CLISSON - NANTES (44) - JEAN-BAPTISTE GOGUÉ, OFFICIER DE SANTÉ (1768 - 1805)
Issu de parents qui faisaient le commerce de draps à Clisson (Loire-Inférieure), Jean-Baptiste étudia la médecine et l'exerça à Boussay (canton de Clisson). Son caractère doux et bon, son coeur noble et généreux, en avaient fait la providence des malheureux.
Son père, et l'un de ses frères ayant péri au début de l'insurrection vendéenne, Gogué, dont la manière d'envisager les évènements de l'époque était la même que la leur, embrassa comme eux la cause vendéenne, et marcha sous les drapeaux de Charette. Le courage et la capacité qu'il montra dans diverses rencontres lui firent confier le commandement de la division de la Chapelle-Heulin.
Jean-Baptiste Gogué est un des signataires de la "Déclaration" de la Jaunaye, qui précède la pacification du même nom, le 17 février 1795 :
"Des attentats inouïs, y déclare-t-on, contre notre liberté, l'intolérance la plus cruelle, le despotisme, les injustices, les vexations les plus odieuses que nous avons éprouvées, nous ont mis les armes à la main ... Enfin, le règne de sang a disparu ; les coryphées de la secte impie, qui couvrit la France entière de deuils et de cyprès, ont payé de leur tête leurs criminels desseins ..."
Ainsi se manifeste l'état d'esprit d'hommes qui souhaitent la paix, sans cependant renier ni leurs convictions, ni leur conduite passée.
Servant à nouveau sous Suzannet, il est un des signataires de la lettre, adressée le 2 janvier 1800, au général Hédouville, en vue de préparer la paix de Montfaucon-sur-Moine.
Fixé à Boussay, Gogué, conspirateur impénitent, se trouve mêlé, en 1805, à l'affaire des Plombs, qui a pour but de détrôner Napoléon. Tour à tour marchand de vins, de laines et grains, Gogué finit par être arrêté ; en dépit de ses révélations, il est fusillé.
Chrétien, il demanda les secours de la religion, et fut assisté à ses derniers moments par son ami, M. Bouyer, curé de Saint-Clément.
Le Monde Médical dans la Guerre de Vendée - par Raoul Mercier - 1939
Biographie bretonne par P. Levot - Tome 1 - 1852
Journal de l'Empire - 22 décembre 1805
Fils de Joseph Gogué et de Marie Fonteneau, Jean-Baptiste Gogué est né à Clisson, paroisse Notre-Dame, le 9 octobre 1768 et baptisé le même jour.
Réuni à Nantes le 4 décembre 1805, le conseil de guerre chargé de l'affaire condamne à mort Gogué, exécuté le 24 frimaire an XIV (15 décembre 1805). [Nantes 1ère Division]
Mariage à Clisson de Joseph Gogué, marchand de draps, fils de Pierre Gogué, marchand de draps, et de Anne Porger, avec Marie Fonteneau, fille de Pierre Fonteneau et de Anne Guichet, de la paroisse de Cugand, le 1er octobre 1753 ; dont :
- Marie, née le 16 mars 1755 ; décédée le 22 décembre 1773 ;
- Pierre, né 1er juin 1756 ;
- Anne, née le 12 septembre 1757 ; épouse de François Gautier, marchand ; dont : Aimé, né le 6 octobre 1776 ;
- Joseph, né le 7 décembre 1759 ; marchand cartonnier, époux de Madeleine Guérin ; dont : Madeleine, née le 7 février 1785 ; Marguerite, née le 21 avril 1786 ;
- François, né le 31 janvier 1761 ; sous-divisionnaire du général Charette ; chirurgien ; époux de Marie-Françoise Dabin - née le 1er mars 1764 à Clisson (paroisse Saint-Jacques), mariage le 16 janvier 1801 (26 nivôse an IX) à St-Hilaire-de-Clisson ; dont : Marie Gogué, née à Saint-Hilaire-de-Clisson, le 19 nivôse an XII (10 janvier 1804) , décédée le même jour. François Gogué est décédé à Clisson, le 20 mars 1830, à l'âge de 69 ans. Il était chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis. Marie-Françoise Dabin, son épouse, est décédée à Clisson, quartier de Saint-Jacques, le 14 décembre 1837, à l'âge de 73 ans.
- Françoise, baptisée le 16 avril 1762 ;
- Jeanne, née le 2 novembre 1763 ;
- Françoise, née le 21 avril 1765 ; décédée le 13 mars 1769, à l'âge de 4 ans ;
- Jean-Baptiste, né le 7 mars 1767 - décédé le 13 juillet 1768 ;
- Jean-Baptiste, né le 9 octobre 1768 ; chirurgien ; célibataire.
AD44 - Registres paroissiaux et d'état-civil de Clisson