ayant pas été compris dans le travail militaire du représentant du peuple Aubry, il continua de rester à Paris ; ce fut alors qu'il connut le général Bonaparte, et se lia d'amitié avec lui. Ce général lui confia le 13 vendémiaire les postes du cul-de-sac Dauphin, du passage Venua et du Manège, où commencèrent les premières hostilités ; il fut réintégré dans son grade d'adjudant-général, et le 15 nommé chef d'état-major de la 1ère division à Paris ; mais le directoire, ayant besoin de ses services, ne voulut point lui permettre de suivre le général en chef Bonaparte, nommé au commandement de l'armée d'Italie, et il fut spécialement chargé, avec le général Brune, du licenciement de la légion de police, forte d'environ 4.000 hommes ; opéra son désarmement, et renferma tous les sous-officiers et soldats dans l'école Militaire. Le gouvernement ne sachant comment se débarrasser de ces militaires, dont il redoutait la présence à Paris, appela auprès de lui M. Solignac, le consulta sur les moyens à prendre, et ayant adopté l'avis de les faire conduire, sous bonne escorte, jusqu'à Metz, pour y être disséminés dans les divers corps de l'armée, le chargea personnellement de cette expédition, qui eut le résultat le plus heureux.
Peu de temps après son retour, il renouvela ses sollicitations auprès du directoire, et obtint des lettres de service pour l'armée d'Italie, où il fut bien accueilli par le général en chef, et placé de suite en qualité de chef d'état-major du général Masséna, commandant l'avant-garde. Il fit les premières campagnes d'Italie sous ce général, avec lequel il a été constamment lié de la plus étroite amitié, et se trouva ainsi à tous les combats et batailles qui conduisirent l'armée française jusqu'aux portes de Vienne.
Le général en chef Bonaparte, voulant intervenir directement dans les destinées futures de la France, et faire opérer de grands changements parmi les premiers fonctionnaires de l'État, fit appeler M. Solignac à son quartier-général, et le chargea de parcourir toutes les divisions de l'armée, pour les porter à faire des proclamations énergiques en faveur du nouveau système, qu'il jugeait indispensable au maintien de la république : il réussit complètement dans sa mission.
C'est en grande partie aux adresses de l'armée d'Italie qu'on doit attribuer la révolution du 18 fructidor. Après le traité de Campo-Formio, il resta en Italie, suivit le général Masséna à l'armée de Rome, et rentra avec lui en France, par suite de l'insurrection des troupes ; il ne tarda point à reprendre du service dans l'armée d'Italie, et commanda une brigade d'infanterie en l'an VII, sous le général Moreau. Après la bataille du 16 germinal, il fut nommé général de brigade sur la demande du général Moreau.
Blessé à la bataille de Novi, où il eut deux chevaux tués, il rentra en France, et se trouvait à Paris lors de l'arrivée du général en chef Bonaparte, qui lui parla plusieurs fois de l'état déplorable dans lequel se trouvait la république, et du besoin indispensable de recourir à des moyens extraordinaires pour la sauver d'une destruction prochaine.
Il fut appelé, le 17 brumaire, chez le général en chef, et reçut l'ordre de se trouver, le lendemain à 7 heures du matin en uniforme et à cheval, devant son hôtel, rue Chantereine. Il le suivit aux Tuileries, et fut envoyé, vers les 10 heures, au Luxembourg, pour en prendre le commandement, sous les ordres du général Moreau, qui y était déjà. D'après ses instructions, il devait envoyer à chaque heure un rapport au général en chef, sans en donner communication au général Moreau ; mais il jugea convenable d'agir tout autrement, et se conduisit avec les égards qu'il devait à son ancien chef. Le soir, vers les 8 heures, étant à dîner avec le général Moreau chez le directeur Sieyes, on vint lui rendre compte que les directeurs Gohier et Moulin se disposaient à sortir du Luxembourg par une des portes du jardin ; on crut ne pas devoir s'opposer à leur départ, et la dislocation du pouvoir exécutif se trouva ainsi opérée.
Le 19, à six heures du matin, M. Solignac fut mandé chez le général en chef, qui, après lui avoir dit qu'il avait envoyé la veille le général Serrurier pour commander à Saint-Cloud, lui ordonna de se rendre de suite auprès de ce général pour y servir sous ses ordres, prendre le commandement des troupes, placer tous les postes, et faire les dispositions nécessaires pour y recevoir les deux chambres qui devaient y tenir leurs séances. Le général en chef, en arrivant à Saint-Cloud, passa la revue des troupes, les harangua, fit la visite des postes, et témoigna sa satisfaction aux généraux Serrurier et Solignac. Celui-ci se trouvait avec le colonel Dumoulin dans l'Orangerie, où siégeait le conseil des cinq-cents au moment où le général en chef s'y présenta seul, et paraissait vouloir se diriger vers le fauteuil du président et la tribune. Tous les députés se levèrent en masse ; alors le général Solignac, et le colonel Dumoulin, se rapprochèrent vivement du général en chef, le couvrirent de leurs corps, et parvinrent, après les plus grands efforts, à le ramener du côté de la porte, où ils craignirent un moment d'être étouffés par la pression des députés, qui d'un côté se portaient en foule vers le général en chef, avec des menaces plus ou moins violentes, tandis qu'un corps de troupes cherchait à pénétrer dans la salle pour le sauver.
