SAINT-MAURICE-LA-FOUGEREUSE (79) - 1833 - DÉNONCIATION ET RÈGLEMENT DE COMPTE ...
SAINT-MAURICE-LA-FOUGEREUSE
Le 2 juin 1833 à l'Arceau, près des moulins de la Fougereuse,
Le meunier, Auguste Grémillon, dévoué au parti royaliste recevait chez lui les conscrits réfractaires. Il fut dénoncé par son garçon farinier à l'adjoint, puis au maire de Saint-Maurice qui s'honorèrent en refusant de recevoir cette délation ; les gendarmes d'Argenton furent alors prévenus, mais les réfractaires avertis à temps prirent la fuite et jurèrent de se venger.
Jeannoy des Aubiers et plusieurs autres vinrent se poster dans le chemin qui conduit aux moulins, ils rencontrent leur délateur et lui reprochent vivement sa trahison. Jeannoy lui ordonne de se mettre à genoux et de recommander son âme à Dieu, et sur son ordre, René Froger fut passé par les armes ; il était 4 heures du matin.
Ce fut le dernier coup de fusil des discordes civiles qui avaient ensanglanté le pays pendant de trop longues années.
Saint-Maurice-la-Fougereuse et son prieuré millénaire, Monographie paroissiale - par l'abbé G. Michaud - 1900.
Fils de René Froger et de Marie-Anne Baranger, René Froger, "journalier gagiste meunier" était natif de Saint-Maurice (du 23 décembre 1785) et demeurait au bourg. A l'âge de 37 ans, Il avait épousé à Saint-Maurice, le 14 novembre 1822, Marie-Jeanne Guittet, âgée de 31 ans, fille de feu Jean-Pierre Guittet, vivant journalier, et de Belly Jeanne, journalière.
De leur union étaient nés : René, né le 9 janvier 1825 ; Angélique-Marie, née le 10 août 1826 ; René-Jean-Marie, né le 12 mai 1828 ; Marie-Eulalie, née le 18 août 1831.
RENÉ FROGER est décédé le 3 juin 1833 "sur les quatre heures disuit du matin", à l'âge de 47 ans.