ANGERS (49) - M. ANTOINE-AUGUSTE BÉGUYER DE CHAMBOUREAU, PRÉSIDENT DE CHAMBRE A LA COUR IMPÉRIALE (1750 - 1811)
M. ANTOINE-AUGUSTE BEGUYER DE CHAMBOUREAU
Le 18 novembre 1811, M. Antoine-Auguste Beguyer de Chamboureau, président de chambre à la Cour Impériale d'Angers, est mort, rue des Petits-Murs (1er arrondissement), à l'âge de 61 ans.
Fils de Maître Jean-Robert Béguyer, avocat au Présidial d'Angers, et de Anne-Marie Poitevin de Lisle, Antoine-Auguste est né paroisse Saint-Maurille, à Angers, le 11 août 1750 et baptisé le lendemain.
Il s'était marié à l'Île d'Yeu avec Catherine Micheau [qui figure dans la liste des colons propriétaires à Saint-Domingue], fille de André Micheau, bourgeois, décédé le 30 juillet 1783, paroisse St-Sauveur à l'Île d'Yeu, et de ... ?, le 7 septembre 1778 (pas de registres).
C'était un des membres les plus distingués de la magistrature.
Reçu avocat le 7 avril 1772, conseiller au Présidial d'Angers en novembre 1776, il sut honorer ces deux fonctions. Il avait ce dernier titre lorsque la Révolution éclata.
Froissé par elle dans sa fortune, il l'a traversée en se défendant de l'exagération de tous les partis et a toujours conservé l'estime de ses concitoyens.
Dévoué à son état, il lui resta fidèle à cette époque orageuse, et les changements multipliés que subissait l'ordre judiciaire, ne le détournèrent point de la carrière qu'il avait embrassée.
Juge au tribunal civil d'Angers, par arrêté du 29 avril 1800, il fut compris au nombre des membres destinés à composer le tribunal d'appel établi dans la même ville.
Président de son canton, il assista en cette qualité au couronnement de l'Empereur, et dans l'organisation judiciaire de 1811, il fut nommé un des présidents de la Cour impériale. C'est au moment qu'il venait de recevoir cette noble récompense de ses travaux, qu'une maladie cruelle et rapide l'a enlevé à une épouse désolée, à une famille et à des amis inconsolables.
Ses obsèques ont eu lieu le 20 novembre 1811, dans l'église de Notre-Dame.
Sa compagnie et tous les tribunaux y ont assisté en corps. Le drap mortuaire était porté par quatre conseillers de sa chambre.
L'Anjou historique - janvier 1920
AD49 - Registres paroissiaux et d'état-civil d'Angers
Il était l'un des juges présents lors du procès de Noël Pinot ; Il était requis "que le sieur Pinot soit blâmé à la barre de l'audience publique et banni pour cinq années du département ... privé de son traitement, et déchu de ses droits de citoyen actif et déclaré incapable de remplir aucune fonction publique ..." ; "Mais le tribunal, moins avancé ou plus indulgent que le Commissaire du roi, réduisit la peine proposé : il condamna Noël Pinot "à être admonesté à l'audience de la barre publique et à se tenir éloigné, pendant deux ans, à la distance de huit lieues, de la paroisse du Louroux." Cette condamnation contraria Choudieu ..." (Bienheureux Noël Pinot, curé du Louroux-Béconnais, martyr sous la Terreur - 1926)