Aussitôt que le général Bonaparte fut descendu dans la cour et monté à cheval, il adressa un nouveau discours aux troupes, appela le général Solignac, et lui dit de se rendre au conseil des anciens, pour y demander la mise en arrestation de trois membres du conseil des Cinq-Cents, qu'il lui désigna nominativement ; il remplit cette mission par l'intermédiaire d'un des inspecteurs de cette chambre, et en rendit compte au général en chef, qui lui ordonna de prendre deux compagnies de grenadiers pour aller délivrer et ramener son frère Lucien, qui présidait le conseil des Cinq-Cents. M. Solignac, ne voulant point violer le sanctuaire des lois par l'introduction dans son sein de la force armée, laissa ce détachement en dehors de la salle, où il entra seul. Ayant informé à voix basse le président Lucien de l'objet de sa mission, celui-ci prit la parole, et fit un long discours dans lequel il chercha à excuser l'apparition de son frère dans la chambre ; il rappela tous les services militaires qu'il avait rendus à la France, et il ajouta qu'il croyait devoir se rendre à l'invitation du général en chef, qui le faisait appeler pour se concerter avec lui sur les moyens à employer pour le rétablissement de l'union et de la concorde.
Remplacé par le député Chazal, il sortit avec M. Solignac, monta à cheval, et, à côté de son frère, improvisa un discours extrêmement violent contre la chambre, en déclarant aux troupes que le seul moyen de sauver la république était de disperser à l'instant même les députés. Le général en chef, Bonaparte, interrompant son frère, appela MM. Solignac et le colonel Dumoulin, leur ordonna de prendre un bataillon de grenadiers, d'entrer au pas de charge dans la salle où siégeait le conseil des Cinq-Cents, pour forcer les députés à évacuer le lieu de leurs séances ; MM. Solignac et Dumoulin, s'étant concertés sur cette expédition si contraire aux lois, résolurent du moins de mettre dans l'exécution de leur ordre autant de sagesse, de calme et de modération que pouvait comporter une semblable entreprise ; ils ordonnèrent aux tambours de battre la charge de pied ferme dans le vestibule, au bas de l'escalier, et laissèrent ainsi le temps aux membres du conseil de sortir de l'Orangerie par les fenêtres qui donnent sur la terrasse et par le grand escalier, de manière à ne point exposer ces membres aux insultes et à la violence des soldats, qui venaient d'être fortement exaspérés par le discours du président Lucien Bonaparte. Il ne restait plus dans la chambre qu'un groupe de députés entourant un des généraux les plus illustres de la république, le général Jourdan, qui semblait profondément affecté, et qui sortit avec ses collègues à la première sommation. Le général en chef, Bonaparte, ayant été proclamé premier consul, témoigna, le lendemain, au général Solignac combien il était reconnaissant des services qu'il lui avait rendus la veille, et ajouta que désormais il resterait auprès de lui et serait attaché à sa personne.
Le 23, M. Solignac fut introduit dans le cabinet du premier consul, qui, après lui avoir parlé des craintes qu'il semblait avoir sur la manière dont le général Masséna, commandant l'armée du Danube, envisagerait la révolution des 18 et 19 brumaire, et sur la détermination qu'il pourrait prendre à cet égard, voulut, malgré les représentations de M. Solignac, qu'il partît le même jour pour la Suisse, afin d'éclairer son ami, le général Masséna, sur les véritables motifs des changements qui s'étaient opérés, et afin aussi d'avoir l'adhésion de la seule armée qui fût alors victorieuse ; il se rendit auprès du ministre de la guerre pour prendre ses lettres de service, et trouva chez ce ministre un billet de M. Bourienne, secrétaire particulier du premier consul, qui lui annonçait un changement de destination. Le premier consul lui dit le soir, qu'ayant réfléchi sur toutes les choses rassurantes qu'il lui avait dites relativement au général Masséna, il se bornerait à lui écrire par M. Ducos, frère du troisième consul, l'un des aides-de-camp du général Masséna, qui était en mission à Paris.
