TOUL (54) REBAIS (77) - LOUIS BERNARDEL (1755 - 1801)
Fils de Joseph Bernardel, "bourgeois" et de Marie-Françoise Frimont, LOUIS BERNARDEL est né à Toul, paroisse Saint-Jean-du-Cloître, le 2 novembre 1755 et baptisé le lendemain.
Il fut fourrier au 2ème régiment des Chasseurs de Montmorency.
1797 - Louis Bernardel, chef d'escadron au septième régiment de hussards, infirme, suite d'une chute de cheval, ce qui le met hors d'état de servir : pension : 1.200 (Premier état de pensions - Finances : corps législatif. Conseil des cinq-cents, volume 3 - Séance du 29 floréal an V - 18 mai 1797)
Son épouse, Marie-Catherine-Aimée-Louise Dutilleul, est décédée à Rebais (77), le 29 avril 1818 (veuve en premières noces de Louis Bernardel et en secondes noces de Jean Meunier, ex-capitaine de Cuirassiers).
De leur mariage sont nés plusieurs enfants dont :
Louis-François-Georges, né le 15 septembre 1791 à Rilsheim (Royaume de Prusse) - capitaine adjudant-major de la Garde royale - Chevalier de la Légion d'honneur le 25 avril 1821 ; décédé le 18 mars 1857.
Joseph-Philippe-Marie-Van, chevalier de la Légion d'honneur - ancien commandant de la garde nationale de Rethel, né à Rebais (Seine-et-Marne) le 18 brumaire an VI (8 novembre 1797), décédé à Rethel, le 17 juin 1852. Bernardel a 40 ans à la naissance de son fils et n'avait pu signer l'acte "pour cause d'accident de la main droite".
Bernardel, chef d'escadron du 7e régiment de hussards, aurait adressé une pétition à Dumolard, 27 thermidor an V. (Archives du Directoire exécutif. Guerre. Volume 4 (an IV - an VIII).
Nous trouvons assez peu d'écrits sur Louis Bernardel, si ce n'est quelques lettres relatives à sa présence au camp de Chiché pendant la terrible année 1794 :
"Le 3 août 1794, l'adjudant général Bernardel laisse le camp retranché de Chiché pour enlever le village de Noirlieu, où douze cents Vendéens sont rassemblés. A l'approche de Bernardel, ils se rangent en bataille devant le village. La victoire flottait indécise : le général Grignon accourt avec une nouvelle colonne, ce renfort décide du sort de la journée."
Une lettre du général Grignon, au général Vimeux (Thouars)
"Je suis parti le 2 à onze heures du soir, avec une colonne de huit cents hommes armés qui composent la force de mon camp, et je suis venu prendre position sur les hauteurs de Coulonges. Hier matin, la colonne a marché sur Noirlieu. J'ai fait reconnaître une colonne aux ordres de l'adjudant-général Bernardel, venant du camp de Chiché. J'ai donné l'ordre à Bernardel de se diriger sur la gauche de Noirlieu, tandis que je me porterais sur la droite pour cerner les brigands qui étaient en bataille devant le village. Ils ont été attaqués et mis en fuite vers Saint-Clémentin et Bressuire. Un drapeau a été enlevé par un chasseur du vingt-troisième régiment d'infanterie légère ; ils ont perdu environ deux cents hommes. On leur a pris quarante fusils et un grand nombre de bestiaux. Les récoltes sont faites partout et les grains cachés".
Du 4 août 1794 - du général Legros, au général Vimeux (camp de Chiché)
"Une colonne de huit cents hommes d'infanterie et cent de cavalerie, aux ordres de l'adjudant général Bernardel, est partie du camp le 2 à dix heures du soir, pour se porter sur Noirlieu, de concert avec le général Grignon qui avait l'ordre d'attaquer les brigands. Hier, l'attaque s'est faite sur deux points. Les brigands ont été mis en déroute et ont perdu beaucoup de monde. Ils étaient, au rapport des prisonniers, au moins douze cents".
Louis Bernardel est décédé le 19 thermidor an IX (7 août 1801) à Rebais (77), à l'âge de 45 ans.
Archives nationales - base Leonore
Registres paroissiaux de Toul
Registres d'état-civil de Rebais
Guerre des Vendéens et des Chouans contre la République Française - Jean-Julien Savary