NOIRTERRE (79) - LES TROIS-MOUTIERS (86) - PIERRE ABEILARD, CURÉ - REGISTRES : QUELQUES TUÉS PAR LES RÉPUBLICAINS
Fils de "Pierre Abêlard, meunier demeurant à la Pierre Pointue de cette paroisse, et de Marie Jamin, son épouse", Pierre est né et a été baptisé à Coron, le 26 janvier 1757.
L'abbé Abeilard fut successivement vicaire aux Trois-Moutiers (Vienne) ; vicaire à Saint-Porchaire (Deux-Sèvres) ; curé à Noirterre (Deux-Sèvres), en remplacement de l'abbé Charles Cornuault, déporté et décapité le 21 mars 1793 ; curé aux Landes-Génusson (Vendée) ; curé à Mauzé-Thouarsais (Deux-Sèvres) vers 1803.
Pierre Abeilard aurait prêté le serment mais ce serait rétracté aussitôt. Il tint secrètement les registres de catholicité, pendant que l'abbé Moreau, curé constitutionnel, tenait les registres d'état-civil. La dernière signature de l'abbé Abeilard date du 24 novembre 1796.
Il fut déporté à La Guyane à la fin de l'année 1796, puis rapatrié sur La Caroline, le 31 octobre 1801.
L'abbé Abeilard se retira aux Trois-Moutiers (Vienne) et y mourut le 18 février 1852, à l'âge de 95 ans.
REGISTRES DE CATHOLICITÉ TENUS PAR L'ABBÉ ABEILARD :
Les registres de catholicité de l'abbé Abeilard, (datés de 1791 à 1797), ne nous apprennent que très peu de choses sur les exactions commises à Noirterre par les républicains, néanmoins, les quelques personnes signalées méritent qu'on se souviennent d'eux :
- Le 28 mai 1793, est mort et enterré dans le bois de la Proustière, Pierre Debeuf, charron à la Chauvelière, paroisse de Faye-l'Abbesse, en présence de François Debeuf, charpentier, son neveu ; Pierre Benoist, son voisin ; Jeanne Debeuf, sa fille ; François Paineau, des Brosses, métayer.
- Aux environs du 16 juin 1794, Marie Claire (Clerc), femme de Jacques Merceron, fut tuée à la Roche-Michaud de cette paroisse par les Républicains.
- Le même jour, Jacques Merceron, Bordier au bourg de Geay, fut tué aussi au même village, sur la déposition de Marie-Jeanne Boureau, sa filiatre qui a assuré le tenir de ceux qui les ont mis dans la terre.
- Pierre Garsuault, bordier à la Chapelle-Gaudin a été tué au bois du Moulin aux Chèvres.
- Vers le 1er janvier 1794, Louis Roi fut tué par les Républicains au village de la Tisonnière, sur la déposition de Perrine Paindessou, sa femme, qui fuyait avec lui.
- Le 29 septembre 1794, fut tué par les Républicains, Louis Roi père, dans le village des grandes Roches, sur la déposition de Jean Roi, son fils, qui a assuré avoir vu le cadavre et aidé à le mettre en terre.
Sources :
AD79 - Registres de catholicité tenu par le desservant de Noirterre, M. Abeilard.
AD49 - Registres paroissiaux de Coron
AD86 - Registres d'état-civil des Trois-Moutiers
La terreur sous le directoire ... par Victor Pierre - 1887
AD85 - Dictionnaire des Vendéens