Le 28, il chargea M. Solignac d'une mission importante dans la 8e division militaire, mission pour laquelle il fut investi de pouvoirs extraordinaires, et qui avait pour but de maintenir et de rétablir au besoin l'ordre et la tranquillité dans les départements de Vaucluse, des Bouches-du-Rhône et du Var ; il lui était particulièrement recommandé d'empêcher que la place de Toulon ne tombât entre les mains des mécontents, qu'on savait être en grand nombre à Marseille, à Toulon et à Draguignan. M. Solignac fit la plus grande diligence dans son voyage ; il apprit en arrivant à Aix, que la population de Marseille était loin de vouloir reconnaître le nouveau gouvernement ; que la soeur du premier consul, Mme Bacciochi et son époux, ainsi que le général Quantin, commandant la division, et le général Saint-Hilaire, commandant le département, avaient été obligés d'abandonner la ville ; qu'un mannequin représentant le premier consul avait été traîné dans les rues et jeté à la mer, aux cris mille fois répétés de mort au tyran. S'étant concerté avec le général Saint-Hilaire, qui s'était réfugié à Aix, il se rendit à Marseille, fit appeler les personnes qu'il savait avoir le plus d'influence sur l'esprit des habitants, leur peignit la déplorable situation où se trouvait la république, déchirée dans son intérieur par des factions qui étaient sur le point d'amener la guerre civile, tandis que les armées étrangères étaient au moment d'envahir son territoire, et leur fit sentir la nécessité de se rallier franchement au nouveau gouvernement. Après deux longues conférences, il parvint, le lendemain de son arrivée, à rétablir l'ordre ; des proclamations d'adhésion aux journées des 18 et 19 brumaire furent publiées par les autorités. Les généraux Quantin et Saint-Hilaire, ainsi que la famille Bacciochi, rentrèrent à Marseille, dont la population, détrompée, se livra aux plus vives démonstrations de joie ; il obtint les mêmes résultats à Toulon et à Draguignan. Après avoir rempli sa mission dans la 8e division, il revint à Paris. Le premier consul le présenta à ses deux collègues, fit le plus grand éloge de sa conduite, et lui annonça qu'il ne tarderait pas à recevoir la récompense de ses bons services, en lui répétant qu'il voulait l'attacher directement à sa personne.
Il en fut tout autrement ; le général Masséna, remplacé par le général Moreau à l'armée du Danube, vint à Paris. M. Solignac s'empressa de voir son bienfaiteur, son meilleur ami, qui lui témoigna sa surprise et son mécontentement de la situation dans laquelle il s'était placé auprès d'un homme dont il admirait les grands talents militaires, mais qu'il regardait déjà comme l'ennemi des libertés de la France.
Les principes politiques de M. Solignac, et les sages conseils du général Masséna, le déterminèrent à renoncer aux avantages qui lui étaient offerts par le premier consul. Il demanda l'autorisation de suivre le général Masséna à l'armée d'Italie ; elle lui fut accordée après une explication très vive, et perdit ainsi pour toujours la bienveillance du chef du gouvernement.
Arrivé à Nice avec le général Masséna, des motifs de prudence l'empêchant de rester auprès de lui, il prit le commandement d'une brigade d'infanterie dans la rivière de Gênes, sous les ordres du général Suchet ; fut blessé à l'affaire de Saint-Jacques, commanda ensuite l'arrière-garde jusqu'au pont du Var. Chargé de la défense de la tête du pont, il repoussa l'ennemi dans les diverses attaques qu'il fit pour enlever les ouvrages et pénétrer en France ; après l'évacuation de Gênes, il rejoignit le général Masséna, rentra avec lui en Italie lors de la bataille de Marengo, se présenta chez le premier consul à Milan, qui refusa de le recevoir ; fit la campagne de l'an IX sous le général Brune, et passa ensuite dans la Toscane, sous le général Murat, qui lui donna le gouvernement de plusieurs provinces dans l'état romain, sur les bords de l'Adriatique. La discipline qu'il sut maintenir dans ses troupes, et l'ordre qu'il avait établi dans l'administration des subsistances fournies par les provinces, furent justement appréciés par le pape Pie VII et par le cardinal Ercole Consalvi, son premier ministre. M. Solignac fut invité à se rendre auprès de S.S., qui l'accueillit de la manière la plus honorable, le fit loger dans un de ses palais, et après un mois de séjour à Rome, le combla des marques de son affection et de sa reconnaissance. Lorsqu'il retourna dans son gouvernement, où il resta jusqu'à l'évacuation du territoire romain, il reçut une lettre extrêmement flatteuse de S. Exc. le cardinal Consalvi, avec le portrait du Saint Père sur une tabatière enrichie de diamants.
Après un court séjour à Paris, il retourna en Italie avec le général Murat, qui l'honorait d'une bienveillance particulière ; il resta auprès de lui quelque temps, et fut obligé de s'en éloigner par suite d'un ordre positif du premier consul.
Il fit partie de l'armée d'occupation dans le royaume de Naples, sous le général Gouvion-Saint-Cyr ; il revint à Milan après le départ du général Murat, qui était remplacé par le maréchal Jourdan. Chargé de porter à l'empereur les félicitations de l'armée d'Italie sur son avènement à la couronne impériale, il fut admis deux fois dans le cabinet de l'empereur, qui le reçut avec une extrême froideur. Napoléon ayant été se faire couronner roi d'Italie en 1805, sur la demande du maréchal Jourdan, M. Solignac fut promu au grade de général de division.
Le maréchal Masséna remplaça le maréchal Jourdan en Italie. L'empereur, au moment de passer le Rhin, écrivit au maréchal pour l'informer de la prochaine ouverture de la campagne, et lui ordonner d'entrer en négociation avec le prince Charles, pour faire une convention d'après laquelle les deux armées en Italie ne pourraient commencer les hostilités qu'après s'être prévenues dix jours d'avance. L'empereur voulait par ce moyen sauver son armée d'Italie d'un grand désastre, puisqu'elle n'était alors composée que de 25.000 hommes, les troupes venant du royaume de Naples étant encore très éloignées, tandis que l'armée autrichienne était forte de plus de cent mille. Une aussi grande disproportion rendait la négociation tellement difficile, qu'on était presque résolu de ne point l'entamer, dans la crainte de donner des soupçons au prince Charles sur ses véritables motifs, quand M. Solignac, voulant dans tous les cas mettre la responsabilité du maréchal à couvert, lui proposa d'écrire une simple lettre de politesse au prince Charles, pour le complimenter sur son arrivée en Italie ; se chargea d'en être le porteur, et prit l'engagement de tenter adroitement l'ouverture de la négociation sans compromettre en rien les intérêts et la sûreté de l'armée ; il partit pour le quartier-général du prince Charles, qui le reçut avec bonté, et qui, après plusieurs questions pour savoir si l'empereur était toujours à Paris, si on croyait à la guerre dans l'armée française, finit par reconnaître la nécessité de ne point commencer les hostilités sans se prévenir réciproquement, et prit la détermination d'envoyer le lendemain à Vérone le général baron de Vincent, plus tard ambassadeur de France, pour traiter de cette affaire. Le baron de Vincent, porteur des pleins-pouvoirs du prince, s'étant rendu chez M. Solignac, qui commandait à Véronne, et celui-ci ayant également les pouvoirs du maréchal Masséna, il fut arrêté qu'on se préviendrait 10 jours avant, ce qui fut d'autant plus avantageux pour l'armée française que le prince Charles, apprenant quatre jours après l'entière défaite de l'armée de Mack, ne put rien entreprendre, et resta forcément dans ses positions jusqu'au moment où le maréchal Masséna, apprenant de son côté les victoires remportées par l'empereur en Allemagne, et ayant reçu l'avis de la prochaine arrivée des troupes venant de Naples, envoya M. Solignac dénoncer aux généraux autrichiens, commandant à Véronnette, la reprise des hostilités, attaqua, dix jours après, sur toute la ligne, exécuta le passage de l'Adige, battit complètement l'ennemi, et le força de se replier sur Caldiero. Le corps de grenadiers commandé par M. Solignac repoussa une forte colonne ennemie à la bataille de Caldiero, sur la chaussée de Montebello, et lui fit 500 prisonniers ; il fut détaché, deux jours après, pour marcher contre une division qui avait pris position sur les hauteurs de Véronnette ; après un léger combat, ayant manoeuvré sur les flancs et sur les derrières de l'ennemi, il parvint à forcer le général Hiller à se rendre prisonnier de guerre avec les 7.000 hommes qu'il commandait. Il rejoignit l'armée le lendemain, et se trouva au combat de Saint-Jean et au passage du Tagliamento.
Le maréchal Masséna, étant à Laybach, envoya M. Solignac au quartier-général de l'empereur pour l'informer des succès de l'armée d'Italie et recevoir ses ordres ; il vit deux fois l'empereur au château de Schoenbrunn : ce prince lui témoigna sa satisfaction des résultats de la campagne, et le chargea d'une lettre extrêmement flatteuse pour le maréchal.
Tombé dans la disgrâce de l'empereur par suite de la résistance qu'il opposa aux insinuations et aux menaces des ministres et des conseillers-d'État, qui voulaient compromettre l'honneur et la réputation du maréchal Masséna, il refusa de signer la déclaration qu'on exigeait de lui, fut destitué, et ne reprit du service, en qualité de général de brigade, qu'après avoir fait la campagne d'Iéna, et avoir reçu deux coups de feu en servant, comme simple volontaire, sous le prince Murat et dans le 6e corps d'armée ; il fit le siège de Dantzick, sous le maréchal Lefèvre, et celui de Graudents, sous le maréchal Victor.
Après la paix de Tilsitt, M. Solignac fut envoyé à l'armée du Portugal, sous le général Junot ; il eut ordre de s'arrêter à Madrid pour une mission diplomatique. Devant correspondre avec le prince Murat à Baïonne, et se concerter avec M. de Beauharnais, notre ambassadeur en Espagne, il séjourna 15 jours à Madrid, et, après avoir rempli sa mission, se rendit en Portugal où il fut employé activement. Sous les ordres du général Loison, il commanda son avant-garde dans l'Alentejo, battit complètement, le 29 juillet, un corps portugais et espagnol devant Evora, fit 1.500 prisonniers de guerre, et prit 7 pièces de canon. La brigade du général Margavon l'ayant rejoint sur le plateau, le général Loison fit ses dispositions pour attaquer de suite la place d'Evora ; M. Solignac fut chargé de se diriger vers la citadelle, d'escalader les remparts, et de pénétrer dans la ville, qui, malgré la défense la plus opiniâtre, fut enlevée, après un carnage épouvantable, en moins de deux heures. Il reçut deux blessures extrêmement graves à la bataille de Vimeiro, dont une le prive entièrement de l'usage du bras gauche ; de retour en France, par suite de la convention de Cintra, il fut rétabli dans son grade de général de division, et renvoyé en Espagne, sous les ordres du duc d'Abrantès (Junot).
N'ayant pu joindre l'armée du maréchal Soult, destinée à reconquérir le Portugal, il fut nommé gouverneur de la Vieille Castille, et parvint, en très peu de temps, à rétablir la tranquillité dans ces provinces, après avoir battu, à diverses reprises, les insurgés, et les avoir entièrement dispersés. Le roi Joseph loua son zèle et son activité, et fit de lui la mention la plus honorable.
Après avoir pacifié la Vieille Castille, il demanda et obtint le commandement d'une division active dans le 8e corps, sous le duc d'Abrantès, commanda le siège d'Astorga, passa ensuite, avec le 8e corps, sous les ordres du maréchal Masséna, fit les sièges de Ciudad-Rodrigo et d'Almeyda, et marcha en Portugal avec la nouvelle armée, où il conserva toujours le commandement de sa division.
Après cette campagne, à la fin de 1811, M. Solignac partagea de nouveau la disgrâce du prince d'Essling (Masséna), fut exilé dans le Limousin, et ne reprit du service qu'à la fin de 1813, où il fut envoyé à l'armée du Nord sous les ordres du général en chef Maison. Nommé par ce général gouverneur de la place de Lille, il montra la plus grande activité pour compléter les approvisionnements de siège, et mettre les fortifications dans le meilleur état de défense possible. Le général Maison, ayant retiré une partie des troupes qui étaient détachées sur la rive droite de l'Escaut, voulut marcher à l'ennemi. Il donna le commandement d'une division d'infanterie au général Solignac, qui battit le corps prussien du général Elvig, à Menin, et culbuta l'avant-garde du général Thielman, le 30 mars, à Peteghem ; le 31, il commandait la droite de l'armée en avant de Courtrai, sur la route de Tournai, contre l'armée du général Thielman. Ayant débordé la gauche de l'ennemi, il battit complètement la division du prince Paul de Wurtemberg, lui fit beaucoup de prisonniers, et la força de se retirer sur Oudenarde.
Dans les premiers jours d'avril 1814, l'armée se trouvant à Lille, il parvint à rétablir l'ordre parmi les soldats, qui, ne voulant point reconnaître le gouvernement des Bourbons, se portaient aux plus grands excès, et inspiraient les plus vives craintes aux habitants.
Lors de la dislocation de l'armée, M. Solignac vint à Paris, où il fut nommé au commandement d'une subdivision dans la 9e division militaire ; mais, peu de temps après, ayant eu de vives discussions avec des membres des autorités civile et ecclésiastique, M. Solignac, ne voulant point attendre l'effet de leurs dénonciations, s'empressa de solliciter son remplacement pour être mis en état de disponibilité, ce qui lui fut accordé.
A Montpellier, dans les premiers jours de mars 1815, on lui proposa de se rendre auprès de M. le duc d'Angoulême à Nîmes ; mais il observa qu'étant à la disposition du gouvernement, il devait attendre ses ordres. Il reçut, le surlendemain, une lettre du ministre de la guerre, qui le mettait à la disposition du duc d'Angoulême, et s'empressa alors de se rendre auprès de S.A.R., qui l'honora de sa bienveillance. Après être resté 20 jours au quartier-général de ce prince, il reçut l'ordre d'aller prendre le commandement d'un corps de troupes royalistes qu'on assurait devoir se réunir dans le département du Puy-de-Dôme ; cette partie de la France se trouvant alors sous la domination de Napoléon, il se vit obligé de prendre la direction de Paris, où il reçut, le jour même de son arrivée, l'ordre du ministre de la guerre de se rendre auprès du maréchal prince d'Essling, gouverneur de la 8e division militaire, afin de l'engager à se soumettre aux ordres de Napoléon, et à lui conserver surtout la place de Toulon, sur laquelle on craignait quelque entreprise de la part des Anglais. Ayant été informé de l'adhésion du maréchal aux voeux du nouveau gouvernement, M. Solignac se retira dans ses foyers, et fut nommé, par son département, membre de la chambre des représentants (mars 1815), où il se montra constamment l'ennemi du pouvoir absolu.
Après la bataille de Waterloo, Napoléon étant de retour à Paris, plusieurs représentants annoncèrent l'intention de provoquer l'abdication de l'empereur ou de faire prononcer sa déchéance, M. Solignac, informé qu'il persistait plus que jamais à vouloir conserver le pouvoir, et craignant qu'il n'employât la force pour dissoudre violemment la chambre des représentants, qui était fortement soutenue par la garde nationale de Paris, se rendit, le 22 juin, à 4 heures du matin, chez le maréchal prince d'Eckmühl, ministre de la guerre, pour l'informer de la détermination qu'il avait prise de se rendre auprès de Napoléon pour tâcher d'obtenir son abdication, et épargner ainsi à la France les horreurs d'une guerre civile. Le ministre de la guerre ayant dit au général qu'il était inutile et dangereux de faire une telle démarche, puisque l'empereur s'était formellement prononcé la même nuit contre l'abdication, lui ayant observé surtout que sa situation particulière envers Napoléon, qu'il n'avait pas vu depuis cinq ans, le rendait peu propre à une telle négociation, il n'en persista pas moins dans sa résolution, se rendit à l'Élysée-Bourbon, et fit demander une audience à l'empereur, qui le reçut dans son cabinet vers les huit heures du matin ; il resta environ une heure et demie avec Napoléon, et fut autorisé par lui à annoncer son abdication à la chambre des représentants. En sortant du cabinet, il se trouva entouré par tous les ministres et grands-officiers, qui attendaient dans le premier salon, le résultat de cette longue conférence. Ayant pris en particulier le maréchal prince d'Eckmühl, ministre de la guerre, et le duc de Vicence, ministre des relations extérieures, il leur rendit compte de ce qui venait de se passer.
En arrivant à la chambre des représentants, M. Solignac, voyant qu'on s'occupait déjà de faire déclarer la déchéance de Napoléon, monta précipitamment à la tribune, interrompit l'orateur qui parlait, et demanda la parole avec tant de chaleur, qu'il parvint à l'obtenir ; il fit cesser la discussion qui avait lieu, et obtint que la chambre suspendrait la séance pendant deux heures, pour donner le temps aux ministres d'apporter l'abdication de l'empereur. En descendant de la tribune, il engagea les ministres secrétaires-d'État, Regnault de Saint-Jean-d'Angely, Boulay de la Meurthe, Merlin de Douai et Defermont, à aller informer de suite Napoléon de l'engagement qu'il venait de prendre en son nom, en le priant de ne point différer l'envoi de son abdication, qui effectivement fut présentée à la chambre des représentants vers midi.
Dans les séances suivantes, M. Solignac prit souvent la parole, toujours dans l'intérêt de Napoléon et de sa famille. La condition expresse de l'acte d'abdication, qui appelait au trône impérial Napoléon II, condition sans laquelle jamais Napoléon ne se serait rendu aux vives instances du général Solignac, lui fit un devoir d'insister fortement pour en obtenir l'exécution ; il fit les plus grands efforts pour faire proclamer et reconnaître Napoléon II par les chambres, et demanda que les autorités de l'empire fussent tenues de lui prêter serment. Dans la dernière séance, il provoqua et fit adopter la permanence de l'assemblée, montra la plus grande résistance au moment où la séance fut levée, et tenta vainement de combattre la résolution du président. Étant parvenu à se procurer 8 passeports signés en blanc par le ministre de la police générale, il se rendit, le 15 juillet, à l'armée de la Loire, et en distribua 7 à ceux de ses camarades qu'il croyait en avoir besoin.
De retour à Paris, il fut informé qu'on dressait les listes de ceux qui devaient être mis en jugement et de ceux qu'on devait exiler ; il se présenta, le 20 juillet, chez le ministre Fouché, pour savoir dans quelle catégorie on le plaçait : ce ministre avait eu de vives altercations à la fin de juin avec M. Solignac, qui voulait le dénoncer à la chambre et le faire arrêter, ayant la preuve certaine de sa trahison ; mais Fouché montra dans cette circonstance la plus grande générosité ; il dit à M. Solignac qu'il était porté sur la première liste, mais que ne voulant point qu'on pût supposer que ce fût par esprit de vengeance, il ne le comprendrait sur aucune des deux listes s'il prenait l'engagement de publier, dans les journaux, une lettre expliquant les véritables motifs de sa conduite à la chambre des représentants depuis la bataille de Waterloo. M. Solignac promit la publication de cette lettre, en se réservant de le faire après que les ordonnances du roi auraient été insérées dans le Moniteur. Le 27 juillet, il porta au ministre cette lettre qui renfermait une profession de foi politique, et des principes de liberté qui furent hautement désapprouvés par le duc d'Otrante : ce ministre refusa de la faire insérer dans les journaux ministériels ; aussi parut-elle seulement dans les journaux libéraux de l'époque.
Rentré au sein de sa famille dans le département de l'Aveyron, M. Solignac apprit par un courrier extraordinaire, à la fin de décembre, qu'on venait de le porter sur une liste supplémentaire dressée par le duc de Feltre, pour être jugé à Montpellier. Il parvint à se soustraire à toutes les recherches des autorités, et rentra chez lui deux mois après, quand il eut la certitude qu'on se bornait à le rayer des contrôles de l'armée, et qu'il était réformé sans traitement.
En 1818, il vint à Paris, se fit rétablir sur les contrôles, et demanda de suite à être mis en retraite, ce qui lui fut accordé.
En 1820, il fut arrêté à Paris le 5 juin, accusé d'avoir pris une part active aux mouvements qui eurent lieu lors de la discussion de la loi des élections ; il resta 24 jours à la Conciergerie, dont 12 au secret dans un cachot. Le ministère, n'ayant point de preuves pour soutenir l'accusation, le fit mettre en liberté.
En 1821, le général s'offrit pour prendre des parts dans la compagnie USQUIN de Montpellier. La loi du 5 août 1821 ordonna la concession au rabais des travaux de canalisation à entreprendre entre le canal de Beaucaire, le port de Cette et le canal des deux mers ; ils consistaient principalement dans la construction du canal latéral de l'étang de Maugio et de l'embranchement de ce canal sur celui de Lunel et dans la restauration du canal des Étangs. Les sieurs Usquin et compagnie soumissionnèrent ces travaux. En 1838, le général fut en désaccord avec la Compagnie qui refusait de lui rembourser le prix de certains travaux (1.393.456 fr.) qu'il disait avoir été exécutés en sus de ceux qui avaient été prévus aux devis ; s'ensuivit une longue lutte juridique qui dura jusqu'en 1844 environ.
- Grand-officier de la Légion d'Honneur, le 20 avril 1831, date vraisemblable à laquelle il reçut une épée de récompense.
- Commandant de la 12e division militaire en 1832, il fut chargé de rétablir l'ordre en Vendée.
Casimir Périer lui confia le commandement des troupes de ligne et des gardes nationales chargées de rétablir l'ordre en Vendée. Sa conduite à Nantes fut, non celle d'un officier, mais celle d'un terroriste. Le gouvernement dut prononcer sa révocation. Il provoqua alors en duel par deux fois le maréchal Soult, qui, comme de raison, ne lui fit pas l'honneur de se battre avec lui. - Le général Thiébault, dans ses Mémoires (t. II, IV et V), parle longuement des vols et des cruautés de ce personnage, avec lequel il avait servi en Italie et qu'il nous peint comme un "archiblagueur patriote", joueur, libertin et pillard ... (Mémoires du général d'Andigné - Vol 2 : 1800 - 1857 - p. 344)
Quelques articles de presse sur les actions militaires du Général Solignac en Vendée :
On lit dans la Gazette de Metz du 6 juillet 1832 : "Les réactions continuent en Vendée ; la maison de madame veuve Maublanc, située dans la commune de Saint-Philibert-de-Grand-Lieu, a été saccagée par la troupe de ligne. Le peu qu'on avait laissé au château du Doré vient d'être joint au butin qu'on avait fait dans la première expédition dirigée contre ce manoir, où il n'y a plus que des tapisseries en lambeaux, des glaces brisées, et des portes mises en pièces.
Un journal annonce que l'on pourrait citer, dans le pays, cent exemples de dévastations semblables à celle-ci ; et tandis que les patriotes, pour commencer sans doute le système de confiscation qu'ils demandent hautement, mettent les propriétés au pillage, le général Solignac vient de prendre une mesure qui apprend aux vaincus combien peu ils doivent compter sur l'égalité devant la loi ; d'après ses ordres, en même temps que l'on désarme les paysans soupçonnés de royalisme, on laissera leurs fusils de chasse aux hommes qui, ayant donné des gages de patriotisme, ont été incorporés dans les gardes nationales.
On lit dans le Journal des débats politiques et littéraires du 29 mai 1832 : "Nous apprenons d'une manière positive que des arrestations nombreuses de chouans ont été faites dans les Deux-Sèvres. Les mesures militaires prises par M. le lieutenant-général Solignac, sur tous les points de la division, nous font espérer une prompte fin aux menées carlistes. (Le Breton)
"M. le lieutenant-général Solignac, de retour à Nantes depuis hier soir, a terminé sa tournée par Challans et Machecoul. Il a fait faire des visites domiciliaires dans tous les châteaux, ce qui a donné lieu à l'arrestation de plusieurs personnages suspects et étrangers aux pays. Ces visites domiciliaires ont produit un grand effet parmi les paysans qui sont convaincus par-là qu'un nom, quelque élevé qu'il soit, ne met pas à l'abri des justes rigueurs que nécessitent les menées carlistes. (Le Breton)
Solignac avait été fait Baron militaire par décret impérial du 20 décembre 1808. Armes : Écartelé : 1/4) d'or au lion contourné de gueules - 2) de gueules à l'épée haute d'argent - 3) d'argent à la bande de gueules chargée de 3 étoiles d'or, acc. de 2 molettes d'azur.
JEAN SOLIGNAC, "général de division en retraite, chevalier de Saint-Louis, Grand Officier de la Légion d'honneur, Commandant de l'ordre de la Couronne de fer, Grand Croix de l'ordre de la Tour et de l'Épée," est décédé le 10 novembre 1850, dans la maison Valesque, rue Fabre à Montpellier, à l'âge de 78 ans.
Une longue avenue de la commune de Carnon-Mauguio (34) porte le nom de Jean-Baptiste Solignac.
Le général Solignac avait épousé Louise-Françoise-Madeleine Chamiot-Avanturier, fille de Jean-Michel, négociant et de Louise-Élisabeth Nicolas dont :
- Jean-Baptiste-Eugène, né le 3 juillet 1804 à Bitonto, province de Bari, Pouilles, Italie, baron, chambellan honoraire de Napoléon III (généanet), avocat, maire de Teillet de 1846 à 1894, décédé à Gloucester, Angleterre le 1er mars 1894, inhumé le 10 à Teillet ;
- Eugénie-Caroline, née à Milan, Italie, le 12 août 1805 ;
- Caroline-Joachim-Achille, né à Paris, le 27 juin 1807 ;
- Joséphine-Louise-Élisabeth, née à Limoges, le 6 septembre 1808 ;
- Napoléon-Marie-André-Alexandre, né à Millau, le 29 mars 1810, chef d'escadron d'artillerie ; chevalier de la légion d'honneur, le 13 août 1853 ; officier, le 13 avril 1863 ; décédé le 20 avril 1890 ;
- Louise-Delphine, née à Limoges, le 15 mars 1812 ;
- Joseph-Auguste, né à Limoges, le 18 octobre 1813 ;
- Jean-Oscar, né à Millau le 24 juin 1815, chevalier de la Légion d'honneur le 24 décembre 1853, capitaine adjudant de place de la Citadelle de Perpignan, décédé le 8 mars 1859 ;
- Laurent-Achille-Camille, né à Lapanouze, le 23 septembre 1816 ; colonel du 80e régiment d'infanterie de ligne ; chevalier de la Légion d'honneur, le 29 décembre 1854, officier, le 17 mai 1860 ; dédédé à Perpignan le 26 octobre 1863, inhumé à Montpellier ;
- Jean-Michel-Achille-Philibert, né à Lapanouze, le 23 mars 1818, décédé le 20 août 1819 ;
- Marguerite-Suzanne-Laure, née à Limoges, le 31 janvier 1820 ;
- Casimir-Gustave-Charles, né à Montpellier, le 13 mai 1823, décédé le 13 août 1824.
Louise-Françoise-Madeleine Chamiot-Avanturier est décédée à son domicile de Montpellier, le 22 avril 1843, à l'âge de 58 ans.
Biographie nouvelle des contemporains ou Dictionnaire historique ... - Tome dix-neuvième SAN-THOU - 1825 - pp.232 à 245.
Jurisprudence générale du Royaume - pp. 199 à 201 - Année 1844.
Armorial du Premier Empire - Vte A. Reverend / Cte E. Villeroy.
Proclamation extraite du Journal Politique publié à Leyde, le 19 décembre 1809.